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Euro 2015 en salle : De l'or et un petit 6,04m pour le plaisir, Lavillenie est un monstre

Laurent Vergne

Mis à jour 07/03/2015 à 20:28 GMT+1

Renaud Lavillenie a écrit une nouvelle page glorieuse de sa carrière samedi en devenant champion d'Europe en salle pour la 4e fois. Dans la foulée, le Clermontois a franchi 6,04m. Sa meilleure performance de l'hiver.

Renaud Lavillenie

Crédit: AFP

Cela pourrait paraitre banal. Un titre, encore un. Un saut au-delà de 6 mètres, un de plus. A faire de l’exceptionnel son pain quotidien, Renaud Lavillenie nous ferait presque perdre de vue à quel point ce qu’il accomplit mois après mois, concours après concours, le rend extraordinaire. Samedi, à Prague, il a été sacré champion d’Europe en salle pour la quatrième fois consécutive. A l’or, attendu et prévisible, il a adjoint un nouveau diamant, sous la forme d’un saut à 6,04m. Son cinquième bond de l’hiver à six mètres ou plus de six mètres. Son record de la saison. Hors normes. Simplement hors normes.
Le perchiste auvergnat, comme souvent, a livré deux combats samedi. Un premier contre les autres, puis un autre contre lui-même. Contre la légende. Le premier n’a été qu’une formalité. S’il s’était fait (un peu) peur la veille en qualifications en ne franchissant 5,70m qu’à sa troisième tentative, rien de tel en finale. Deux sauts lui ont suffi pour assurer le titre : 5,70m puis 5,90m. A chaque fois au premier essai, malgré un désaxage sur le saut du titre. Le Russe Aleksandr Gripich et le Polonais Piotr Lisek n’avaient pu, eux, aller plus haut que 5,85m. Ils glanent respectivement l’argent et le bronze, dans le concours des "autres".

Le record du monde était vraiment tout près

Une fois sa quatrième couronne continentale en salle acquise (la septième au total avec ses trois titres en plein air), Renaud a pu voir plus haut. Là où il se sent le mieux. Alors il a demandé une barre à 6,04m. Histoire de s’offrir le record des Championnats d’Europe en salle. Après un premier échec, il a effacé proprement la barre à sa deuxième tentative. Et hop, meilleure performance mondiale de l’hiver. Deux centimètres plus haut que les 6,02m réalisés à Berlin le 14 février dernier. Dans la foulée, il a demandé 6,17m, s’attaquant à son propre record du monde. En vain. Mais sur ses deux derniers essais, il ne lui a vraiment pas manqué grand-chose. Au-dessus de la barre, il a engagé, sans pouvoir l’effacer correctement.
Il serait à la fois injuste et dangereux de banaliser cette nouvelle performance. Non, ce n’est pas banal d’enquiller les sauts à plus de six mètres. Il n’a certes pas de concurrence à 5,90m mais, compte tenu de son effarante régularité dix ou quinze centimètres plus haut, il flotte de toute façon dans sa propre catégorie. C’est le propre des géants que de s’isoler. Renaud Lavillenie en est un. Aucun doute là-dessus. Après cette campagne hivernale parfaite, il va maintenant pouvoir préparer tranquillement sa saison estivale. Avec, en point de mire, le titre mondial en plein air. Le seul à jouer l’insolent et à lui résister encore. Ce Lavillenie-là a vraiment tout pour mettre fin à cette anomalie.
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Renaud Lavillenie.

Crédit: AFP

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