La lianne Martinot-Lagarde

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/03/2012 à 22:15 GMT+1

Appelez-le PML, un sigle cinglant comme l'ascension abrupte de Pascal Martinot-Lagarde, 20 ans, qui l'a fait passer en deux semaines de l'anonymat à la 3e place du 60 m haies des Mondiaux en salle, dimanche à Istanbul.

Martinot-Lagarde

Crédit: AFP

Martinot-Lagarde n'a pas manqué ses début sur l'échiquier mondial en remportant une médaille de bronze sur le 60 m haies des Mondiaux d'athlétisme en salle, dimanche à Istanbul. Liane de 1,90 m, le natif de Saint-Maur-des-Fossés avait déjà affiché ses qualités et aptitudes en remportant le 110 m haies aux Championnats du monde juniors 2010 à Moncton, au Canada. Mais une année 2011 calamiteuse, marquée par deux blessures et des problèmes lombaires, l'avaient renvoyé quelque peu dans l'ombre.
Sous la férule de Patricia Girard, prêtresse des haies, le Francilien, préservé cette saison par les pépins physiques, a recommencé à +voler+, claquant un 7 sec 54 en finale des championnats de France à Aubière (Puy-de-Dôme) il y a deux semaines. Novice chez les grands sous le maillot tricolore, PML était arrivé en Turquie en affichant un objectif haut: "la finale? Ce serait bien, mais je peux viser mieux", avait-il indiqué jeudi dernier à l'AFP, fort de son temps d'engagement.
Alors, sous l'émotion d'une médaille, il a déchargé dimanche la tension. Balançant entre déception et satisfaction. "Il y avait bien le rêve de l'or. Je suis dégoûté, les 7 sec 44 (du vainqueur) étaient abordables. Mais j'étais aussi le plus jeune des haies, j'ai su prendre ma place".
Farandole
Ambitieux, le jeune homme sait aussi se montrer fraternel quand il part enlacer chacun de ses adversaires dans une farandole, une fois la ligne franchie et le résultat affiché. "Ce qui ne m'a pas aidé c'est le départ, les deux premières haies. Après c'est la bagarre. Je ne sais pas qualitativement à quoi d'ailleurs ma course a ressemblé", ajoute le jeune homme qui a mis en joie sa famille maternelle du côté d'Abidjan, en Côte-d'Ivoire.
Mais, déjà, il se recentre sur la saison en plein air, avec derrière les haies les jeux Olympiques de Londres. "Je vais maintenant me reposer quelques jours puis repartir, m'entraîner pour ne pas taper la première haie. Le point noir, c'est le départ. On va travailler le passage des haies". Car, entre les espaces qu'il avale avec un amplitude rare, Pascal Martinot-Lagarde se régale. D'ailleurs, les haies l'ont subjugué dès la catégorie minimes et il ne les a plus quittées.
"Patricia me voit cet été à 13 sec 30/13 sec 40 sur 110 m haies", avait-il annoncé jeudi. Nul doute que l'entraîneur et l'athlète ont revu leurs ambitions à la hausse. "Ca ne sera que des surprises encore cet été", lâche-t-il dans un grand sourire et un rire. Et il s'éloigne, non sans avoir encore salué le grand Liu Xiang, dont il admire "la fluidité de la course".
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