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L'équipe de France sans Parker : Nouvelle ère, mêmes ambitions

Antoine Pimmel

Publié 30/08/2017 à 16:10 GMT+2

EUROBASKET - Pour sa première compétition depuis la retraite internationale de Tony Parker, l'équipe de France garde de l'ambition. Le groupe de Vincent Collet, qui débute son championnat d'Europe contre la Finlande jeudi soir (19h), a effectivement les armes pour conquérir une nouvelle breloque, en attendant l'émergence de ses talents de demain.

Vincent Collet et Nando de Colo devant Boris Diaw lors de France - Croatie en match de préparation à l'Eurobasket 2017

Crédit: Getty Images

La dernière page du plus beau chapitre de l’Histoire de l’équipe de France de basket s’est refermée sur des lignes assez sombres. Un fiasco olympique. Une claque humiliante, bien que prévisible, face aux éternels rivaux espagnols en quarts de finale à Rio. Ainsi se sont achevés les parcours mémorables de Florent Piétrus, Mike Gelabale et bien sûr Tony Parker avec les Bleus. Une aventure magnifique et des années de bonheur offertes à tous les passionnés de la balle orange dans l’Hexagone.
Les départs du meilleur joueur français de tous les temps et de ses acolytes laissent un vide évident au sein de la sélection. Mais en cet An I après TP, le contexte n’a pas complètement changé pour la formation de Vincent Collet. C’est l’aube d’une nouvelle ère. Les cartes ont été redistribuées, certes, mais le contexte est presque le même : la France figure toujours parmi les grandes nations du basket européen et elle tend à s’affirmer au niveau mondial.
Ce groupe a appris à vivre, à gagner ou au moins à bien jouer sans Parker, comme ce fut le cas lors de la Coupe du Monde 2014 (médaille de bronze après avoir sorti l’Espagne à Madrid) ou lors de l’excellent match de poule perdu de peu contre les Etats-Unis au Brésil. Avec son leader laissé au repos, l’EDF avait poussé les stars NBA dans leurs derniers retranchements pour finalement s’incliner de trois petits points.
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Tony Parker

Crédit: AFP

De Colo, Heurtel et Fournier aux commandes

Sur ce match, de loin le plus abouti de la dernière compétition disputée par les Bleus, le tandem formé par Nando De Colo et Thomas Heurtel avait fait des étincelles. C’est justement sur ce même duo talentueux, auquel s’ajoute le revenant Evan Fournier (non retenu pour les Jeux), que reposent leurs chances de médaille en Finlande puis en Turquie. Car même après avoir perdu trois de leurs cadres légendaires, les Bleus espèrent bien continuer sur leur série de breloques ramassées Euro après Euro depuis 2011.
La marge de manœuvre est bien sûr moins importante que par le passé. A défaut d’avoir le statut de favoris, les Bleus seront des outsiders prêts à gêner les ogres que sont l’éternelle Roja ou la montante Serbie. Ils se sont déjà trouvés un nouveau patron en la personne de De Colo. Tsar au CSKA Moscou et star du Vieux Continent, l’arrière de 30 ans est au sommet de son art. Il a été le Français le plus en vue lors des deux dernières campagnes et il sera encore une fois le chef de file de l’équipe. A ses côtés, Heurtel, néo-joueur de Barcelone, et Fournier, meilleur marqueur des expatriés outre-Atlantique, peuvent allumer des mèches et ouvrir des brèches. Ce trio est amené à tenir la baraque. Au moins jusqu’en demi-finale, où les plus calculateurs salivent déjà d’un potentiel nouveau duel avec Pau Gasol et compagnie.
Les trois leaders offensifs étaient déjà bien en jambes lors d'une préparation réussie (six victoires pour deux défaites et une montée en puissance intéressante). Ils auront la lourde tâche de prendre les rencontres à leur compte dans les moments les plus difficiles du tournoi. C’est d’ailleurs l’une des grandes questions qui entourent cette équipe de France nouvelle collection : comment les Bleus vont-ils réagir quand ils seront dos au mur ? Par le passé, ils avaient pris l’habitude, parfois mauvaise, d’abreuver Tony Parker de ballons et de le regarder jouer lorsque le sort d’un match couperet en dépendait. Souvent avec une issue heureuse, grâce au talent du bonhomme.
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Evan Fournier (France) face à Arturas Gudaitis (Lituanie) en match de préparation à l'Eurobasket

Crédit: Getty Images

Préserver la culture de la gagne et se forger une identité

Ce groupe pourra-t-il se reposer un peu plus sur ses valeurs collectives et sa belle circulation de balle affichée pendant les matches amicaux ? Il y a des nouvelles bases à poser. S’il y a bien une chose que les nouveaux tauliers doivent retenir de leurs glorieux aînés, c’est bien ça. L’importance des principes transmis de génération en génération. Ils ont eu la chance de baigner dans la culture de la gagne imprimée par Parker, Piétrus et un Boris Diaw toujours présent. A eux de se forger une identité forte. Pour cet Eurobasket mais aussi pour l’avenir. Car le futur, justement, s’annonce brillant.
La relève semble plus douée que jamais. Pour l’instant, Frank Ntilikina (huitième choix de la dernière draft), Sekou Doumbouya, Jaylen Hoard et les autres pépites du basket français ne sont pas prêts. Pour l’instant seulement. Leur tour viendra et ils seront sans doute les maîtres à bord, guidés par les Fournier, Joffrey Lauvergne ou encore Rudy Gobert (absent cet été), au moment des Jeux Olympiques 2024. Une nouvelle médaille européenne serait en tout cas le meilleur moyen d’assurer la transition entre la génération dorée sacrée en Lituanie en 2013 et celle qui rêve d’exploit olympique à Paris.
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Vincent Collet, Kevin Séraphin et Nando de Colo (à droite) lors du match de préparation entre la France et la Lituanie

Crédit: Getty Images

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