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Un oeil sur Tours vs Poitiers

ParLNV

Publié 20/11/2015 à 14:39 GMT+1

De notre partenaire LNV.fr

Un oeil sur Tours vs Poitiers

Crédit: LNV

Tours-Poitiers, affiche de la 6e journée de LAM, renoue avec les grandes batailles du passé entre les deux voisins, places fortes du volley français, à nouveau réunis dans l’élite.
Ça sent le bon vieux temps, les souvenirs exaltés sortis de la boîte. Oh, ça ne date pas de Mathusalem ni des calendes grecques ! Mais trois saisons sans Tours-Poitiers en LAM, c’est une petite éternité et surtout, presque une anomalie, tant ces deux là (8 titres de champion cumulés) ont écrit d’illustres pages de l’histoire du volley français. Trois ans après leur dernier affrontement en LAM, lors de la finale 2012, les frères ennemis, distants d’une centaine de kilomètres, se retrouvent face à face au filet, pour un affrontement qui n’aura forcément rien d’anodin, labellisé «derby», avec un brin de provoc et la suprématie régionale en creux.
Car, Poitiers n’en est pas encore à rêver de splendeur nationale. Ses deux titres de champion (1999, 2011) et ses quatre finales perdues, dont la dernière en 2012 face à Tours, appartiennent à une autre vie, celle du Stade Poitevin Volley, qui n’est plus. Sur les cendres du grand ancêtre, le SPVB est né et il a joliment grandi pour retrouver l’élite cette saison. Mais il ne semble pas encore carrossé pour les hauts sommets, quand bien même son début de saison est convenable. «On ne joue pas encore très bien, on est très perfectible dans notre jeu. Il n’y a pas de quoi s’enflammer», résume rapidement le capitaine poitevin, Vincent Duhagon.
Mais au-delà des prudences du terrain, Duhagon, revenu à Poitiers en 2013 après y avoir déjà séjourné au début du siècle (2001-2004), se délecte de ce retour aux fondamentaux, au bon vieux duel d’antan. «C’est clair que ça rappelle de supers souvenirs. J’ai vécu des Tours-Poitiers, des Poitiers – Tours : c’est  le frère ennemi, ces matches s’inscrivent dans une rivalité régionale. Et puis, les grandes années de Poitiers ont précédé les belles années de Tours», explique le réceptionneur-attaquant poitevin, qui, parmi une pelletée de souvenirs, se souvient surtout de la défaite concédée en finale de la Coupe de France 2003. «On perd cette finale 3-1. C’est le premier titre de Tours. Derrière, ils en ont gagné un paquet», constate-t-il, avec admiration.
Pour Mauricio Paes, l’histoire ancienne, c’est bien joli, mais ça ne l’intéresse guère. Tours cahote un peu en championnat en ce début de saison et le technicien brésilien veut avant tout que les choses et le jeu du sextuple champion de France avancent. «Pour nous, c’est un peu loin tout ça. C’est bien pour le volley qu’il existe à nouveau cette rivalité, mais les histoires du passé, ça ne compte pas vraiment. Pour moi, ça ne représente pas grand-chose. Ce que l’on veut, c’est continuer à grandir, à progresser. Et ce match est intéressant pour ça car Poitiers, c’est très costaud cette année. C’est à ça que l’on doit penser, plus qu’à l’histoire», estime l’entraîneur tourangeau.
Mais derrière le pragmatisme, Mauricio Paes sait bien que l’histoire commune tissée par les deux clubs rehausse justement le parfum des retrouvailles. A Tours, Poitiers sera sans doute reçu avec des honneurs particuliers, plus dus à son rang de «plus bel ennemi» tourangeau qu’à sa carrure sportive actuelle. «On revient de l’enfer, on a beaucoup d’humilité et on ne peut qu’être admiratif de ce qu’a fait Tours ces dernières années. On n’a pas à se comparer pour l’instant à cette équipe-là», concède Vincent Duhagon. Mais cela ne l’empêche pas de se régaler à l’idée de se frotter à nouveau à la citadelle tourangelle et de rappeler cordialement au passage que la chapelle du volley, c’est en Poitou-Charentes qu’elle se trouve ! «Si tout le monde est content de nous revoir en Ligue A, c’est aussi parce que Lawson-Body est le seul et le vrai temple du volley en France, n’en déplaise à nos amis tourangeaux !», chambre-t-il gentiment. Mais en attendant les joyeuses retrouvailles, si Poitiers a les clés du temple, c’est bien Tours qui a la combinaison du coffre national depuis quatre saisons, série en cours…
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