Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Duval accuse Citroën

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/02/2011 à 17:56 GMT+1

En 2005, François Duval avait tenté de concurencer son coéquipier Sébastien Loeb. Sans succès. C'était voulu, selon lui. Par Citroën.

2009 Sanremo Skoda Duval

Crédit: IRC Series

François Duval, 30 ans, "a fait une croix sur sa carrière de pilote de rallye professionnel", atteste rtbf.be, en introduction de son article sur le Belge, vendredi. Et au cas où certains ne croirait pas à cette carrière prometteuse définitivement gâchée, la suite est là pour les convaincre. La Radio télévision belge francophone a recueilli les états d'âme de l'ex-pilote d'usine de Ford et de Citroën en championnat du monde des rallyes. Des accusations en fait, qui marquent un point de non retour.
En 2005, François Duval avait succédé à Carlos Sainz dans le baquet de la seconde Citroën Xsara, au côté de son pote Sébastien Loeb. Le pilote d'outre-Quiévrain était un spécialiste reconnu des épreuves asphalte, et considéré à juste titre comme un véritable rival du nouveau champion du monde français sur l'enrobé du Monte-Carlo, de l'Allemagne, de l'Espagne et de la Corse. Au bout du compte, il aura parfois approché les performances de l'Alsacien, sans jamais parvenir à ses fins. Parce qu'on l'en aurait empêché.
"En Allemagne, je suis en tête. On rentre à l'assistance, je repars et ma voiture ne va plus", se souvient-t-il, dans un entretien exclusif. "Ils avaient mis volontairement ma voiture un peu malade pour que Sébastien gagne. Mais autant dire : laisse le passer, car Sébastien était devant moi au Championnat", ajoute-t-il. "Ils (ndlr: Citroën) m'ont signé un contrat de deux ans et puis après c'est déguisé et on se retrouve mis à l'écart, en team B. Ils m'ont pris de chez Ford pour avoir un adversaire en moins dans leur équipe. C'est ça qui m'a tué", ajoute-t-il.
La théorie du complot, donc, dans toute sa splendeur. Pourtant, Guy Fréquelin, le directeur de Satory, s'était montré psychologue et bienveillant à l'endroit le jeune impétrant, persuadé de pouvoir battre l'Alsacien et s'imposer comme le N.1 du Double chevron. Une ambition bien trop grande quand on sait que Sébastien Loeb avait passé Colin McRae à la moulinette en 2003, et dominé deux ans de suite Carlos Sainz. Possédé par cette ambition, le natif de Chimay surpilotait parfois, allant au-delà des notes annoncées par son copilote en plein cœur de l'action. Avec quelques conséquences fracassantes. Jusqu'à la mise à pied. Remplacé par Carlos Sainz après une nouvelle sortie de route à Chypre, il était revenu au volant en 2005 pour remporter le Rallye d'Australie. Aujourd'hui, il n'a pas peur de se couper du milieu par cette théorie du complot.
Il esquisse une auto-critique, quand même : "Sébastien était à fond dedans, à 100%. Ce garçon est très doué mais il ne fait que ça et il le fait à 100%. Moi j'étais impliqué dans le garage (familial) et je ne pouvais pas m'impliquer de la même façon. Si je n'avais pas été garagiste, je serais encore en rallye pour le moment. Mais le rallye pour moi, c'était un hobby. Le garage, c'était le vrai boulot. J'aurais peut-être du faire l'inverse mais le rallye c'est éphémère et il faut bien quelqu'un pour s'occuper du garage." Sans volant à plein temps en WRC, François Duval a pigé avec des Skoda, Citroën et autres Ford, puis il s'est tourné vers l'IRC et ensuite le rallye cross belge.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité