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Eurobasket 2013 : La Grèce, l’Espagne et la France en favoris

ParBasketSession

Publié 03/09/2013 à 19:06 GMT+2

L’Espagne, la Grèce ou encore la Lituanie se présentent à l’Euro avec l’étiquette de favoris en compagnie de la France. Voici pourquoi.

Basket 2013 Spain Marc Gasol

Crédit: Panoramic

GRECE
En phase de transition depuis le Mondial 2008, à la suite duquel Theo Papaloukas et Dimitris Diamantidis ont choisi de prendre du recul, la Grèce s’est reconstruite en s’appuyant sur sa jeune génération dorée, emmenée par les deux Kostas, Sloukas et Papanikolaou, et sur un Vassilis Spanoulis enfin au sommet. Longtemps laissé dans l’ombre, V-Span s’est pris en main et a fait évoluer son jeu pour devenir Calife à la place du Calife. Moins soliste qu’auparavant, diabolique en sortie d’écran, capable des coups de chaud les plus incroyables, il règne sur les compétitions de clubs continentales depuis maintenant deux ans et débarque à l’Euro 2013 pour valider son hégémonie. Le pur combo-guard s’est d’ailleurs vu remettre la destinée des siens entre ses mains, puisqu’Andrea Trinchieri, le nouveau sélectionneur à la dégaine complètement folle, a fait du leader de l’Olympiakos le dépositaire du jeu hellène. Un choix logique mais audacieux, car la Grèce annonce clairement la couleur à ses adversaires en ne partant en guerre qu’avec quatre arrières de métier, dont un seul playmaker.
Printezis a fait le plein de toners
Le frontcourt, quant à lui, affiche complet. Le joyau Papanikolaou devrait occuper le poste 3 à temps plein et promettre l’enfer à ses adversaires directs. Très adroit à longue distance, habité par la rage de vaincre, K-Pap est, à l’instar de nombre de ses coéquipiers, une authentique sangsue en défense. Le Pap a donc la caisse pour être le facteur X hellène, même si son inconstance et ses sautes d’humeur lui jouent encore des tours. Reste que pour pallier cette éventualité, la Grèce a de quoi faire avec Stratos Perperoglou et "Leonidas" Kaimakoglou. Rien que ça.
Au poste 5, aux côtés de l’imprimeur Georgios Printezis et d’Antonis "Batman" (le vrai) Fotsis, Loukas Mavrokefalidis et Ioannis Bourousis devraient se partager le temps de jeu. Devant composer avec une cote fêlée, Bourousis apportera, dans un premier temps, son toucher de balle en sortie de banc, tandis que Loukas "Tête Noire", enfin disposé à venir endosser le maillot national, tentera de rééditer ses performances barcelonaises. Seul pivot défensif, Kavvadas, étonnamment préféré à Ian Vougioukas, profitera des miettes restantes pour faire de la place dans la raquette avec ses larges épaules et donner quelques gifles made in Athens.
Bilan : Leader de génie, joueurs aux profils complémentaires et interchangeables, défense béton, banc XXL, la sélection hellène débarque en Slovénie pour "grecquiser" l’Europe et prendre sa revanche sur une Espagne qui l’a trop souvent éclipsée ces dernières années.
L’effectif: Vassilis Spanoulis, Nikos Zisis, Kostas Sloukas, Michael Bramos, Stratos Perperoglou, Kostas Kaimakoglou, Kostas Papanikolaou, Antonis Fotsis, Georgios Printezis, Loukas Mavrokefalidis, Vassiis Kavvadas, Ioannis Bourousis.
Les évadés : Kosta Koufos, Nick Calathes, Big Sofo, Dimitris Diamantidis
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Basket Greece Vassilis Spanoulis

Crédit: Panoramic


ESPAGNE 
La ÑBA n’a pas volé son nom. Parfait compromis entre le jeu typique de l’Europe de l’Est et le short play pratiqué de l’autre côté de l’Atlantique, la Roja est un peu comme les Spurs : qu’on l’aime ou pas, on se la coltine depuis des années, et bon sang quelle joue bien ! Les franchouillards ont beau s’esclaffer devant les simagrées ibères, les faits sont là, telle la Grèce à la fin des années 2000, l’Espagne vient, gagne et s’en va. Olé.
Privée de nombreux éléments importants, à commencer par les deux reines des pleureuses, Juanca Navarro et Felipe Reyes, la Furia a effectué une préparation tardive et débarque en Slovénie sans trop de repères, hormis deux victoires jugées "très rassurantes"  au pays de la sangria. Et pour cause.
Marc Gasol a le destin de l’Espagne entre ses mains
A un an de son Mundial, l’Espagne fait souffler ses cadres et procède à une large revue d’effectif, en intégrant au passage plusieurs grands espoirs déchus. Pablo Aguilar et German Gabriel ont peut-être réalisé une belle saison dans le ventre mou de l’ACB, leur expérience du haut niveau européen demeure très faible. De son côté, Victor Claver tarde à exploiter ne serait-ce que la moitié de son potentiel et Xavier Rey n’est, au mieux, qu’un faire-valoir appelé à faire souffler Gasol, tout en priant Santa Maria Madre de Dios pour que le grand Marc ne se blesse pas ou ne soit pas touché par les fautes. Dios Mio.
Toutefois, les doubles champions d’Europe en titre ont de sacrés arguments à faire valoir. Extrêmement agressive sur le porteur de balle, la ligne arrière espagnole est très certainement ce qui se fait de mieux en Europe à l’heure actuelle. Libéré de la mène, Sergio Llull peut mettre la pagaille entre les lignes tandis que Sergio  "¡ Chacho ! ¡ Chacho ! ¡ Chacho !" Rodriguez se verra, comme à Madrid, attribué le rôle d’énergizer en sortie de banc. Seul Ibère à avoir une vraie qualité de shoot à trois-points, en compagnie de l’expérimenté Alex Mumbru, José Manuel Calderon devrait encore une fois avoir l’avantage dans son mano a mano avec Ricky Rubio dans les moments chauds. Le backcourt est expérimenté et la profondeur de banc donne encore une fois l’occasion au sélectionneur d’imprimer une grosse pression sur l’adversaire tout au long de la partie. De plus, la belle vision du jeu de ces feu-follets et leur excellente entente avec Marc Gasol, tant poste haut que poste bas, permet à la Roja d’avoir une palette de jeu toujours plus variée. A l’aile, Rudy Fernandez et Fernando San Emeterio offrent là encore deux profils différents à Juan Antonio Orenga, et tous deux savent ce que veut dire le terme "mouiller le maillot". Ça court, ça passe, ça prend du rebond, ça défend, ça a du vice et, surtout pour le troisième larron de la bande, Alex Mumbru, ça pilonne à (très) longue distance.
Bilan : Disposant d’une marge moins importante que les années précédentes, l’Espagne fait toujours office de favorite à sa propre succession. Une chose est sure : des performances de Marc Gasol dépendra la couleur de la breloque.
L’effectif : Jose Calderon, Ricky Rubio, Sergio Rodriguez, Sergio Llull, Rudy Fernandez, Fernando San Emeterio, Alex Mumbru, Victor Claver, Pablo Aguilar, German Gabriel, Xavier Rey, Marc Gasol
Les évadés : Juan Carlos Navarro, Brad Oleson, Serge Ibaka, Felipe Reyes, Nikola Mirotic, Pau Gasol
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Rudy Fernandez Spain

Crédit: Reuters


LITUANIE 
En transit entre la fin de l’ère Jasikevicius et le début de l’époque Valanciunas, la Lituanie profite des divers forfaits observés chez les autres pour se glisser parmi les favoris. Le mythique Jonas Kazlauskas revenu à la tête de l’équipe nationale après avoir été entraîneur-adjoint en Chinese Basketball Association (sic), la sélection balte nous gratifie d’un effectif fait de joueurs extrêmement expérimentés et de jeunes ouailles aux dents longues.
Avec Javtokas et Lavrinovic bros, Kazlaukas possède trois guerriers aptes à se mettre en quatre lors de leur petite vingtaine de minutes sur le parquet. Des types qui ont l’aura pour mettre sous l’éteignoir l’aussi talentueux qu’instable Donatas Motiejunas, et qui ne trembleront pas si la balle leur parvient dans les dernières secondes du match. Talent et baloches, des qualités également trouvées chez Jonas Maciulis. Le petit taureau, excellent près du cercle et adroit dans le corner, n’est jamais très loin des coups fumeux et apportera son dynamisme à l’aile, en alternance avec le très talentueux et élégant Mindaugas Kuzminkas.
Linas Kleiza a forcé sur les kebabs en Turquie
Linas Kleiza et Jonas Valanciunas devront, quant à eux, endosser le rôle de leaders. Arrivé avec un physique de loukoum et une coupe playmobil, Kleiza retrouve peu à peu le rythme mais est encore loin d’être le féroce attaquant qu’il était il y a deux ans. Si son manque d’implication défensive n’est plus à démontrer, ses errances offensives pourraient coûter cher en phase finale. Omniprésent dans la raquette, transformé physiquement, dominateur au rebond des deux côtés du parquet, WAG de compétition en tribunes, Jonas Valanciunas pourrait être LE grand bonhomme de l’Euro 2013, tant il a crevé l’écran en prépa. S’il parvient à contenir son énergie et à ne pas sortir du match à la moindre petite faute, Jonas peut donc voir (très) grand, et la Lituanie avec.
Toutefois, si la phase préparatoire s’est achevée avec un bilan de 11 victoires pour une seule petite défaite, la claque enregistrée lors du tournoi de l’Acropole, face à la Grèce, a été retentissante (80-62). Partie en Slovénie avec seulement quatre arrières, la Lituanie va devoir serrer les dents et prier pour que Kalnietis, Seibutis, Delininkaitis et surtout Pocius soient au top de leur forme. Pas évident pour des joueurs davantage habitués à être des seconds couteaux en club. Voire plus rien du tout pour Pocius…
Bilan : L’ombre de Sarunas Jasikevicius, désirant prendre du recul avec la sélection, pourrait donc planer sur une équipe qui n’a plus décroché l’or depuis dix ans. En attendant, on donnerait quand même quelques Litas pour voir les frères Macius dans la salle, un soir de Lituanie – Espagne, avec un t-shirt « Rudy B*tch ».
L’effectif : Tomas Delininkaitis, Robertas Javtokas, Mantas Kalnietis, Linas Kleiza, Mindaugas Kuzminskas, Darjus Lavrinovic, Ksistof Lavrinovic, Jonas Maciulis, Donatas Motiejunas, Martynas Pocius, Renaldas Seibutis, Jonas Valanciunas.
Les absents : Sarunas Jasikevicius, Simas Jasaitis, Paulius Jankunas, Darius Songaila, Rimantas Kaukenas
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2010 World Championships Lithuania Linas Kleiza

Crédit: Reuters


FRANCE
Cette fois-ci, il y en a marre ! Appréciée par des observateurs venus de tous bords, l’équipe de France commence à se faire une réputation finalement peu flatteuse de Poulidor du basket. Du fait des absences très préjudiciables observées chez leurs adversaires (surtout pour la Slovénie, l’Espagne et la Russie), les Bleus ne peuvent plus se cacher, car si beaucoup estiment que l’Arlésienne de Joakim Noah est préjudiciable, nos confrères européens sont proches de penser que nous avons, sur le papier, le plus bel effectif du plateau.
Conclue avec un bilan de 7 victoires et 3 défaites, la tournée préparatoire de nos Beatles a été riche d’enseignements. Au rayon des bonnes nouvelles, Thomas Heurtel et Joffey Lauvergne ont su tirer leur épingle du jeu pour se faire une place au soleil. De sparring-partners à impact players, les deux newbies ont fait montre de leurs talents. Il ne leur reste plus qu’à reproduire ces performances en compétition, chose pas toujours évidente. Un couplet également valable pour Alexis Ajinça, qui a souvent alterné le bon avec le franchement médiocre, et parfois même les deux au cours d’un seul match. Enfin, Nando De Colo, jadis asphyxié par la présence imposante de Tony Parker, semble désormais avoir les épaules assez larges pour occuper à temps plein ce fameux rôle de scoreur en sortie de banc.
Néanmoins, au rayon des mauvaises surprises, une passivité chronique en défense au niveau lignes arrières a, pour le première fois depuis bien longtemps, pointé le bout de son nez. Alors que les trois grands censés se partager le poste 5 ont globalement tenu le choc, la traction 1-2 a quant à elle connu de sacrés ratés causant l’ébranlement de tout l’édifice tricolore, comme cela a notamment pu être aperçu à maintes reprises contre le Grèce et l’Espagne. Tony Parker va donc devoir hausser le ton et récupérer un retard physique que ses coups de chaud en fin de match ont eu bien du mal à masquer. Même son de cloche pour Nicolas Batum et Boris Diaw, chez qui efficacité offensive et présence défensive ne sont pas toujours allées de pair.
Pour voyager très loin, la France aura besoin de ses cadres au top de leur forme. Parker, Diaw, De Colo, Gelabale, Batum, Pietrus, la victoire passe par eux. A Vincent Collet, qui a limité leur temps de jeu lors de la préparation, de les mettre en bonne condition. Tombée dans un Groupe A dont le niveau ne serait relevé que lors du concours de l’Eurovision, l’EdF pourrait ainsi profiter de la première semaine de compétition pour peaufiner sa préparation avant d’aborder un second tour qui s’annonce déjà très périlleux. Attention tout de même à ne pas oublier que l’Eurobasket est un championnat et non une coupe. Inutile de partir tambour battant pour chuter une fois le premier match éliminatoire venu. Petits calculs, coups bas, victoires ric-rac, tout est bon pour gagner un Euro. La Grèce et l’Espagne en ont souvent fait l’illustration à nos dépens. Au final, seule la victoire est belle.
L’effectif : Tony Parker, Thomas Heurtel, Antoine Diot, Nando De Colo, Nicolas Batum, Mickaël Gelabale, Charles Kahudi, Boris Diaw, Florent Pietrus, Joffrey Lauvergne, Alexis Ajinça, Johan Petro
Les absents : Ali Traore, Ian Mahinmi, Kevin Seraphin, Rudy Gobert, Joakim Noah
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BASKET 2013 France - Tony Parker

Crédit: AFP

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