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Tokyo 2020 - Le défi de Renaud Lavillenie : une troisième médaille aux Jeux Olympiques malgré une entorse à la cheville

Julien Pereira

Mis à jour 03/08/2021 à 09:59 GMT+2

TOKYO 2020 - Renaud Lavillenie est face à une montagne. Ce mardi (12h20), l'athlète français dispute une troisième finale de saut à la perche aux Jeux Olympiques. L'objectif ? Y décrocher une troisième médaille, qui le ferait entrer dans un cercle très fermé au sein du sport français. Problème : il n'est pas le favori. Et souffre encore d'une entorse à la cheville.

Lavillenie en finale

Crédit: Eurosport

Décrocher une médaille aux Jeux Olympiques est déjà un sacré défi. Y parvenir trois fois en est un encore plus grand. Le faire avec une blessure particulièrement handicapante ressemble à une mission impossible. C'est pourtant l'objectif de Renaud Lavillenie, sacré à Londres et vice-champion olympique à Rio. Qualifié non sans frayeur pour la finale à Tokyo, ce mardi (11h50), le Français va tenter d'accrocher une troisième breloque à son gigantesque palmarès. Malgré la présence du grandissime favori, Armand Duplantis. Et, surtout, une cheville très douloureuse. Voilà pour le décor.
Voilà pourquoi, aussi, l'ancien recordman du monde n'a jamais envisagé un forfait après avoir contracté cette fichue entorse à la cheville, le 11 juillet dernier, à la suite d'une mauvaise réception à l'échauffement du meeting de Sotteville-lès-Rouen. L'enjeu est trop grand. Lavillenie compte déjà parmi les plus grands athlètes de l'histoire du sport français. Mais enlever une troisième médaille aux Jeux lui permettrait d'intégrer un cercle particulièrement prestigieux. Seuls Alain Mimoun (1948, 1952 et 1956) et Mahiedine Mekhissi (2008, 2012 et 2016) ont décroché trois breloques lors de trois éditions différentes.

La tête en est capable... et la cheville ?

Avant de gravir cette dernière marche, Lavillenie est quelque peu tiraillé. D'un côté, son corps - et plus particulièrement sa cheville - lui rappelle que sa marge est très fine. Samedi, il "s'est vu dans l'avion" lors d'un premier tour délicat, au cours duquel il aura eu besoin de trois tentatives pour passer les 5,50m. La suite fut à peine moins difficile. Contraint de limiter les efforts sur son pied gauche, celui avec lequel il donne l'impulsion, le perchiste tricolore a dû serrer les dents. Suffisant pour passer 5,75m et filer en finale. Et maintenant ?
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Renaud Lavillenie seul français qualifié en finale du saut à la perche : ses six sauts en vidéo

"Il est évident qu'avec 5,80m, on ne va pas pouvoir espérer grand-chose, nous a-t-il confié après sa performance, samedi. Je reste persuadé que si je suis en mesure d'atteindre les 5,90m, j'ai le potentiel pour être sur le podium." Tout dépendra du facteur X : "La priorité est de pouvoir récupérer au maximum et de faire le plein d'énergie, notamment pour ma cheville. Vu ce que j'ai fait samedi matin, je me dis que j'ai encore moyen de réussir de grandes choses mardi." Preuve que si son organisme n'est pas tout à fait au point, sa tête et son état d'esprit, eux, vont bien.
Duplantis n'est pas imbattable
La preuve : le triple champion du monde en salle n'a même pas abandonné l'idée de battre Armand Duplantis, grandissime favori et venu à Tokyo pour battre son propre record du monde, qu'il avait établi à 6,18m en février 2020. "On sait qu'il est sur une autre planète, a admis l'athlète tricolore. Il va être difficile à battre, oui. Mais il n'est pas imbattable." Lavillenie sait de quoi il est capable.
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Lavillenie : "Duplantis est sur une autre planète mais il n'est pas imbattable"

Avant d'être perturbée par des pépins physiques, sa saison fut franchement prometteuse et marquée notamment par deux sauts au-dessus des 6 mètres en début d'année. Et, surtout, il a obtenu sa qualification pour la finale avec un saut rassurant, à 5,75m, sur sa seule tentative : "Ce dernier saut est très important parce qu'il va me libérer pour la suite du programme", a-t-il souligné.
Même affaibli, Lavillenie reste donc l'un des grands favoris au podium. Surtout en l'absence du double champion du monde américain, Sam Kendricks, contrôlé positif au Covid-19 avant la compétition. "Le fait qu'il ne soit pas là laisse une porte ouverte, a avoué l'athlète de 34 ans. Mais il y a deux ou trois adversaires [Thiago Braz ou encore KC Lightfoot, NDLR] qui risquent d'être assez coriaces." Comme si le défi n'était pas assez relevé comme ça.
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