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France - Espagne, antisèche : Avec Collet et une telle défense, il ne peut rien leur arriver

Glenn Ceillier

Mis à jour 11/09/2014 à 11:38 GMT+2

L'équipe de France a su tirer les leçons de son match perdu en poule pour battre l'Espagne en quart de finale (65-52). Les Bleus ont notamment adapté leur défense, qui n'en finit plus d'impressionner. Elle leur permet de viser haut.

France - Espagne, Mondiaux 2014

Crédit: AFP

Le match :

Le plan de jeu a été respecté à la perfection. La France a pris le match par le bon bout grâce à un Boris Diaw incisif (8-0). Solides en défense, sans fioriture en attaque, les Tricolores ont fait déjouer les Espagnols. Ces derniers ont trouvé les ressources pour recoller (15-15, 10e) avant de voir les Français créer un nouvel écart (28-21, 17e). Sans paniquer et en s'appuyant sur leur défense, les champions d'Europe ont su repousser un nouveau retour espagnol dans le troisième quart-temps suite au réveil de Pau Gasol et Juan Carlos Navarro (39-40, 26e). Dans le sillage d'Evan Fournier, Boris Diaw puis Thomas Heurtel, les Français ont longtemps maintenu l'écart à plus 6 face à des Espagnols incapables de trouver des solutions. Ces derniers ont finalement rendu les armes pour s'incliner de 13 points dans un match défensif (65-52).

Le MVP français : Boris Diaw

Il avait été transparent lors de la rencontre de poule face aux Espagnols (3 points, 2 rebonds et 3 passes décisives). Cette fois-ci, Boris Diaw a montré son meilleur profil. Et la différence a sauté aux yeux. Incisif en attaque, le capitaine de l'équipe de France a montré le chemin à suivre. Il a pris ses responsabilités et n'a pas refusé ses tirs qui ont forcé les intérieurs espagnols à sortir de la raquette. Déterminant en défense, il termine avec sa meilleure feuille de statistiques de la compétition avec 15 points (3 sur 7 à trois points), 5 rebonds et 3 passes !

La stat : 23 rebonds pour Lauvergne et Gobert

On ne leur donnait pas beaucoup de chances d'exister avec Pau et Marc Gasol ou encore Serge Ibaka dans la peinture. Et pourtant, Joffrey Lauvergne et Rudy Gobert ont été essentiels, notamment grâce à leur présence aux rebonds. Le premier a pris 10 rebonds et le second, décisif dans le dernier quart-temps par sa présence sous les panneaux avec ses longs bras, en a attrapé 13. Soit 23 à eux deux alors que l'Espagne s'est contentée de 28 prises ! Grâce à leur abattage, la France a dominé comme jamais la bataille des rebonds : 50 à 28, soit 22 rebonds de plus.

Le facteur X : Thomas Heurtel

Il nous épate à chaque sortie. Face à la Croatie, il avait déjà pris ses responsabilités en fin de rencontre. Il a remis ça pour ce quart de finale. Le meneur de Vitoria a marqué neuf de ses 13 points dans le dernier quart-temps, dont un trois points énorme pour mettre un terme aux espoirs espagnols (60-52). Sans Tony Parker, il fait un bien fou grâce à son culot et change clairement la donne. 

Le tweet :

C'est peut-être ça le plus fou. La France doit se passer des services de Tony Parker, Joakim Noah mais aussi Nando De Colo ou encore Alexis Ajinça pour ce tournoi. Quatre joueurs au talent non négligeable. Et pourtant, la France a sorti l’Espagne de Pau Gasol et est en demi-finale de la Coupe du monde, ce qui prouve la richesse de son réservoir.

La décla : Nicolas Batum

"On a gagné un match important contre une équipe qui nous a posé beaucoup de problèmes ces dernières années, la roue tourne et l'équipe de France devient de plus en plus une référence du basket mondial. Il reste encore deux matches a jouer. Maintenant il ne faut pas s'enflammer, c'était juste un quart de finale. On a un match extraordinaire en demi à jouer contre les Serbes et on veut arracher une médaille dans un Mondial." (Source : Canal Plus Sport)

La question : Une défense pour rêver encore plus haut ?

Vincent Collet a encore réussi un coup de génie. Le sélectionneur des Bleus a su tirer les enseignements de la claque du match de poule. Disciplinés et agressifs, les Français se sont ainsi adaptés pour dérégler la belle mécanique espagnole, qui avait jusque-là balayé tous ses adversaires rejetés en moyenne à 24,6 points dans cette compétition. Les intérieurs espagnols ont été repoussés loin de la raquette, les Ibères n'ont pas eu de contre-attaque à se mettre sous la dent et se sont procurés très peu de tirs ouverts ce qui explique leur pourcentage de tirs catastrophique de loin (2 sur 22, soit 9%).
Face à la Croatie, la défense tricolore avait déjà été la clef du succès français. Depuis plusieurs étés, elle est le socle des succès tricolores. Cette année, ça se confirme encore. Avec une telle défense et un stratège comme Vincent Collet, la France n'en finit plus de surprendre. De là à aller en finale pour s'offrir les Etats-Unis ? Ça semble improbable, encore une fois. Mais on commence à se demander quelles sont les limites de cette équipe.
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