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24 Heures du Mans 2014 - Benoît Tréluyer : "J'ai eu des relais faciles"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 15/06/2014 à 19:32 GMT+2

Benoît Tréluyer a souligné la contribution de ses coéquipiers, Marcel Fässler et André Lotterer, dans son destin encore victorieux avec Audi, dimanche au Mans.

Benoît Tréluyer - Audi n°2 - Podium - 24 Heures du Mans 2014

Crédit: AFP

On ne s'habitue pas à la victoire au Mans. Tom Kristensen l'a démontré en revenant cette année "malgré" neuf triomphes. Benoît Tréluyer en est désormais à trois succès. Dimanche, il a eu le privilège de finir la course et a dit ce qu'il ressentait, et à quel point la réussite dans l'édition 2014 avait été particulière.
"Gagner Le Mans, c'est toujours beaucoup d'émotions", s'est exclamé, très ému, le pilote d'Alençon, associé pour cette 82e édition des 24 Heures à Marcel Fässler et André Lotterer, sur la R18 n°2. "Je voudrais remercier mes coéquipiers. J'aurais aimé qu'ils finissent la course aussi car ils ont fait tout le boulot cette nuit. J'ai eu des relais faciles, toujours à assurer et à garder le rythme. Ils ont attaqué et pris des risques sans faire une seule erreur pendant toute la nuit, je leur tire mon chapeau. Ils ont vraiment fait un super boulot. Les mécaniciens ont toujours réagi très rapidement. La stratégie, les ingénieurs.. J'ai vraiment pas l'impression d'avoir été celui qui a fait le meilleur travail. Bien sûr j'y ai participé, mais je pense que la victoire est à toute l'équipe. Ça fait vraiment plaisir de la partager et c'est de là que vient l'émotion."
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Fässler, Tréluyer, Lotterer (Audi n°2)

Crédit: Audi Motorsport

J'ai vu les mécanos qui étaient très excités parce qu'ils avaient fait un bon remplacement de turbo
Face à des Toyota TS040 plus véloces - la n°7 avait fait la pole position - Audi savait qu'il ne fallait pas s'affoler et que, plus que jamais, la victoire viendrait encore doucement aux plus patients. Après l'abandon de la n°7, dimanche à 05h00, il y a eu la casse d'un turbo qui a nécessité un arrêt de 6h54 à 7h19, et une chute de la première à la troisième place. La réparation a promu la n°1 en tête et la Porsche n°20 à la deuxième place. Mais c'était sans compter une nouvelle ingérence de la malchance, avec un bris de turbo pour la n°1 à 11h15 et un problème moteur pour la n°20 à 13h00.
"Dans la nuit, on a essayé de mettre le plus de pression possible sur Toyota", a dit Marcel Fässler. "Quand on a mené la course, on a connu ce problème de turbo. J'étais dans la voiture, j'étais très déçu parce que normalement, une panne comme ça, c'est impossible de revenir. On a remporté une grande victoire pour Audi."
"J'étais dans le lit et Benoît rentre et me dit : 'Le turbo est cassé'. Moi, je me dis : 'Non, ce n'est pas possible!' C'est une pièce qui ne casse jamais en plus", a raconté André Lotterer. "On était très déçu car quand on perd cinq tours, c'est presque impossible de revenir. Je suis rentré dans le box et j'ai vu les mécanos qui étaient très excités parce qu'ils avaient fait un bon remplacement de turbo. Eux, ils étaient motivés et ils connaissent bien Le Mans. On ne sait jamais quand c'est vraiment la fin. Ils m'ont motivé et je suis rentré dans la voiture. Elle fonctionnait super bien et je me suis vraiment éclaté. Je me suis fait plaisir."
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Di Grassi, Gené, Kristensen (Audi n°1) - Fässler, Tréluyer, Lotterer (Audi n°2) - Buemi, Davidson, Lapierre (Toyota n°8) - 24 Heures du Mans 2014

Crédit: Audi Motorsport

Le Mans c'est 24 heures et il faut trouver une solution pour rouler sans souci, sans contact
"Même si l'année dernière on ne l'avait pas emporté malgré une belle vitesse, cette année on avait une approche différente, on était bien concentré sur la course", a rappelé Benoît Tréluyer. "On savait qu'il nous fallait une bonne voiture pour le matin, pour être prêt à réagir s'il le fallait. Il faut de la chance pour gagner une course comme ça. Cette année, c'est un peu celui qui a eu le moins de malchance."
"On n'était pas favori comme on a pu le voir lors des deux premières courses (ndlr : à Spa et Silverstoneoù Toyota a gagné)", a déclaré Wolfgang Ullrich, directeur d'Audi Motorsport. "Même ici, pour les qualifications, on a bien vu que l'on ne pouvait pas avoir le meilleur tour. Mais ce n'était pas la première fois pour nous. On sait bien que Le Mans c'est 24 heures et il faut trouver une solution pour rouler sans souci, sans contact, sans accident et passer le minimum de temps dans les stands. C'était notre stratégie. Nos pilotes n'ont jamais touché de voitures. L'accident de la voiture N.3 (percutée par la Toyota n°8 alors que Bonanomi était au volant) c'était très dur pour l'équipe, car on arrivait pas avec trois voitures pour se retrouver avec deux voitures comme les autres au bout d'une heure. Et Le Mans est arrivé : des problèmes pour l'un, des problèmes pour l'autre, puis à nouveau des problèmes pour celui qui est en tête. Et puis à la fin, on a deux voitures en tête."
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