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Ogier croit au titre

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/10/2011 à 19:16 GMT+2

Victorieux du stress et de Dani Sordo (Mini) en Alsace, Sébastien Ogier (Citroën) est revenu à trois points de son coéquipier n°1 mondial Sébastien Loeb au championnat. Il n'a pas la priorité dans l'équipe mais les deux derniers rallyes peuvent encore réserver des surprises. Il croit au titre.

2011 Rallye de France Citroen Ogier

Crédit: Citroën Racing

Racontez-nous ces trois jours de course, avec cette belle victoire à la fin...
Sébastien Ogier : "Ça a été long, je peux vous le dire ! Après le problème de Seb (casse moteur de Loeb dans l'ES3), ça a été une course difficile pour nous : toutes les responsabilités étaient sur nos épaules. Il fallait impérativement être à l'arrivée pour marquer de gros points. Je ne vous cache pas que c'était important sur un plan personnel aussi, pour se relancer au championnat. Ce fut un week-end très long et très stressant. Je suis heureux d'avoir cette victoire en poche. On a géré au mieux, on a regardé les temps de Dani tout le week-end. Il faut sincèrement le féliciter car ce n'était pas facile de faire la différence. C'est le moment de décompresser ; je peux vous dire que ce n'était pas un rallye facile.
C'était un rallye très abouti pour vous, en termes de gestion de la course...
S.O. : La gestion a été bonne, on peut féliciter toute l'équipe. Excepté le seul abandon de Seb, vendredi, l'équipe nous a fourni toute l'année une voiture parfaite, sans jamais le moindre problème.
L'écart avec Dani Sordo n'a jamais dépassé les 10 secondes.
S.O. : Oui, Ça a été très difficile. Encore une fois je le félicite pour le rythme qu'il a eu tout le week-end. Ça n'a pas été facile de prendre le dessus.
C'est votre 5e victoire de la saison : vous devenez le meilleur performer.
S.O. : Sur un point de vue personnel, c'est un bon bilan, et il reste encore deux courses. Maintenant, le championnat est relancé. C'est très serré entre trois pilotes. Tout est possible.
Il y a trois points entre Loeb, Hirvonen et vous... Comment voyez-vous la fin de saison ?
S.O. : Intéressante. C'est le moins que l'on puisse dire... (petit sourire)
Vendredi après-midi, vous avez traqué chaque bruit, chaque odeur suspecte dans la voiture...
S.O. : C'était le début d'un long week-end. A partir là, on était à l'écoute du moindre problème, et on est inconsciemment tombé dans un rythme un peu plus "sauvegarde" que d'habitude. Du coup, les temps ne tombaient plus. Et là, c'est pareil : quand on a tendance à gérer, on ne se rend plus compte. On a l'impression qu'on n'y arrive plus, qu'on n'est plus capable d'aller vite. C'est toujours le cas quand on a des courses à gérer. Je ne vais pas dire que j'ai géré tout le week-end, car Dani a roulé très fort ; il a fallu s'employer pour faire la différence.
Qu'est-ce qui a fait que vous n'avez plus gambergé après ?
S.O. : J'ai gambergé un minimum, quand même.
Le choix de gommes ce matin ("dur" contre des "tendre" à Sordo) était-il un risque calculé ? Etiez-vous sûr qu'il allait vous donner raison ?
S.O. : Non. Franchement, les avis étaient partagés dans l'équipe. Finalement, on a pris cette décision. A posteriori ce n'était pas forcément la bonne. C'était difficile en pneus "dur" ce matin : c'était plus piégeur. Je pense que ce n'était pas la solution la plus performante. Je pensais que ça allait être bien pour la power stage du fait que la température avait bien monté. Mais on a eu un long regroupement avant le départ, et ça nous a fait partir en pneus froids.
Y aura-t-il encore des risques accrus de crevaison en Catalogne du fait de couper les virages ?
S.O. : Beaucoup moins que d'habitude. Il y a de moins en moins de cordes sur ce rallye. C'est de plus en plus typé circuit.
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