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Parker : "Etre pros"

Eurosport
ParEurosport

Publié 14/09/2007 à 23:45 GMT+2

Déçu par le revers français en quart de finale de l'Euro face aux Russes, Tony Parker souligne qu'il faut vite passer à autre chose pour assurer l'essentiel : une place pour le tournoi préolympique. Le meneur regrette le manque d'identité européenne des

TONY PARKER, ressentez-vous cette défaite face aux Russes comme un échec ?
T.P. : On ne peut pas parler d'échec. Depuis le début, notre but était de se qualifier pour les Jeux Olympiques. Personnellement, je suis juste déçu d'avoir perdu un quart de finale. Il y a toujours différents buts : l'objectif principal était de gagner notre billet pour les Jeux. Ca on peut toujours le faire. Mais après, c'est vrai que l'on s'était fixé un objectif personnel qui était de décrocher une médaille. Alors évidemment, nous sommes frustrés...
Ce quatrième quart temps contre les Russes doit encore vous trotter dans la tête ?
T.P. : Il ne faut pas se focaliser sur ce dernier quart temps. Nous aurions pu remporter ce match bien avant. Quand on possède sept points d'avance lors de troisième période, nous n'avons jamais été capables de conclure nos actions pour tuer le match. Il faut que l'on oublie cette défaite pour se reconcentrer sur notre objectif.
Justement, est-ce facile d'oublier aussi rapidement ?
T.P. : Nous n'avons pas le choix. Il faut être professionnel pour réagir dès demain. Nous savons ce que l'on a faire....
Si vous regardez le jeu de l'équipe de France et celui des autres formations encore qualifiées. Que manque-t-il aux Bleus pour passer un cap ?
T.P. : Ca ne se joue à rien. Les gros matches se jouent toujours sur des petits détails. Ce n'est pas allé dans notre sens, c'est tout. Il n'y a rien de particulier qui nous manque.
Pourtant, la France a disputé sept rencontres et on a perdu trois. Il y a quand même des manques dans le jeu français lors de cet Euro pour viser plus haut ?
T.P. : Ca n'a rien à voir. Le championnat d'Europe a changé de formule. Il y a beaucoup plus de matches sans grand enjeu. Et surtout, on perd d'un point contre les Slovènes alors que l'on avait le match en main. Contre les Russes, c'est pareil. En fait à part les Lituaniens, nous avons su répondre présent. Après c'est le sport. Parfois, cela ne s'explique pas. A San Antonio aussi, ça nous arrive de perdre de matches sans raison... C'est comme ça.
A titre personnel, vous aviez envie de réaliser un grand Euro. On ne peut pas vous reprochez grand chose. Mais est-ce que la frustration n'est pas encore plus grande par rapport à vos attentes...
T.P. : Un grand Euro passe par la réussite de l'équipe. Mes performances personnelles ne comptent pas. Si on se qualifie pour les Jeux, je serais un peu satisfait. Mais voilà, je serais aussi déçu d'avoir laissé une opportunité d'aller encore en demi-finale et d'avoir une chance de décrocher une médaille. Mais bon, c'est peut-être un mal pour un bien. Il faut attendre la suite. L'avenir nous le dira...
Claude Bergeaud répète que le jeu NBA ne correspond pas à ce type de compétition. Et qu'il manque aux Français des joueurs suffisamment forts en Euroligue pour amener l'équipe plus haut. Qu'en pensez-vous ?
T.P.: C'est sûr que le jeu pratiqué en NBA est complément différent de celui de la FIBA. Plus on va disputer des matches dans le style européen, plus nous arriverons loin par la suite. Il faut vraiment jouer à l'européenne avec un jeu plus lent, à base de pick and roll pour viser haut.
Si la France réussit à accrocher le tournoi préolympique, l'épreuve se déroulera au mois de juillet. Cela risque de compliquer la présence des joueurs NBA que les franchises risquent de voir partir d'un mauvais oeil...
T.P. : Moi, je serais là. Quoi qu'il arrive, je répondrai présent. Nous ne pouvons pas disputer les Jeux tous les jours, il faut faire des efforts. Il nous reste une opportunité pour aller à Pékin, c'est pour cela que le match de demain est primordial. Ce TPO serait une grosse opportunité, surtout qu'il y a de grandes chances que ça se passe en France, comme on n'a pas eu le Mondial (de basket en 2010) et les Jeux (2012). Ce serait plus facile si on joue devant notre public."
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