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Trois ans après les JO, le relais français va recevoir à Paris le bronze londonien

ParAFP

Mis à jour 03/07/2015 à 18:04 GMT+2

MEETING SAINT-DENIS - Quatrième sur la piste aux JO de Londres, le relais français du 4x100m va recevoir le bronze après le déclassement des Etats-Unis.

Christophe Lemaitre après la finale du relais 4x100m des JO de Londres

Crédit: Panoramic

Une course, un podium, un cas de dopage et des médailles olympiques à redistribuer hors JO : c'est un long chemin qui prend fin samedi avec la remise officielle de leurs médailles de bronze des JO 2012 de Londres aux relayeurs français du 4x100 m masculin. Trois ans après la course, justice sera donc rendue samedi, en marge du meeting Areva de Paris. Trois ans d'une longue procédure, qui a commencé par l'essence même de l'athlétisme: une course de relais.
Le 11 août 2012, la Jamaïque d'Usain Bolt triomphe dans le 4x100 m masculin à Londres, nouveau record du monde à la clé (36.84). Derrière, dans une autre galaxie, les Français Christophe Lemaitre, Ronald Pognon, Pierre-Alexis Pessonneaux et Jimmy Vicaut s'arrachent mais terminent à la plus mauvaise place, 4e, au pied du podium (38.16). Pour 4 centièmes de secondes, ils abandonnent le bronze au relais de Trinidad et Tobago (38.12), lui-même devancé par les Etats-Unis (37.04).
Quatre centièmes, c'est rien
"Quatre centièmes, c'est rien. Voir s'échapper cette médaille pour pas grand-chose, c'est horrible", regrette alors Lemaitre à la sortie de la piste londonienne. Il avoue une seule envie: "Rentrer chez moi et rester tranquille à Aix-les-Bains...". L'histoire de ce relais va cependant rebondir, un an plus tard. Le 14 juillet 2013, jour noir pour l'athlétisme, Tyson Gay, le 2e homme le plus rapide de l'histoire et 3e relayeur américain à Londres, annonce avoir subi un contrôle antidopage positif.
Avec le temps, on apprendra qu'il y en a même eu plusieurs, aux stéroïdes, dont le premier le 15 juillet 2012, un mois donc avant le relais olympique. Dès lors, la procédure s'enclenche et aboutit à des sanctions: le 2 mai 2014, l'Usada, l'agence américaine antidopage, suspend Gay pour un an (du 23 juin 2013 au 23 juin 2014). Surtout, elle annule une partie de ses résultats, dont ceux obtenus aux JO. De facto, les Etats-Unis perdent le bénéfice de leur 2e place sur le tartan londonien.
Une autre procédure débute alors : celle de la restitution des médailles d'argent, et de la réattribution des médailles de bronze. Le 13 mai 2015, le comité olympique américain (USOC) annonce avoir été informé par le Comité international olympique (CIO) de sa décision. "Comme attendu, après la décision de l'Usada dans le dossier Tyson Gay, le CIO a confirmé aujourd'hui la disqualification de l'équipe américaine du 4x100 mètres" de Londres, déclare Patrick Sandusky, directeur de la communication de l'USOC. Gay a déjà rendu sa médaille après avoir été suspendu. Les autres relayeurs sont Trell Kimmons, Justin Gatlin et Ryan Bailey, qui ont participé à la finale avec Gay, ainsi que Jeffery Demps et Darvis Patton. La porte est désormais ouverte pour remettre à la France "ses" médailles de bronze.

Podium "olympique" à Paris

Samedi, un protocole spécial et très strict va donc interrompre pendant quelques instants le meeting de Paris, 8e étape du circuit majeur d'athlétisme. Dans la foulée de la présentation des athlètes en Citroën 2CV, un taxi anglais fera son entrée dans le stade à 19h52. A l'intérieur, les 4 sprinteurs Lemaitre, Pessonneaux, Pognon et Vicaut. Devant un podium dans le stade, les quatre hommes écouteront l'hyme olympique, en version abrégée.
Ils grimperont ensuite les marches, et des officiels les décoreront: les médailles de bronze par Guy Drut, membre du CIO, les insignes olympiques par Denis Masseglia, président du CNOSF, et les diplômes de leur performance par Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme. L'histoire ne sera toutefois pas encore complète.
Les médailles remises aux sprinteurs devront immédiatement être redonnées au Comité international olympique, car elles ne sont que génériques, c'est à dire non gravées à leurs noms. Le CIO les renverra plus tard au CNOSF, gravées, quand l'ensemble de la procédure sera terminée. Car de l'autre côté du monde, Trinidad et Tobago doivent rendre leur médaille de bronze avant de récupérer l'argent. Une autre histoire.
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