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Les bolides des 24 Heures du Mans, un concentré de technologies liant puissance et souci écologique

Julien Pereira

Mis à jour 13/06/2015 à 16:03 GMT+2

Pour les différents constructeurs, les 24 Heures du Mans constituent une véritable opportunité de mettre en avant leurs avancées technologiques, dont certaines sont transposables sur les modèles de série. Mais les bolides restent des voitures d’exception.

Lieb (Porsche) et Davidson (Toyota) lors des essais des 24 Heures du Mans 2015

Crédit: AFP

On pourrait presque assimiler le circuit des 24 Heures du Mans à un gigantesque banc d’essai. Historiquement, la plus prestigieuse des courses automobiles permet aux grands constructeurs mondiaux d’exhiber leurs progrès techniques. Même les essuie-glaces ont été pensés dans la Sarthe…
L’écologie, enjeu planétaire imputé à l’automobile, oblige la Fédération Internationale de l’Automobile et l’Automobile Club de l’Ouest à fixer un règlement pour réduire drastiquement l’utilisation de carburant.

Des systèmes de récupération énergétique différents

L’hybridation des groupes propulseurs s'est imposée naturellement pour la catégorie LMP1, et quatre catégories de récupération d’énergie électrique existent (2, 4, 6 et 8 mégajoules). Pour faire simple, moins les moteurs utilisés sont polluants, plus le rendement énergétique autorisé est élevé. Comme en F1, les prototypes embarquent des systèmes récupérant l’énergie libérée par les freinages pour la redistribuer à l’accélération.

Des groupes propulseurs ultraperformants

Les constructeurs engagés en LMP1 couplent puissance thermique et puissance énergétique. Par exemple, Porsche, qui emploie un V4 turbo essence de 500 chevaux, accède à la classe des 8 mégajoules. La 919 peut donc utiliser un bloc électrique libérant plus de 400 ch. Audi, son rival pour la course, fait toujours confiance à son V6 diesel de 540 ch. Elle use alors d’un moteur électrique qui ne libère ‘’que’’ 272 ch. Pourtant, malgré des choix opposés, ces deux prototypes se tiennent en moins de 2 secondes sur un circuit de plus de 13km…
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Webber, Bernhard, Hartley (Porsche #17) lors des 24 Heures du Mans 2015

Crédit: Porsche

Des gommes proches des pneumatiques classiques

Même les gommes utilisées par les bolides participant à l’épreuve mancelle se rapprochent de plus en plus des pneus de série. La largeur a été réduite de 15%, et le poids allégé de 2 kg. Toujours dans un souci écologique, le règlement limite la mise à disposition des pneumatiques. En catégorie LMP1, douze trains de gommes sont alloués pour l’ensemble de la course.

Des progrès pour la sécurité

Une course aussi longue implique forcément des sautes de concentration de la part des pilotes. L’innovation met donc l’accent sur des détails pouvant améliorer la sécurité. Les plus attentifs ont déjà remarqué les voyants qui s’allument sur les voitures au moment des dépassements. En termes de visibilité, les phares lasers impressionnent même les plus grands spécialistes.

Des améliorations aérodynamiques complexes

Les prototypes des 24 Heures du Mans ont des allures étonnantes. L’idée principale consiste à se servir de la force de l’air pour trouver un bon compromis entre adhérence, vitesse et consommation. Par exemple, en utilisant la trainée pour plaquer au maximum la voiture au sol, la voiture est rendue plus facile à piloter, mais sa vitesse est réduite. L’aérodynamisme est donc un véritable casse-tête pour les ingénieurs…
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