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EUROBASKET - La France échoue en finale contre l'Espagne

Antoine Pimmel

Mis à jour 18/09/2022 à 22:52 GMT+2

EUROBASKET – L'équipe de France n'a pas réussi à aller chercher le deuxième titre européen de son histoire, après celui de 2013. Dimanche à Berlin, les Bleus ont échoué en finale de l'Euro face à l'Espagne (76-88), leur ennemi intime depuis tant d'années. Les vice-champions olympiques ont notamment payé cash leur début de match complétement manqué et leurs pertes de balle.

Rudy Gobert lors de France - Espagne, finale de l'Euro 2022

Crédit: Getty Images

Parfois si près et pourtant si loin. Comme aux Jeux Olympiques de Tokyo l’été dernier, ou plutôt comme lors de l’Eurobasket 2011, il y a plus de dix ans mais déjà contre le même adversaire, l’équipe de France a échoué en finale d’une grande compétition. Elle s’est inclinée contre l’Espagne, son meilleur ennemi et plus grand rival, en ayant été globalement dominée pendant une majeure partie de la rencontre (76-88). Les joueurs de Vincent Collet repartent d’Allemagne avec l’argent européen. Mais ça reste une très grande déception.

Les générations changent mais l’Espagne reste en Or

Comme un air de déjà-vu. Le basket est un sport qui se joue à cinq contre cinq et à la fin en Europe, c’est la Roja qui l’emporte. Surtout quand elle affronte son voisin de l’autre côté des Pyrénées. Même avec une formation remaniée, elle a réussi à se hisser une nouvelle fois au sommet de l’échiquier européen.
Elle aussi en reconstruction, surtout en raison des absences de Nando de Colo et de Nicolas Batum, la France est retombée dans ses travers sur cette finale de l’Eurobasket 2022. Remporter le tournoi en perdant autant de ballons semblait impossible. Les Tricolores sont allés jusque là avec leurs failles et leurs limites. Mais ce sont justement ces lacunes que leurs adversaires du soir ont exploité d’entrée de jeu. Les erreurs de communication en défense.
Pire encore, un manque d’agressivité en début de match, permettant ainsi aux Espagnols de dicter leur jeu et se mettre dans le rythme (14-5 après 5 minutes). Les hommes de Sergio Scariolo ont abordé la rencontre avec beaucoup plus de détermination. Ils ont étouffé les porteurs de balle français, incapables de créer du jeu comme si souvent durant ce tournoi. Et ils les ont poussés à la faute. 19 balles perdues pour les Bleus contre 9 pour leurs adversaires. C’est la statistique marquante de cette finale. C’est passé contre la Turquie et l’Italie. Mais pas à ce niveau.

Juancho Hernagomez comme dans un film

Pas devant un Juancho Hernangomez bouillant. L’ailier NBA, acteur émérite dans le film "Hustle", a fait exploser la défense tricolore en claquant des trois-points plus fous les uns que les autres. Six (en 7 tentatives) en première mi-temps. 27 points au total, à 9 sur 11 aux tirs. Le MVP de cette finale. Le plus important de tous reste son tir primé à 7 minutes du buzzer (61-71) juste après la faute technique de Scariolo. L’Espagne sentait alors le match lui filer entre les doigts et elle a commencé à se frustrer. Même à déjouer. Hernangomez l’a remis dedans. Elle n’est plus ressortie de la partie ensuite.
Si loin et, un moment, si près. L’équipe de France a mal joué pendant 35 minutes mais elle s’est sublimée à deux moments. D’abord en fin de première mi-temps, quand elle a effacé un déficit de 21 points en passant un 11-0 pour recoller à 10 longueurs (37-47) à la pause. Puis au retour des vestiaires, au début du troisième quart-temps, en faisant enfin preuve d’agressivité et d’intensité défensive pour recoller à 3 petits points. Mais elle n’a finalement jamais mené. Enfin si, 1-0, au tout début, suite à un lancer de Rudy Gobert. Elle a subi ensuite. Malgré un Evan Fournier bien en jambes et auteur de 23 points.

La revanche à la Coupe du Monde ?

Dans l’ensemble, les Bleus ont manqué de rigueur. Ils connaissent leurs défauts. Ils ont maintenant un an pour les corriger avant la prochaine échéance, la Coupe du monde 2023. Des France-Espagne, il pourrait y en avoir d’autres. La Roja a prouvé sur cette compétition qu’il faut continuellement compter sur elle, même avec un renouvellement de génération.
En France, ça pousse aussi à la porte. Fournier et Gobert retrouveront prochainement De Colo et Batum mais aussi les nombreux jeunes talents susceptibles de se révéler dans les années à venir. La vengeance est un plat qui se mange froid. Espérons simplement que les tricolores n’aient pas trop longtemps à attendre avant de remonter sur la plus haute marche du podium d’une compétition.
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