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Ngapeth, phénomène indispensable, même sur courant alternatif

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 18/10/2015 à 23:31 GMT+2

Star de l'équipe de France, Earvin Ngapeth n'a pas toujours répondu aux attentes au cours de ce championnat d'Europe. Notamment en demi-finale. Mais lorsqu'il a fallu faire la différence, c'est bien sur lui que les Bleus se sont appuyés. Comme le leader naturel qu'il est.

Euro 2015 France Slovénie

Crédit: AFP

La star de l'équipe de France, c'est bien lui. Earvin Ngapeth. Quoi qu'on en dise. Il n'en a pas toujours été le leader au scoring mais l'influence d'un patron ne se limite pas seulement aux points marqués. Car son tournoi, statistiquement parlant, est bien loin de celui accompli lors de la Ligue mondiale, dont il avait été élu MVP de la phase finale. Il avait alors éclaboussé la compétition de son talent et de sa classe. L'Euro n'aura pas été aussi facile...
Sa demi-finale face à la Bulgarie en est sans doute le meilleur exemple. Avec 14 points et 4 contres, sa performance n'avait rien de honteuse. N'exagérons rien. Mais son pourcentage en attaque (8 sur 39, soit 21% !) était indigne d'un joueur de son standing. Sans oublier ses 6 fautes au service... Une performance que le principal intéressé n'arrivait d'ailleurs pas à expliquer : "Ce soir, je passe totalement à côté, avait-il déclaré au quotidien L'Equipe. D'entrée, je multiplie les fautes. Je commence à douter et je ne m'en sors pas pendant deux heures."

L'homme des points qui comptent

Heureusement pour lui, l'équipe de France avait d'autres armes. Le titre de MVP décroché par Antonin Rouzier, meilleur marqueur de la demi-finale (30 points) et de la finale (20), en est d'ailleurs le principal exemple. Sans oublier Jénia Grebennikov, élu meilleur libéro du tournoi. De quoi lui enlever de la pression. Lui montrer que l'équipe de France n'est pas qu'un seul homme. Important pour la confiance en soi, comme l'intelligence du sélectionneur Laurent Tillie, qui n'a jamais pensé le sortir dans ses mauvais moments.
Et lorsqu'il le fallait, c'est bien sur lui que les Bleus comptaient pour se sortir de situations compliquées. Face à l'Italie, qui inscrit les points importants pour passer devant en fin de 3e set ? C'est lui. Contre la Bulgarie, qui est décisif en fin de 4e manche et au début de 5e ? Bis repetita. Qui conclut la finale d'un incroyable "reverse" ? Oui, encore et toujours lui. Comme si, dans les moments importants, Earvin redevenait Mister Ngapeth. Ce n'est pas pour rien qu'il a été élu meilleur réceptionneur-attaquant du tournoi.

Un leader mental

Un homme indispensable dans le collectif, capable de se sublimer même lorsqu'il passe au-travers d'une rencontre. Surtout sur le plan mental. On l'a souvent vu en demies et en finale encourageant, haranguant ses partenaires pour ne rien lâcher. Comme lors des deux exploits français (revenir de 2 sets à 0) à Turin face à l'Italie et à Sofia contre la Bulgarie. Non, l'équipe de France ne serait pas la même sans lui. C'est souvent cas lorsque l'on parle d'un si grand joueur.
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