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"Ambitions mesurées"

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/10/2007 à 17:15 GMT+2

Roanne fait, ce jeudi, son entrée en Euroligue à l'occasion d'un déplacement chez les Allemands de Bamberg. Jean-Denys Choulet, coach de la Chorale, se veut prudent. Conscient d'occuper le rôle de "petit poucet", il aborde la compétition comme un moyen d'

Jean-Denys Choulet, comment jugez-vous le début de saison de la Chorale ?
J-D. C. : C'est un démarrage correct. Hormis la rencontre face à Pau (défaite 79-74), notre jeu est plutôt intéressant. Bien sûr, il reste beaucoup de choses à travailler, à peaufiner. Nous devons essayer de mieux gérer les moments importants, les points chauds d'un match. Le collectif, qui a pas mal été modifié depuis l'an dernier, n'est pas encore au point. On doit se rôder encore à ce niveau.
Êtes-vous satisfait des débuts de vos deux recrues, Brion Rush et Adam Hess ?
J-D. C. : Pour Rush, c'est vraiment très satisfaisait. Il nous apporte beaucoup, c'est vraiment ce que l'on attendait de lui. Le bilan est plus contrasté concernant Hess. Il doit encore stabiliser son tir, il a eu beaucoup de mal au début (ndrl : 3/12 aux tirs face à Pau) mais il s'est bien repris par la suite. Il me semble être sur la bonne voie.
Fort de son titre de champion, Roanne doit être ambitieux cette saison.
J-D. C. : Notre objectif est clair : les play-offs, c'est tout. Après si on aligne de belles séries, peut-être que l'on pourra viser mieux.
Ne craignez-vous pas la crise de croissance avec un nouveau statut difficile à assumer pour la Chorale ?
Mais on n'a rien à confirmer. La saison passée fut de l'ordre de l'exceptionnel et on en a tous conscience. Vous savez, se qualifier pour les play-offs seraient déjà une belle performance. L'an dernier, des grosses écuries, avec des budgets importants, n'y sont pas parvenues... Aujourd'hui, nous sommes mesurés dans nos ambitions.
Le fait est que, désormais, Roanne est attendu...
J-D. C. : Ca me fait doucement rigoler. Bien des observateurs parlent d'effet de surprise pour expliquer notre parcours la saison dernière. L'effet de surprise dure 5, 6 matchs, jamais plus. Dès les matchs retours nous étions attendus sur tous les parquets, Roanne compte désormais dans le basket hexagonal mais ça ne date pas de cette saison, croyez-moi.
Les structures et le budget de la Chorale ne correspondent pourtant pas à son rang dans la hiérarchie nationale...
J-D. C. : Mais on travaille à améliorer les choses. La mairie a voté une augmention de la capacité de la salle et on essaie de se structurer. Mais bon ce qui compte, c'est ce qui se passe sur le parquet. L'an dernier, on a été sacré champion de France sans qu'on avoir de bureau de coach par exemple.
Cela dit, vous êtes obligés de vous exporter à Clermont-Ferrand pour jouer l'Euroligue...
J-D. C. : Ah oui, ça c'est un énorme problème. Enorme. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas jouer dans une salle de 3200 personnes. Mieux vaut une salle de 3200 personnes à guichets fermés et surchauffées, qu'une salle de 5000 places à moitié vide. Je peux vous dire que beaucoup d'équipes auraient laissé des plumes chez nous. On subit le règlement et c'est un handicap terrible. Nous ne jouons pas chez nous, ce ne sont pas nos vestiaires, pas nos panneaux. Et croyez moi, toutes ces petits détails sont essentiels. L'an dernier, nous n'avons perdu qu'un seul match à domicile sur un tir au buzzer.
Quels sont vos objectifs en Euroligue ?
J-D. C. : Aucun. On ne peut pas se fixer des objectifs en terme de résultat. La Chorale n'a pas la prétention de vaincre la Pana, Barcelone ou le Real Madrid. On est le petit poucet, il ne faut pas l'oublier. Cela dit, contrairement à ce que beaucoup pensent, on ne va pas brader l'Euroligue. Je n'ai pas encore étudié les forces et faiblesses de nos adversaires. Je sais que Bamberg est une équipe solide qui utilise beaucoup les pick and roll.
Cette saison va permettre à de jeunes joueurs comme Marc-Antoine Pellin de se confronter à ce qui se fait de mieux en Europe...
J-D. C. : C'est une belle expérience pour un groupe comme le nôtre. Le plus intéressant dans cette compétition, c'est que l'on va se confronter à d'autres systèmes de jeu. Les Allemands de Bamberg ne jouent comme aucune équipe française. Cette compétition nous permettra d'énormément apprendre. Ma seule certitude, c'est que l'on terminera l'Euroligue beaucoup plus forts que lorsque nous l'avons démarrée. Pour revenir à Marc-Antoine, il fait un très bon début de saison, et je pense qu'il peut aller très très loin. Cette année, il a pris une autre dimension encore en alimentant la marque de façon plus régulière.
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