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Arron : "Je suis sereine"

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ParEurosport

Publié 07/06/2008 à 08:00 GMT+2

A la demande de Christine Arron, un point presse a été organisé par la fédération française ce vendredi à l'INSEP. La Française, qui reconnaît être en retard de deux semaines dans sa préparation, s'est montrée confiante à deux mois des JO de Pékin.

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Crédit: Eurosport

CHRISTINE ARRON, vous avez retardé plusieurs fois votre rentrée. Avez-vous arrêté une date de reprise aujourd'hui ?
C.A. : Pas vraiment, non. En début de saison, on est toujours obligé de faire un planning par rapport aux organisateurs et leurs start-lists. C'est vrai que j'ai pris du retard dans ma préparation. Je repousse jusqu'à ce que je sois prête. J'espère revenir à la fin du mois de juin. Mais ça sera peut-être plus tard, je ne sais pas. Rien ne presse. Je préfère prendre mon temps, régler ce qui est à régler. J'ai perdu deux à trois semaines, soit cinq, six séances d'entraînement.
Participerez-vous à la Coupe d'Europe (NDLR : à Annecy, les 21 et 22 juin) ?
C.A. : Oui, pourquoi pas. Je vais le savoir lors des prochaines semaines. Je dois pouvoir faire du sprint dans les jours qui arrivent. En fonction des chronos et des entraînements, je pourrai me décider, si c'est la Coupe d'Europe ou avant, ou à la fin juin, à Lille. J'espère que ce sera fin juin, au plus tard...
Comment se déroulent vos entraînements en ce moment ?
C.A. : J'ai vraiment repris le sprint cette semaine. J'ai eu une très grosse contracture à l'adducteur il y a une quinzaine de jours. Cela m'a limité sur le travail en virage, le spécifique du 200m, que j'avais commencé il y a trois semaines mais qui a été interrompu par cette blessure. Je ne suis pas limitée mais il faut que je reprenne les choses en douceur concernant les virages. A part ça, ça va. Cette semaine, j'ai pu travailler la ligne droite. La semaine prochaine, je recommencerai à faire des virages tranquillement. Commencer quelque chose, s'arrêter puis le reprendre, ce n'est pas aussi constructif que de travailler en continu. Mais je ne suis pas inquiète. Les dernières séances de sprint sont pas mal.
Quel a été l'élément déclencheur de cette blessure ?
C.A. : En Guadeloupe, lors du stage, j'avais des semelles orthopédiques qui m'ont posé pas mal de soucis. C'était d'abord sur les doigts antérieurs, après j'ai eu des problèmes de dos, puis à l'adducteur. J'ai changé une première fois, mais ça n'allait toujours pas. J'ai changé de nouveau et là, ça a l'air d'aller. Mais c'est vrai que j'ai des pieds compliqués, un corps qui doit être très stable. Il faut que cela soit dans la finesse pour que tout puisse bien fonctionner. J'ai parfois du mal à trouver cet équilibre.
Où en êtes-vous de vos problèmes de sommeil ?
C.A. : Depuis quinze jours, ça va mieux. J'arrive à mieux m'endormir. J'espère que ça va continuer. Je ne consulte pas de médecins, car j'en ai vus beaucoup l'an dernier, et ça n'a pas marché. Trouver la cause de ce problème est facile : elle réside dans le fait que j'ai été blessée longtemps et que ce sont des mois et des mois à réfléchir.
Vous êtes-vous fixé un objectif chronométrique pour votre rentrée ?
C.A. : Non car je n'ai pas fait assez de séances de vitesse. Il faudrait poser la question à Stéphane (NDLR : Caristan, son coach). Mais je sais que, même si je fais ma rentrée mi-juin ou fin juin, je ne serai pas en super forme. Je ne m'attends pas à l'être. La forme viendra plus en juillet et le pic sera en août, j'espère. Il y a encore pas mal de travail à faire.
Aux Mondiaux Osaka l'année dernière, vous étiez contente d'avoir atteint la finale (sur 100m et 200m) ? Qu'en est-il de Pékin ?
C.A. : Je vise aussi une finale à Pékin. Mais ce n'est pas comparable. On n'est pas sur la même année. Je ne suis pas du tout au même stade que l'an dernier, à pareille époque. J'ai pu beaucoup plus m'entraîner cette année qu'en 2007. Ce que j'ai fait cet hiver, je l'avais fait en été 2006. Ça n'a rien à voir. J'ai des bases beaucoup plus solides. Mon foncier est différent de l'an dernier. Il me reste à faire du spécifique sur 100m et 200m. Et puis, je ne suis pas dans l'inconnu, à me dire que je ne sais pas comment ma jambe va tenir, est-ce que je vais guérir, est-ce que je vais pouvoir guérir vite. Là, ce n'est pas le cas. Je suis en confiance.
Vous dégagez de la sérénité. Est-ce dû au discours de Stéphane Caristan ?
C.A. : Attendez, je ne suis pas avec un gourou. J'ai mon expérience. Stéphane n'a pas à penser à ma place. L'échéance des JO n'est pas très loin, mais je sais que je fais de mon mieux. Je refuse de me mettre la pression. Il y en aura forcément à un moment donné mais elle sera pour tout le monde. Je reste sereine car je sais que je fais le maximum.
Est-ce que votre 10"73 de Budapest, un chrono vieux de 10 ans, vous paraît loin ?
C.A. : C'était un jour particulier. C'était une période particulière. J'en ai déjà discuté avec Stéphane. A cette époque, j'ai connu des sensations de vitesse, d'accélération, que je n'ai plus connues depuis. Cela peut arriver une ou deux fois dans une carrière, même si j'ai couru vite après. Si ça me paraît loin ? Oui et non. C'est vrai que ça fait 10 ans. Depuis, j'ai fait beaucoup de choses. Pour se rapprocher de tels chronos, il faut une justesse dans l'équilibre de mon corps et puis à l'époque, les conditions étaient parfaites : 2 m/s de vent favorable. Sans ça, le temps aurait été plus proche de 10"80. Mais c'est ce que j'essaye de retrouver. Ce ne sont pas des choses inimaginables.
Que pensez-vous du Jamaïcain Usain Bolt et de ses récents 9"72 ?
C.A. : Ce n'est pas forcément facile avec son gabarit de faire un temps comme celui-ci. Le départ, notamment, n'est pas aisé. Il a su être pas mal, au départ, lors de son record. C'était une belle course, une belle foulée du pied. Ce n'est pas le même type de course que Tyson Gay. Il fait pourtant 9"85, mais on a l'impression qu'il est dans une petite foulée. Ce sont deux styles différents. Mais sinon, je suis toujours stupéfaite par ce type de performance de la part d'athlètes si jeunes. Je sais que ça fait longtemps qu'il court, mais il y en a qui travaillent des années et qui n'arriveront jamais à un tel niveau. Et puis, il y en a qui y arrivent très vite...
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