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Eurobasket 2015 : L’étonnante séance d’auto-flagellation de Batum, traumatisé par ses lancers

Glenn Ceillier

Mis à jour 18/09/2015 à 22:54 GMT+2

EUROBASKET - Très marqué en conférence de presse ce vendredi, Nicolas Batum est revenu longuement sur ses lancers manqués contre l’Espagne. Comme s’il avait besoin de parler pour évacuer ce traumatisme encore tout frais.

Nicolas Batum, maillot sur la tête...

Crédit: Eurosport

L’image a marqué les esprits des journalistes présents. Jamais Nicolas Batum ne s’était présenté devant la presse ainsi. D’abord tête basse, amorphe, voix caverneuse, l’ailier des Bleus s’est imposé une longue séance d’auto-flagellation ce vendredi matin.
"C’est dur. Surtout quand on porte une énorme responsabilité sur la défaite", annonce-t-il d’emblée. Les raisons de cet acte de contrition rare chez un sportif de haut niveau ? Ses trois lancers manqués dans la prolongation qui auraient permis aux Bleus de revenir à égalité avec l’Espagne, en demi-finale de l’Eurobasket jeudi soir à Lille.
Nicolas Batum a failli sur la ligne, dans cet exercice où le mental parle. Où les matches serrés se décident. On pourrait lui rappeler que Tony Parker a aussi échoué à deux reprises quelques secondes avant. Qu’importe, Batum n’arrive pas à accepter sa faillite. Ça l’a hanté toute la nuit. Et ça devrait le faire encore pendant longtemps. "Toute la nuit, j’ai refait le match, repensé à ma routine aux lancers, encore, encore et encore…", raconte-t-il de son ton las. "Ca fait 15 heures que ces lancers tournent dans ma tête".
J’espère qu’on ne va pas me juger que sur ça
Les vieux démons de l’équipe de France sont désormais aussi les siens. Après avoir débuté en sélection en 2009, Nicolas Batum n’a pourtant pas connu ces fameux échecs passés de l’équipe de France, quand elle a craqué sur la ligne. Il n’était pas là en demi-finales de l’Euro 2005 face à la Grèce ou lors du quart de finale contre la Russie en 2007. Mais en supporter de l’équipe de France, ça l’a marqué.
"Je m’étais juré de ne pas craquer sur ce genre de choses après l’Euro 2005. Et voilà, je reprends la tradition malheureusement…"
Le plus étonnant est la suite de sa conférence de presse. L’ancien Manceau s’est livré en plus à une séance d’auto-défense.
"Personne ne m’en veut dans le groupe. On a vécu suffisamment de choses ensemble pour passer au-dessus de ça. Le public, peut-être, je le comprends", enchaîne-t-il avant de préciser : "J’ai toujours été là. Je suis là depuis 2009. Je n’ai jamais raté un été. J’espère qu’on ne va pas me juger que sur ça".
Qu’il se rassure, les supporters ont aussi de la mémoire. Et beaucoup se souviennent que quelques minutes avant, il avait planté un tir à trois points qui aurait pu lui permettre d’être le héros de la soirée. Et de faire de beaux rêves pendant longtemps.
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