Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Pierre Gasly : "L'aéro de la FR 3.5 est impressionnante"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/11/2013 à 11:11 GMT+1

Champion d'Europe de Formule Renault FR 2.0, le Français Pierre Gasly peut maintenant penser à la FR 3.5. Avec Tech 1, espère-t-il.

Eurosport

Crédit: Eurosport

A quel point ce titre de FR 2.0 est important pour vous ?
Pierre Gasly : C'est mon plus gros titre en compétition ; c'est un titre de champion d'Europe. Le niveau de l'Eurocup Formule Renault 2.0 est assez élevé, et on peut grâce à ce championnat avoir quelques contacts avec certaines filières. Ce titre s'accompagne aussi d'une prime de 500.000 euros pour passer en FR 3.5. En fait, cet apport est indispensable pour espérer monter dans cette catégorie en 2014.
Avant ce titre, quel résultat avait le plus compté dans votre carrière ?
P.G. : Ma troisième place en Coupe du monde Junior KF3 en 2009 : elle m'a permis d'être repéré par la fédération (FFSA). Et puis, mon titre de vice-champion d'Europe en 2010.
Lors de la course décisive de FR 2.0 à Montmelo, l'attaque de votre rival, le Britannique Rowland, a beaucoup surpris. Elle venait de nulle part et a failli vous éliminer…
P.G. : Je le connais assez bien car j'avais eu le temps de l'observer toute la saison. On s'était déjà bagarré et je savais de quoi il était capable : il m'avait sorti en course à Moscou. Quand j'ai vu qu'il était deuxième au début de la Course 2, derrière moi, j'étais persuadé qu'il allait essayer de me sortir. C'était sa seule chance et je savais très bien qu'il préférait qu'on finisse tous les deux dans le bac à graviers plutôt que deuxième derrière moi. Je m'attendais à quelque chose de sa part. Je l'ai vu deux fois dans les deux virages précédant l'épingle passer très près de moi au freinage. Il m'avait raté de quelques centimètres. A l'épingle, je l'ai aperçu à 20 mètres et je me suis dit : "A cette distance, 99% des pilotes n'y vont pas". Dans les rétros, je l'ai vu se jeter à la corde, donc j'ai fermé. Il m'a poussé, et a cassé son aileron avant. Je m'y attendais. Après, je savais que ça n'en resterait pas là et qu'il serait pénalisé (d'un drive through).
picture

2013 Montmelo FR 2.0 Course 2 Tech 1 Gasly

Crédit: DR

Qu'avez-vous le plus appris cette année ?
P.G. : J'ai pris beaucoup d'expérience au niveau de la gestion d'un week-end, comment savoir bien le préparer : commencer le travail dès les essais libres pour bien préparer la qualif du samedi. Cette année, j'ai été spécialement fort en qualification : j'ai pu me placer à chaque fois dans les trois premières lignes. Ce qui m'a permis de me battre systématiquement pour la victoire. Cela a été vraiment important.
En quoi avez-vous mieux compris le fonctionnement d'une voiture, le travail de réglages ?
P.G. : J'ai toujours travaillé avec les data pour perfectionner mon pilotage. Et puis, dans une deuxième année on est forcément plus à l'aise avec la voiture. J'avais beaucoup moins d'appréhension en attaquant les qualifications. J'arrivais vraiment à faire ce que je voulais avec la voiture, et de là me concentrer sur mon ressenti au volant. Cela m'a permis d'adapter encore mieux les réglages. Enfin, Tech 1 a rapidement saisi mon style de pilotage et on a vite travaillé ensemble dans la bonne direction. De là, on n'avait que les détails à s'occuper.
Qu'attendez-vous précisément d'une voiture ? Et quelle est la caractéristique principale de votre pilotage ?
P.G. : Je rentre assez tard dans les virages, et je réaccélérère assez tôt. Cette année, c'est vraiment ce qui m'a distingué de mes coéquipiers. Du coup, je me suis souvent plaint de manquer de grip à l'avant à l'accélération en sorties de virages. On a donc beaucoup travaillé là-dessus.
Quel est le budget à réunir pour rouler en FR 3.5 ?
P.G. : Je sais que ça tourne autour d'un millions d'euros. C'est la FFSA qui gère ça. On rencontre des sponsors potentiels, mais je ne veux pas trop penser à cette somme qu'il faut réunir. Je préfère me concentrer sur ce que j'ai à faire.
L'idéal serait de continuer avec Tech 1.
P.G. : L'équipe me plait et elle a fait énormément d'efforts pour moi cette année. Je ne vois donc pas pourquoi je changerais. Mais divers paramètres entrent en ligne de compte.
Korjus a été champion de FR 2.0 en 2010 avec Tech 1 mais on n'entend plus vraiment parler de lui. Les succès suivants ne sont jamais garantis…
P.G. : On peut aussi évoquer Frinjs, champion FR 2.0 en 2011, champion de FR 3.5 en 2012, qui a été cette saison pilote essayeur chez Sauber en F1. Vandoorne a aussi réussi la transition puisqu'il a été champion de FR 2.0 en 2012 et vice-champion de FR 3.5 cette année. Réussir en FR 2.0 représente un énorme avantage pour la suite mais lorsque l'on démarre en FR 3.5, on a effectivement beaucoup de choses nouvelles à apprendre. Cela va nécessiter beaucoup de travail.
Vous avez récemment roulé avec la FR 3.5, qui paraît quand même impressionnante par rapport à la FR 2.0…
P.G. : La FR 2.0 développe 210 chevaux et la FR 3.5 530 chevaux, mais je pensais que j'aurais plus de mal à me faire la puissance de la FR 3.5. En fait, c'est plus l'aéro de la FR 3.5 qui est impressionnante : on peut prendre les virages avec beaucoup de vitesse. C'est le grip aéro qui fait vraiment la différence par rapport à la FR 2.0.
Vous devez aussi préparer le BAC.
P.G. : Les premiers tests de FR 3.5 sont en février, je vais donc en profiter pour accumuler un maximum d'avance dans mes études cet hiver afin de conjuguer les deux ensuite. C'est important pour moi d'avoir le BAC.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité