Euphorique, la France renverse l'Italie (3-2) pour s'ouvrir la porte des quarts

Les Bleus voulaient frapper fort, ils l'ont fait. Dimanche à Turin, devant des supporters italiens survoltés, les vainqueurs de la Ligue Mondiale ont renversé les hôtes de l'Euro 2015 (3-2 : 23-25, 21-25, 25-19, 25-17, 15-13). Une troisième victoire de suite dans la compétition, aussi marquante qu'importante, les hommes de Laurent Tillie s'offrant au passage une place au chaud en quart de finale, laissant les barrages aux Transalpins.

Cette équipe ne cesse de nous surprendre. Par son niveau mais surtout par son mental. Par sa capacité à refuser la défaite, quoi qu'il arrive. Pourtant, à 17-17 au cœur du troisième set, on ne donnait pas cher de la peau d'une équipe de France loin, bien loin alors de son niveau et menée 2 sets à 0. Trop passifs, en attaque comme en défense, imprécis à la réception et trop lents au bloc, les Français ont subi durant plus d'une heure la loi d'Italiens soutenus par tout le Palavela de Turin.

Pourtant ni Ivan Zaytsev, ni Osmany Juantorena n'ont eu leur rayonnement habituel au sein de la Squadra. A peine ont-ils fait trembler les Français en fin de rencontre. Non, les problèmes sont plutôt venus du jeune Simone Gianneli, 19 ans et parfait dans la distribution du jeu italien, mais surtout de Matteo Piano, auteur de 7 des 11 points au bloc. Une présence qui a longtemps gêné les Français, dans l'incapacité de trouver des solutions nouvelles pour passer outre le bloc transalpin, ultra-dominateur dans les deux premières manches (10 contres à 2).

Sauf que dos au mur, la France a radicalement changé son approche offensive pour enfin prendre à défaut la défense italienne lors du 3e set, finalement gagné (25-19). Fini les attaques croisées courtes et les attaques lointaines, place aux attaques le long de la ligne auxquelles l'Italie n'a au final jamais su répondre. Et au festival d'Earvin Ngapeth, de loin le meilleur joueur tricolore.

Au-delà de ses statistiques (20 points au compteur, un contre, deux aces), la star de l'équipe de France a surtout redonné le moral aux hommes de Laurent Tillie au début de la troisième manche quand il était important de repartir au combat. Force est d'avouer qu'il l'a bien fait. Car la rencontre à suspense d'alors s'est transformée en épique duel où Italiens et Français se sont rendu coup pour coup et où il n'y aura jamais eu plus de 2 points d'écart.

Mais l'Italie a été la première à faire le break (5-7), la France a su revenir à 10-10. Avant de prendre de suite l'avantage. La Squadra ne repassera plus devant. Même un dernier video challenge ne suffira pas aux hommes de Blengini pour éviter la défaite et un passage désormais obligé par les barrages pour rêver de quarts de finale. Un stade de la compétition qui attend d'ores et déjà l'équipe de France. C'est ça de ne rien lâcher.