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"Il faudra assumer"

ParAFP

Publié 27/09/2003 à 10:00 GMT+2

Après les garçons, ce sont les filles qui ont manqué leur qualification pour les JO d'Athènes, vendredi, en s'inclinant face à la Russie en quart de finale (79-66). Jean-Pierre de Vincenzi, Directeur Technique National, en tire les conséquences pour le ba

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Crédit: Eurosport

JEAN-PIERRE DE VINCENZI, cette non-participation aux Jeux est un coup dur pour le basket français ?
JPDV : C'est très ennuyeux. Le basket français est face à un constat: quand il arrive au sommet de la pyramide, il a du mal à repartir et à enclencher la transition pour rebondir sur des Euros, des Mondiaux, des JO. Tant avec les filles qu'avec les garçons. On n'a pas assez de potentiel, me semble-t-il, pour bien figurer dans les grandes compétitions et en même temps préparer l'avenir. Chez les filles, il y a des jeunes, avec Céline Dumerc, Emmeline Ndongue, Elodie Godin. Elles représentent l'avenir. Mais, même si elles donnent le meilleur d'elles-mêmes, ce n'est pas suffisant pour concurrencer les Russes.
Les cas ne sont-ils pas différents entre les garçons et les filles ?
JPDV : Absolument. C'est différent. Chez les garçons, il y avait un potentiel affirmé. Chez les filles, on est déjà parti au Mondial-2002 avec une équipe qui avait perdu Isabelle Fijalkowski. De plus Loëtitia Moussard et Yannick Souvré se sont blessées. Là, on renouvelle, mais on n'a pas encore le potentiel. Quand je vois des filles comme Ndongue qui joue en Espoirs avec Bourges et en équipe de France, c'est qu'il y a un problème. Il faut du temps. Je pense que dans deux ans, cette équipe féminine sera forte.
En attendant, le basket ne risque-t-il pas de payer très cher son absence aux Jeux ?
JPDV : Les Jeux, c'est surtout important en terme de crédibilité. Je suis bien placé pour dire qu'une médaille olympique c'est formidable mais qu'on est noyé dans la masse. C'est quand même une perte générale, pour l'ensemble des clubs, pour la Fédération. Evidemment, on va perdre de l'argent car on perd de l'exposition et c'est cette exposition qui fait entrer des fonds. Il faudra assumer, on assumera. Moi, ce n'est pas le pognon qui m'embête. Quand tu travailles beaucoup avec des équipes nationales, la dynamique olympique, c'est formidable. Tu peux faire passer beaucoup de choses, notamment chez les jeunes. Là, on sera absent, alors que la France, au sens large du terme, sera aux Jeux, en pleine action à Athènes".
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