3 questions à S.Loeb

Sébastien Loeb : En course, le moment fort se situe dans l'avant-dernière spéciale, San Romolo. Jusqu'à cet instant, nous avions fait un beau rallye, régulier. Là, sous des trombes d'eau, sur un épais tapis de feuilles mortes, nous gommons d'un bloc les deux tiers de notre retard sur Gilles Panizzi. Et voilà qu'on peut rêver de gagner... Inoubliable ! L'autre instant fort, c'est, après l'arrivée, Guy Fréquelin qui me propose mon contrat actuel. Et le lendemain, les autres équipes qui me contactent. Moi qui osait à peine leur envoyer des fax timides... D'un jour à l'autre, tout a basculé !

S.B. : Viser la victoire, oui, bien sûr ! Les essais se sont bien passés, la Xsara ne cesse de progresser, mon feeling à son volant est excellent. Seul petit handicap, je n'ai pas participé à l'édition 2002 du rallye. Et puis il y a l'habituel point d'interrogation : où en sont nos adversaires ? Au Deutschland, ils étaient très proches. Quoiqu'il en soit, j'espère jouer dans le peloton de tête et je vais faire le maximum pour vaincre. Quant à une éventuelle suprématie sur l'asphalte, je m'en soucie peu. Naturellement, je préfère être devant sur cette surface, mais je ne veux pas d'une étiquette de spécialiste. L'un de mes objectifs est de gagner le plus rapidement possible sur la terre...

S.B. : Pour être franc, disons que cela apporte une petite pression supplémentaire. Cependant, je n'en suis pas à modifier ma façon d'aborder les courses, ni ma façon de piloter. Il ne le faut d'ailleurs pas. Je ne suis pas au volant pour me retenir. J'ai dix points de retard sur Richard Burns, ce n'est pas en temporisant que je vais les rattraper.