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La délivrance

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ParEurosport

Publié 08/08/2004 à 22:00 GMT+2

Première victoire pour la 307, première victoire pour Marcus Gröhnolm depuis mai 2003, le Rallye de Finlande a permis à Peugeot et son pilote vedette de retrouver enfin le sourire, dimanche, après une première moitié de saisons très difficile. Peugeot sai

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Crédit: Eurosport

En redevenant maître chez lui devant Markko Martin (Ford Focus) et les Citroën Xsara de Carlos Sainz et Sébastien Loeb, Marcus Gronholm a mis fin à une interminable série de revers, de vexations. Depuis le 11 mai 2003 en Argentine exactement, date de la dernière victoire de "Magic Marcus". 455 jours de disette, ça n'avait que trop duré pour cet affamé de succès, lui le double champion du monde.
Il avait cru toucher au but, donner à la 307 ses premiers lauriers, à Chypre le 16 mai dernier à Limassol. Pour une stupidité, des pales de pompe à eau en plastique plutôt qu'en laiton, les instances fédérales en avaient décidé autrement, disqualifiant le vainqueur. C'était comme si le sort s'acharnait sur le Finlandais, la 307. "Je n'ai jamais douté car la voiture a été au top en performance dès le Monte-Carlo. Le plus frustrant, c'est que je pouvais me battre pour la victoire à chaque rallye. Et qu'à chaque fois un petit quelque chose m'en empêchait, ou me poussait à surconduire, à partir à la faute. Ca, c'était dur", expliquait Gronholm.
Solberg à la faute
Preuve du potentiel de la nouvelle Peugeot, en Finlande, seule une 307 aurait pu contrarier les plans du vainqueur. Mais Harri Rovanpera et Sebastian Lindholm, ses compatriotes, étaient partis à la faute dans la bagarre fratricide. Même Martin, qui avait fait un affront l'an passé en matant les Finlandais sur leur terrain, ne pouvait espérer mieux qu'une deuxième place. Certes, l'Estonien se remettait d'une incroyable cabriole en Argentine, composait avec encore de légers troubles de la vue. Mais Gronholm n'avait-il pas eu ses problèmes, un ennui de boîte de vitesses (privé de 4e) trois spéciales durant samedi ?
Les déchets provoqués par la bataille finlandaise, l'élimination d'un autre postulant à la victoire, le Norvégien Petter Solberg, parti lui aussi à la faute, tout n'était que bonus pour une équipe Citroën arrivée à Jyvaskyla avec des ambitions limitées, le souci de limiter les dégâts en pensant aux titres mondiaux constructeurs et pilotes. Au lieu de cela, Sébastien Loeb faisait mieux. Avec une 4e place après un duel gagné face à un pilote du cru, Janne Tuohino (Ford Focus), cinq points upplémentaires à son actif, le Français est aujourd'hui nanti d'un avantage de 22 points.
Loeb "se rejouit"
"Nous voici avec plus de deux victoires d'avance sur Solberg. Quand on se souvient combien le championnat précédent fut serré, on ne peut que se réjouir", se félicitait Loeb. Un constat qui atténuait quelque peu de terribles douleurs aux cervicales, souvenir d'une violente sortie de route lors des essais en Allemagne il y a quinze jours. "Heureusement que c'est fini, je n'en pouvais plus", soufflait le pilote Citroën.
Devant l'aire de travail de Peugeot, une foule immense se massait pour attendre l'arrivée du vainqueur. Une banderole aux couleurs finlandaises sur laquelle était inscrit "congratulations " était tenue par deux membres de l'équipe française pour une arrivée triomphale de Gronholm et Rautiainen, une douche au Champagne.
"Cela a le goût de la délivrance mais c'est surtout une confirmation publique dont on avait besoin. Cette victoire était nécessaire pour montrer que l'on savait toujours gagner. Parce que, en interne, la décision de Chypre était vécue comme une très grande injustice. Et puis après être passé si souvent près de la victoire, certains commençaient à croire que nous étions maudits ", déclarait Corrado Provera, le directeur de Peugeot Sport.
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