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En Corse, Citroën serait déjà bien heureux avec un podium

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 01/10/2015 à 08:29 GMT+2

RALLYE DE FRANCE - Citroën n'aligne pas des spécialistes de l'asphalte, ce week-end en Corse. Et son objectif reste de récupérer la 2e place Constructeurs.

Mads Ostberg (Citroën) au Rallye d'Allemagne 2015

Crédit: Citroën Communication

Après une parenthèse de cinq éditions alsaciennes, sur les terres du héros local Sébastien Loeb, le Rallye de France retrouve son parcours originel en Corse ce week-end, à l'occasion de la 11e des 13 manches du Mondial 2015.
Avec Mads Ostberg et Kris Meeke, qui ne comptent chacun qu'une victoire en championnat du monde, respectivement sur les terres portugaise en 2012 et argentine en 2015, c'est sûr que Citroën ne débarque pas avec une armarda de spécialistes. Mais avec une troisième DS 3 WRC, confiée à l'espoir français Stéphane Lefebvre, elle prépare aussi l'avenir.
C'est donc sur un tracé asphalté de trois boucles distinctes, centré sur Corte , que l'épreuve va s'articuler, vendredi d'Ajaccio à Bastia, samedi de Bastia à Porto-Vecchio et dimanche de Porto-Vecchio à Ajaccio. Selon un découpage assez inhabituel, réparti en neuf spéciales sur des tronçons allant jusqu'à 48 kilomètres. Le tout par des températures qui pourront être élevées et un ciel imprévisible, surtout en altitude puisque les pilotes monteront jusqu'à 1300 mètres.
En fonction de l'évolution du rallye, nous adapterons notre stratégie
"Nous abordons le Tour de Corse comme une nouvelle manche dans le calendrier mondial", insiste Yves Matton, le directeur de Citroën Racing. "Son format inhabituel est fait un rallye différent, avec une planification qui a débuté il y a plusieurs mois. La dispersion du parcours, notamment des parcs fermés, est un paramètre à analyser pour prendre un compte tous les scénarios possibles. En dehors de cet aspect logistique, l'épreuve n'est pas éloignée des autres et nous avons toujours beaucoup d'ambitions sur asphalte."
C'est vrai, entre le succès de Philippe Bugalski en 1999 et celui de Sébastien Loeb en 2012, Citroen ne compte pas moins de neuf victoires insulaires. Un tableau de chasse qui ne fera pas tout.
"Citroën Racing possède une très grande expérience de ce type d'épreuves et nous allons peaufiner les réglages de nos DS 3 WRC en essais, puis aborder le rallye avec humilité", souligne Yves Matton. "Le Tour de Corse reste une épreuve difficile, mais nous voulons marquer de gros points. Kris [Meeke] et Mads [Ostberg] vont devoir tirer le meilleur des performances de leurs voitures et être très compétitifs en début de course. En fonction de l'évolution du rallye, nous adapterons notre stratégie. À l'arrivée, il faudra prendre des points à nos concurrents directs au classement des constructeurs."
Citroën en compte 164 et le message est clair : derrière VW déjà couronné, il s'agit de subtiliser la 2e place à Hyundai (177) et de distancer Ford (148).

Meeke a le potentiel d'un podium

Tout juste de retour au volant après son forfait en Australie suite à un accident de la circulation en reconnaissances, Mads Ostberg avoue une ambition malheureusement mesurée. "Je suis déterminé et j'ai hâte d'être au volant. Mon objectif est de terminer dans le top 5 et de défendre ma position au championnat", annonce le n°4 mondial norvégien. Plutôt réaliste sachant qu'il n'a jamais fait de podium sur asphalte.
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Kris Meeke (Citroën) au Rallye d'Allemagne 2015

Crédit: Citroën Communication

De son côté, Kris Meeke visera un peu plus haut. "Le podium", précisément. Si l'on se fie à cette victoire sur le goudron allemand qui lui avait échappée - par sa faute - en 2014, il a des atouts à faire valoir. "C'est un nouveau rallye", explique le Britannique. "Je suis heureux de revenir en Corse, car ce lieu est mythique dans le championnat du monde. De ce que j'ai pu voir du parcours, les routes devraient être moins typées qu'autour d'Ajaccio. Même s'il y aura encore des passages étroits et bosselés, les spéciales pourraient être généralement plus larges. Ça ne fait que renforcer mon impatience, car j'aime rouler sur asphalte. Il n'y a que neuf spéciales, mais elles sont très longues et la météo pourrait influencer la course."

Lefebvre veut mieux qu'un top 10

Enfin, Stéphane Lefebvre sera là pour apprendre. "L'objectif est de confirmer ce que nous avons montré en Allemagne et en Australie", explique-t-il. "Il faut augmenter la cadence et ne pas faire de bêtises. Je n'ai pas la sensation de partir de zéro, car j'ai déjà mes marques dans la voiture. Le parcours est pourtant trop différent de l'Allemagne et, a fortiori, de l'Australie. Au moins, je suis dans le rythme ! Le rallye va débuter dès notre séance d'essais. Il va falloir mettre le doigt sur les points à améliorer et rapidement progresser."
"Après être entré dans le top 10 en Allemagne, je voudrais me placer un peu plus haut dans le classement", ajoute-t-il. "Je sais que le rythme sera très élevé, alors c'est à moi de me mettre au diapason."
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