Volkswagen a un beau record en poche, en attendant la suite

En 1987, Volkswagen avait remporté son premier rallye en WRC, grâce à Kenneth Eriksson, sur la neige suédoise. Un exploit isolé qui n'avait pas connu de lendemain. Cependant, VW était revenu pour de bon en 2013 ; et sans s'en douter marquer l'histoire de la discipline. La marque s'était imposée dès son deuxième engagement, en Suède, avec Sébastien Ogier. Et la concurrence de Citroën encore vive, à travers les derniers engagements ponctuels de Sébastien Loeb, l'équipe allemande avait partagé les succès saisonniers avec la firme aux chevrons sur la route de la gloire.

En 2014, la retraite définitive du nonuple champion du monde alsacien a laissé la voie libre à VW, nonobstant la présence de Citroën et de Ford, et la montée en puissance de Hyundai. Ainsi, VW s'est installé dans la cour des grands en monopolisant les victoires, au point d'en enchainer douze du Rallye d'Australie 2013 à celui de Finlande cette année. Parce que comme dans toutes les belles histoires, la série a pris fin au dernier Rallye d'Allemagne, suite au succès de Thierry Neuville, sur Hyundai.

La semaine dernière, nous avons rencontré Sébastien Ogier à Dreux, à l'occasion du 2e épisode du "Défi" qu'il a lancé (sur Facebook) à son complice de la Formule 1, Romain Grosjean. Il est revenu sur l'entrée fracassante de VW en Mondial, ce début d'épopée marquée par son titre Pilotes, celui Constructeurs de son employeur et cette série de douze succès, réussie conjointement avec son coéquipier Jari-Matti Latvala. Et l'avenir aussi.

"L'histoire est déjà belle", a-t-il déclaré. "Les histoires n'ont pas besoin d'être très longue pour qu'elles soient belles. On veut la faire durer le plus possible mais les stats sur notre arrivée en Championnat du monde resteront à jamais exceptionnelles et difficiles à battre." C'est un fait.

En juin dernier, VW avait aussi renouvelé son engagement en WRC jusqu'en 2019 inclus. Le Français est en fin de contrat, il récolte les résultats de son travail de développement de la Polo entamé en 2012 et ne se sent pas pressé de formaliser quelque chose. Sera-t-il en WRC en 2019 ? "Je ne fais pas de plan aussi long", nous a-t-il répondu. "Je prends les saisons une par une. On va voir l'année prochaine les changements opérés au règlement. Le plus important dans le sport - comme dans la vie - c'est prendre du plaisir. Tant que je m'éclaterai en rallye, j'y resterai. Autrement, peut-être que j'essaierai d'en prendre ailleurs."

Au moment d'aborder le Rallye d'Australie (12-14 septembre), le constructeur de Wolfsbourg compte 19 victoires en Championnat du monde des rallyes. C'est encore loin des 93 record de Citroën mais avec 18 victoires obtenues en un an et demi, le Gapençais a de quoi envisager l'avenir sereinement.