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Après avoir franchi 6,02m, Renaud Lavillenie : "Je me suis redonné la possibilité de rêver"

Martin Mosnier

Mis à jour 01/02/2021 à 09:01 GMT+1

En franchissant 6,02m ce dimanche, Renaud Lavillenie donne un nouvel élan à sa saison et à ses ambitions alors qu'il n'avait plus franchi le seuil des 6 mètres depuis mars 2016. Le voilà, selon ses propres mots, de retour à son meilleur niveau. A quelques mois des JO de Tokyo, cela tombe plutôt bien.

Renaud Lavillenie a passé 6,02m ce dimanche

Crédit: Getty Images

2020 a effacé Renaud Lavillenie des tablettes. Envolé le record du monde, Armand Duplantis, nouveau petit prince de la perche, a placé la barre à 6,17m puis 6,18m une semaine plus tard. 2020 fut l'année de l'incroyable phénomène "Mondo" pendant que Lavillenie plafonnait à 5,82m à Doha. L'élève avait dépassé le maître et, à 34 ans, le Clermontois semblait dépassé par l'ouragan. C'était un peu vite enterrer le champion olympique.
Et en cette rentrée des classes, Lavillenie a parfaitement répondu à Duplantis. 6,01m pour le recordman du monde à Düsseldorf ce dimanche, 6,02m pour le Français à Tourcoing. Une performance, la meilleure de l’année, qu'il n'avait plus atteinte depuis près de cinq ans en mars 2016. "C'est clairement un retour à mon meilleur niveau", a commenté Lavillenie à l'issue du meeting.
5,91m en 2017, 5,95m en 2018, 5,85m en 2019 et, donc, 5,82m en 2020 : la course de ses meilleures performances individuelles dessinait un léger déclin. Ce concours le replace dans la hiérarchie mondiale, après avoir été jeté ces dernières années dans l'ombre de Duplantis, mais aussi de l'Américain Sam Kendricks et du Polonais Piotr Liseck, tous auteurs de plusieurs sauts à plus de 6 m.
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Comment Duplantis a franchi la barre à 6,15m et effacé Bubka des tablettes

Les gens ne m'écoutaient pas
Mais Lavillenie y a toujours cru : "Les gens ne m'écoutaient pas mais j'expliquais pourtant que depuis l'hiver 2017 j'ai eu des galères, des petites blessures qui m'ont gêné pendant mes préparations. Aujourd'hui cela fait six mois que je n'ai pas de soucis physiques, que je peux m'entraîner tous les jours, donc le travail paye", a-t-il savouré. De sa blessure à la cuisse en 2017 jusqu'à sa fracture du pouce gauche l'été dernier, il a en effet multiplié les pépins. En pleine possession de moyens, rappelons qu'il a franchi 5,95m à Karlsruhe vendredi, il pourrait bien désormais faire le match avec Duplantis qu'il retrouvera le 6 février à Rouen, sur Eurosport.
"Je vois désormais les choses de façon différente. Je suis réaliste sur mon potentiel et celui de mes adversaires, mais mon intérêt c'est de préparer l'Euro indoor (ndlr : à Torun du 5 au 7 mars), c'est ce que l'on retiendra à la fin de la saison, prévient-il. Je me suis redonné la possibilité de rêver d'un 5e titre européen en salle. 'Mondo' a l'avantage, il a fait 6,18 m, 6,15 m l'été dernier. Mais sur un concours il peut s'en passer des choses... Et si tu es capable de faire 6 mètres, ça met la pression. L'objectif c'est le podium à Torun."
Torun est un objectif mais aussi… une étape en vue des JO de Tokyo toujours programmés cet été. Celui qui a les anneaux olympiques tatoués sur le corps y pense forcément et pas seulement en se rasant le matin. Son duel avec Duplantis, à condition que son corps le laisse en paix, pourrait être un des moments forts de l'été tokyoïte. Ce dimanche donne déjà envie d'y être.
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Armand Duplantis und Renaud Lavillenie

Crédit: Imago

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