Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Les Grands Récits : Lou Gehrig, vie et mort d’un immortel

Maxime Dupuis

Mis à jour 24/09/2021 à 12:58 GMT+2

LES GRANDS RECITS - Lou Gehrig, c’est l’histoire de l’un des plus grands joueurs de l’histoire du baseball. Un athlète que l’Amérique chérissait pour sa modestie et son humilité. Et qu’elle imaginait invincible. A 36 ans, la maladie s’est injustement abattue sur lui. Elle lui a pris la vie, il lui a laissé son nom.

Lou Gehrig, les grands récits

Crédit: Eurosport

4 juillet 1939. En ce jour qu'elle chérit, celui de son Indépendance, l'Amérique n'a pas le cœur à rire. Une fois n'est pas coutume, la nation pleure l'un des siens. Pour la dernière fois, elle le voit, uniforme blanc rayé bleu marine sur le dos. Aujourd'hui, Lou Gehrig ne va pas s'installer en première base ni sur le marbre. Non, le numéro 4 des New York Yankees s’en va prendre place au cœur du Yankee Stadium. Pour parler. Il n'en a guère l'appétence ni l'envie. Mais Joe McCarthy, manager de la mythique franchise, le pousse subrepticement sur le devant de la scène.
Une bonne partie des 62 000 spectateurs venus assister au "double header" face aux Senators de Washington entendent sa voix puissante et son fort accent new yorkais pour la première fois. A l'heure où les moyens de télécommunication modernes n'ont pas totalement investi les sphères publiques et privées, le constat vaut également pour la majorité des auditeurs, qui suivent cette journée historique devant leur radio. Ce qu’ils vont entendre, ils ne l’oublieront jamais.
L'homme qui parle à ses coéquipiers, aux fans des Yankees et à l'Amérique, tient un mouchoir entre ses mains. C'est bien la seule chose qu'il peut porter longuement. Les cadeaux, qui pleuvent sur le terrain, venus de ses amis et de ses ennemis - sportifs - d'hier, il doit se résoudre à les poser au sol. Parce qu'il ne peut plus les tenir, lui qui a bâti son immense carrière sur une force physique et une résistance herculéennes.
L’homme le plus chanceux de la terre
Gorge nouée et tête basse, Lou Gehrig se porte au-devant du micro déposé au centre du stade et s'apprête à déclamer un discours d'une dignité rare et destiné à entrer dans l'histoire. Avec cette phrase, restée dans les mémoires : "Aujourd'hui encore, je me considère comme l'homme le plus chanceux de la terre". L'homme qui vient de prononcer ces mots est en train de mourir. Il le sait depuis deux semaines. Ce 4 juillet, ce n'est pas un au revoir. Lou Gehrig fait ses premiers adieux à la vie. Ce discours, c'est le testament d'une légende.
"Je ne voyais pas grand-chose à cause de toute la fumée de cigarette qui s'était amassée au milieu du terrain pendant le premier match. Mais je pouvais entendre son discours et j'ai réagi comme les autres personnes dans le stade : j'ai eu du mal à retenir mes larmes, se souvenait il y a quelques années Ray Robinson, auteur d'une biographie sur le joueur. La plupart des gens réalisaient d'un coup que sa carrière était terminée mais personne n'avait bien saisi qu'il était condamné".
Avant que l'Amérique n'entre en guerre contre les puissances de l'Axe, Lou Gehrig aura perdu son combat contre la maladie. Une bataille perdue d'avance, même pour lui, force unique de la nature. Le mal incurable, rare et méconnu dont souffre Lou Gehrig, c'est la sclérose latérale amyotrophique. La SLA. Derrière cet acronyme élémentaire se cache une pathologie neurodégénérative dont on meurt rapidement. Pour faire simple, les cellules nerveuses ne donnent plus d'ordres aux muscles, qui s'affaiblissent petit à petit, jusqu'à paralyser progressivement le malheureux atteint de l'affection. L'élocution, la déglutition et la respiration sont finalement altérées, jusqu'à la mort qui intervient souvent dans les trois ans. Elle emportera Gehrig en vingt-trois mois.
De l'autre côté de l'Atlantique, "la maladie de Charcot" - du nom du neurologue français qui l'a découverte - portera bientôt le patronyme de la légende des Yankees. Aujourd'hui encore, les Américains ne la qualifient que sous cette dénomination : "la maladie de Gehrig". Parce que c'était lui. Parce que son crépuscule et sa disparition modifièrent durablement le regard des gens sur les personnes atteintes par cette pathologie, souvent victimes de moqueries, car prisonnières lucides d'un corps plongé dans un état végétatif.
Henry Louis Gehrig

New York forever

Lou Gehrig, né Heinrich Ludwig Gehrig, c'est la vie, le destin et le crépuscule d'un personnage "bigger than life". D'un gamin né en même temps que le XXe siècle, de parents immigrés allemands, partis d'Europe sans le sou à la conquête du rêve américain. Direction Ellis Island et la Grosse Pomme qui, avant d'être la ville qui ne dort jamais, était celle de tous les possibles. Né sur la 94e rue, au nord-est de Manhattan, Gehrig ne quittera jamais vraiment New York. Il y disputera d'ailleurs toute sa carrière professionnelle, sous la tunique des Yankees.
Sa jeunesse est pauvre, comme la vie de la plupart des immigrés venus du Vieux Continent. Son père est ouvrier, lève un peu trop souvent le coude. Sa mère fait de son mieux pour élever la fratrie, qui sera cruellement décimée durant l’enfance de Lou. Des quatre enfants Gehrig, il sera le seul à ne pas perdre la vie avant d'avoir vécu suffisamment pour s'en souvenir. Il faut dire que le rejeton est plutôt costaud. Ses parents n'ont pas mis longtemps à s'en apercevoir. A sa naissance, le "petit" Lou accusait près de 6,5 kilos sur la balance. Ce qu'on appelle communément un beau bébé.
Beau bébé, Gehrig va le rester. Adulte, il mesure 1,83 mètre pour 91 kilos. La puissance est au niveau de la charpente. Et son visage, massif, ne vient pas démentir l'impression première. Ce n'est pas pour rien qu'il sera surnommé "Iron Horse" une fois arrivé en MLB. Pourquoi le "Cheval de Fer" ? Parce Gehrig est d'une endurance à toute épreuve et d'une puissance au moins égale à sa résistance. Si le New Yorkais est resté dans l'histoire du baseball et fut élu en 1999 dans l'équipe du XXe siècle avec le plus grand nombre de suffrages, c'est en partie en raison de la tragédie qui l'a fauché en plein vol et de son formidable état d'esprit, mais aussi et surtout à cause de ses qualités exceptionnelles qui ne pouvaient échapper aux recruteurs de la MLB, furent-ils aveugles.
Adolescent, le gaucher se bâtit vite une petite réputation. Un jour de 1920, à Chicago, il réussit un home run lors d'un match opposant son école de commerce new yorkaise à un établissement chicagoan. Personne ne retrouvera la balle. Elle est sortie du stade. Quel stade ? Celui des Cubs. On ne parle pas d'un terrain de campagne. Dix mille spectateurs restent cois d’admiration. Gherig a 17 ans et, déjà, fait montre d'une force prodigieuse. Entré à l'université de Columbia pour tenter d'y décrocher un diplôme d’ingénieur, le jeune homme se tourne vers le football américain. Mais c'est bien lorsqu'il se présente sur un ballpark que la magie opère.

Un an de perdu, une vocation de gagnée

John McGraw, manager des Giants qui évoluent encore à New York avant de déménager à San Francisco en 1958, lui susurre d'aller faire un tour en summer league de baseball. Parce qu'il a du talent. Et qu'il pourra se faire un peu d'argent entre deux années scolaires. Il écoute le conseil. Mais va se faire attraper par la patrouille. Un étudiant n'a pas le droit d'être payé pour faire du sport. Il sera privé de sport universitaire l'année suivante.
Dans la bataille, Lou Gehrig a perdu un an. Mais gagné une vocation. A la rentrée 1922, il continue de jouer au foot US mais intègre également l'équipe de baseball de Columbia. Plus rien ne sera jamais comme avant. Le 18 avril 1923, le jour où - clin d'œil du destin - le Yankee Stadium est inauguré, il réussit une prouesse exceptionnelle au lancer, éliminant 17 batteurs adverses. Quelques jours plus tard, il signe un home run prodigieux, resté dans les annales de Columbia. Parce qu'il va envoyer la balle à l'intersection de la 116th rue et de l'avenue de Broadway. Soit 137 mètres plus loin. Les Yankees ne peuvent pas laisser passer l'opportunité : ils sautent sur la perle rare. L'histoire est en marche.
Envoyé en Ligue mineure pour se faire les dents, Gehrig ne pas tarder à devenir incontournable. Mais avant le premier coup de batte, il lui faut choisir un numéro. Ce sera le 4. Pourquoi le 4 ? Parce qu'il doit se présenter sur le marbre après Babe Ruth, qui est le troisième sur la liste des frappeurs. C'est aussi simple que ça. Et révélateur de la relation qui liera les deux hommes durant plus d'une décennie. Quand le "Bambino", considéré comme le plus grand joueur de l'histoire, est un flamboyant, un fort en gueule, le "Cheval de Fer" est un taiseux, qui n'a pas de problème avec l'ombre déployée par le lumineux Ruth. Bien au contraire. Il s'en accommode. Gehrig est un athlète d'exception qui aime à penser qu'il est égal au commun des mortels. Lou, c’est un peu "The legend next door". La mégalomanie et l’égocentrisme, il les laisse aux autres. Partageur, jusqu’au bout des ongles.
picture

Lou Gehrig et Babe Ruth

Crédit: Imago

Je suis juste celui qui passe après Babe à la batte
"Je ne suis pas un gars qui fait les gros titres. Je suis juste celui qui passe après Babe à la batte. Quoi qu’il arrive, qu'il se fasse éliminer ou qu'il réussisse un home run, les supporters parlent de lui quand j'arrive sur le marbre", résumait-il avec justesse au cœur de sa carrière. De leur association va naitre l'une des plus belles périodes de l'histoire des Yankees avec, en point d'orgue, une année 1927 exceptionnelle. Ruth réussit 60 home runs. Un record. Gehrin, 47. A part le "Bambino", personne n'avait jamais fait mieux. Les Yankees remportent les World Series en balayant les Pirates de Pittsburgh 4-0. Cette équipe, cette année-là, est considérée par beaucoup d'observateurs comme la plus grande de l'histoire. Ses batteurs font partie de la "Murderers' Row", la rangée des meurtriers. Pas besoin de vous faire un dessin.
Si Ruth en impose, au propre comme au figuré, cela n'empêche pas Lou Gehrig d'exister. Le public l'aime pour tout ce qu'il est et représente. Ses partenaires aussi. "Lou est le genre de gars que vous aimeriez avoir pour fils", résume un jour Sam Jones, l'un de ses aînés qui l'a vu débuter à New York. Il est impossible de ne pas apprécier un type comme lui, dont l'humilité, la modestie et l'honnêteté sont le moteur. Gehrig ne triche pas. Ne se prend jamais pour ce qu'il n'est pas. Le jour où il est auditionné pour succéder à Johnny Weissmuller dans le rôle du mythe Tarzan, le casting est catastrophique. Il est ridicule, parce qu’il ne sait pas faire semblant. Se taper poings fermés sur le torse vêtu d'une peau de léopard, ce n'est pas lui. Le meilleur rôle de Gherig, c'est Gherig. Pas un autre.
On pourrait déverser un flot de statistiques pour résumer son immense carrière, vous dire qu'il remporta 6 fois les World Series, fut élu MVP à 2 reprises, 7 fois All Star et reste à ce jour parmi les 18 joueurs de l'histoire à avoir frappé 4 home runs dans un seul match. Mais un nombre résume mieux l'homme que fut Gehrig : 2130. Comme le nombre de matches joués d'affilée par le New Yorkais avec sa franchise de toujours. Record qui aura tenu cinquante-six ans, jusqu'à Cal Ripken Jr, l’autre homme de fer.

2130 matches plus tard, Lou dit stop

De 1925 à 1939, Gehrig sera de tous les combats, quel que soit son état physique. Le gaucher des Yankees résiste à tous les outrages. Un jour d'avril 1933, alors que le port du casque n'est pas encore entré dans les mœurs, il reçoit une balle en pleine tête. Semi-inconscient, il se relève et se remet à l'ouvrage. Un autre jour, c'est un lumbago qui vient le titiller. Mais Gehrig continue. Parce qu'il est comme ça. Parce qu'on ne laisse pas tomber les copains. Des rayons X viendront bientôt mettre en lumière qu'il a subi 17 fractures aux mains. Jamais soignées, évidemment.
Et puis un jour, Lou dit stop. Parce que, cette fois, il a l’impression d’être devenu un fardeau pour les siens. Le 2 mai 1939 à Detroit, il toque à la porte de Joe McCarthy lui annonce, la mort dans l’âme : "Je me mets sur le banc. Pour le bien de l'équipe". Le match d'avant, face à Washington, il n'a pas frappé une seule fois la balle. Dans un geste qui l'honore et résume parfaitement son altruisme et sa grandeur, Gehrig va lui-même rayer son nom de la feuille de match. Il n'aura plus jamais l’occasion de l'y inscrire. Personne ne le sait encore. Personne ne peut décemment l'imaginer. Mais sa carrière est terminée. Et sa vie touche à sa fin. Il s'en va prendre place sur le banc, larmes aux yeux et porté par une standing ovation descendue des travées du Briggs Stadium.
Le New Yorkais n'est pas au mieux depuis quelques mois. Lors du camp d'entraînement de présaison, organisé en Floride, il a connu quelques alertes. Il se sent moins fort, frappe avec moins de vigueur et, de surcroit, court moins vite. Une fois, il s'est même littéralement évanoui dans le vestiaire. Au moment d'ouvrir la saison, "Iron Horse" n'a pas réussi un seul home run. Pas dans les habitudes de la maison. Accrochez de la kryptonite au cou de Superman, et vous aurez une idée de ce qui arrive à Gehrig en ce printemps 1939.
L'une des dernières tenues de Lou Gehrig
Quelque chose ne va pas
Le début de la saison est un calvaire pour Gehrig. Après huit matches, il n'a frappé la balle qu'à quatre reprises et ne tourne à 14,3% de coups réussis. Sa moyenne en carrière ? 34,2. Après une saison 1938 moyenne au cours de laquelle le principal intéressé a ressenti qu'il allait moins bien et ne l'a pas caché, tout le monde commence à penser que le "Cheval de Fer" est peut-être sur la pente descendante. Il va sur ses 36 ans, après tout. James Kahn, journaliste qui a suivi sa carrière de près, n'est pas totalement de cet avis. Il écrira les lignes suivantes : "Je pense qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec lui, quelque chose de physique. Je pense que cela va au-delà du jeu."
Kahn n’est pas médecin. Encore moins neurologue. Mais il a vu juste avant tout le monde. Le 2 mai à Detroit, le "Cheval de Fer" décide donc de faire un break. Le premier depuis quatorze ans. Sa femme Eleanor, amour exclusif de sa vie, l'envoie à Rochester dans une clinique très réputée. Il reste six jours dans le Minnesota pour subir une batterie de tests qui ne font que confirmer l’impression initiale du docteur Habein, premier spécialiste à l'avoir ausculté dans l’établissement. Il comprend rapidement que l'affection dont souffre l'un des 10 plus grands joueurs de baseball de l'histoire est tout sauf anodine.
Le 19 juin, le jour de son 36e anniversaire, Gehrig quitte l'établissement hospitalier avec une enveloppe dans laquelle le diagnostic est sans appel. Il ne sait pas pourquoi cette maladie lui est tombée sur le paletot. Personne ne le sait. Mais il est certain d'une chose : sa carrière est terminée et sa vie désormais menacée. Il écrit à sa femme pour le lui annoncer. Et lui explique dans une lettre conservée au Hall of Fame qu'il est victime d'une maladie rare et non-transmissible, ce qui lui importait en premier lieu. Combien de temps lui reste-t-il à vivre ? Comme toujours, Lou Gehrig se veut optimiste et voit le verre à moitié plein, même s’il sait probablement que son espérance de vie est bien plus réduite que ce que sa plume immortalise sur le papier. "J'ai 50% de chances de rester tel que je suis mais je pourrais bien avoir besoin d'une canne dans dix ou quinze ans", écrit-il.
Un miracle qu'il ait pu jouer en 1938
Deux jours plus tard, les Yankees annoncent son départ à la retraite et décident d'un "Lou Gehrig Day" qui se tiendra le 4 juillet. L'Amérique fait l'amalgame entre le mal qui frappe Gehrig et celui qui ronge le président du pays, Franklin Delano Roosevelt, depuis bientôt deux décennies. Cela n'a pourtant rien à voir. FDR assurera quatre mandats présidentiels et vivra vingt-quatre ans avec ce fardeau. Gehrig y succombera dans moins de deux ans.
"C'est un miracle qu'il ait pu jouer en 1938, je pense que c'est le plus grand exploit de l'histoire du baseball, juge aujourd’hui Joanthan Eig, auteur de "Luckiest Man : Life and death of Lou Gehrig. "Il avait déjà les symptômes de la SLA mais il a quand même réussi 29 home runs alors que ses muscles commençaient à l'abandonner."
Tout NY est réuni au Yankee Stadium. Toute l'Amérique. Fiorello La Guardia, le maire républicain, lui rend un hommage appuyé. Le jeune retraité Babe Ruth, avec qui Gehrig avait fini par se brouiller, est aussi venu célébrer un type formidable et se reconcilier avec lui. L'épilogue d'une carrière et d'une vie d'exception méritait bien mieux qu'une fâcherie.
Durant les deux dernières années de sa vie, alors qu'il décline petit à petit, Gehrig fait une première et dernière apparition au cinéma dans Rawhide. Il ne verra pas Gary Cooper l’incarner en 1942 dans The Pride of the Yankees, film qui connaitra un succès certain avec 11 nominations aux Oscars et une statuette récoltée. Il aura néanmoins le temps de voir son numéro 4 retiré par les Yankees, une première dans l'histoire de son sport.
Surtout, il consacrera les derniers mois de sa vie à faire ce qu’il a toujours fait : prendre soin des autres. Après avoir accompagné et soutenu les Yankees jusqu’à la fin de saison et un nouveau triomphe lors des World Series, il travaillera main dans la main avec la mairie de New York pour aider les jeunes en difficulté. Gehrig s’en va alors passer du temps dans les prisons pour partager son expérience. Il y rencontre de jeunes délinquants, parmi lesquels un dénommé Rocco Barbella, qui sera bientôt mieux connu sous le nom de Rocky Graziano, futur champion du monde des poids moyens.
La mort frappe au hasard, sans égard. Mais elle réserve parfois de drôle de coïncidences. Le 2 juin 1941, les drapeaux de la ville de New York sont mis en berne parce qu’à 10h10, Lou Gehrig s'est éteint à son domicile. Le "Cheval de Fer" s’en est allé seize ans jour pour jour après être devenu titulaire avec les Yankees en première base et avoir entamé sa formidable odyssée. Ce jour-là, il est devenu éternel.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité