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France-Lituanie (95-93), antisèche : Malgré des jambes lourdes, les Bleus ont fini en beauté

François-Xavier Rallet

Mis à jour 14/09/2014 à 14:38 GMT+2

Au lendemain d’une demie qui avait laissé des traces, l’équipe de France s’est remobilisée pour se défaire de la Lituanie (95-93) et s’offrir une médaille de bronze méritée. Notre antisèche.

Florent Pietrus exulte après la victoire des Bleus

Crédit: AFP

Le match :
Avant d’accrocher pour de bon cette médaille de bronze, les Bleus, visiblement éprouvés physiquement, sont passés par toutes les émotions. Il y a d’abord eu ce départ canon (7-2), initié par un Joffrey Lauvergne omniprésent (7 points et 4 rebonds en cinq minutes). Incapables de créer le moindre écart, les Bleus se sont ensuite montrés impuissants pour protéger leur raquette, véritable terre d’accueil pour les puissants intérieurs lituaniens (43-42, 20e).
Après la pause, les hommes de Collet n’ont pu empêcher les frappes chirurgicales longue distance de leurs adversaires et ont mis un genou à terre (64-71, 30e). Et puis, il y a eu ce quatrième quart-temps de folie pure. Spécialistes des retours improbables, les Bleus ont fait parler leur mental pour revenir dans une partie qu’on pensait perdue en fin de troisième période puis pour passer de bon et décrocher ainsi cette médaille inédite dans l’histoire du basket tricolore.
Le MVP français : Nicolas Batum
On l’avait quitté sur ses 35 points et une performance record contre la Serbie en demi-finale. Un chef d’œuvre malheureusement inutile. Contre la Lituanie, Nicolas Batum a remis ça et a été le principal artisan du succès de l’équipe de France. En 34 minutes, l’ailier des Blazers a flirté avec la perfection pour compiler 27 points (à 8 sur 12 aux shoots, dont 2 sur 5 à trois points et 9 sur 11 aux lancers-francs), trois rebonds, trois interceptions et une passe décisive. Dans l’ultime période, c’est lui qui a pris les choses en main pour relancer des Bleus au bord de l’implosion. Critiqué jusqu’à vendredi car il n’avait pas montré son vrai visage, et n’avait pas répondu aux attentes placées en lui en l’absence de Parker, Batum a parfaitement terminé sa Coupe du monde. Dans la peau d’un vrai leader. Sur un nuage tout simplement.
La stat : 10
Soit le nombre de rebonds offensifs obtenus par les Lituaniens après douze minutes de jeu. Une razzia dévastatrice qui a permis aux hommes de Jonas Kazlauskas de ne jamais être distancés au tableau d’affichage mais que les Bleus sont parvenus à endiguer par la suite (12 à la pause, 15 à la fin du match). Heureusement.
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Lauvergne face à Valanciunas lors de France-Lituanie à la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le facteur X : Le leadership de Batum et Diaw
Depuis quelques jours, certains observateurs regrettaient de ne pas voir les deux leaders de l’équipe de France briller en même temps. Face à la Lituanie, Nicolas Batum et son capitaine, Boris Diaw, ont inscrit la bagatelle de 42 points à eux deux (27 pour Batum, 15 pour "Babac") sur les 95 inscrits par les tricolores. C’est d’ailleurs dans le quatrième quart-temps, au moment où les Bleus en avaient le plus besoin, que Diaw a fait la différence, en inscrivant quatre points de suite qui ont remis la France en course pour la médaille. Dont ce panier, tout en subtilité. Du Diaw dans le texte…
Le tweet : Les félicitations de TP
Il était le grand absent de cette sélection. Mais ça n’a pas empêché Tony Parker d’être l’un des  premiers à réagir sur les réseaux sociaux pour féliciter ses compatriotes juste après le buzzer final. Le meneur des Spurs n’a cessé pendant la quinzaine de soutenir cette équipe de France orpheline du quadruple champion NBA. Il a même passé quelques appels à Vincent Collet pour prendre des nouvelles du moral des troupes, notamment après la sévère défaite contre l’Espagne en phase de poules, ou à envoyer des textos aux joueurs dont il est le plus proche. Loin des yeux, mais près du cœur.
La décla : Boris Diaw
"Nous sommes bien sûr contents d’avoir gagné une médaille, c’est quelque chose qui avait jamais été fait. On est forcément un peu déçu d’avoir perdu la demi-finale mais content d’avoir su se relever de ça. On a conscience du caractère historique de la chose. On a développé une culture de la gagne depuis plusieurs années. Je suis fier de mon équipe."
La question : Où les Français sont-ils allés chercher toutes ces ressources ?
Vincent Collet avait souligné avec véhémence cette incohérence du calendrier. Pourquoi diable les Bleus étaient contraints de jouer cette petite finale dix-huit heures seulement après leur demi-finale perdue ? Face à la Lituanie, qui a bénéficié d’un jour de repos en plus, on pouvait craindre de retrouver sur le parquet des Bleus épuisés physiquement. Leur début de match n’a pas été rassurant, défensivement parlant et a confirmé qu’il faudrait inventer quelque chose pour faire la différence.
Si en attaque, les Français n’avaient rien à envier aux vice-champions d’Europe en titre, les voir se laisser envahir dans la peinture laissait craindre le pire. Le troisième quart-temps, qui a vu d’insolents Lituaniens retrouver leur adresse aux tirs primés, a été un supplice. Et puis, au pied du mur, ils ont relevé la tête, se sont révoltés en s’appuyant sur un mental en béton. Leur abnégation a payé. Il fallait au moins ça pour sortir vainqueur d’un final plein de suspense et long comme l’éternité.
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