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Il y a enfin de l'espoir pour les Lakers

Alain Mattei

Publié 09/03/2016 à 11:05 GMT+1

Coincés au fond du classement depuis 3 ans, les Lakers aperçoivent peut-être le bout du tunnel. Certains signes sont, en tout cas, encourageants.

Julius Randle lors de Lakers - Golden State en NBA le 6 mars 2016

Crédit: AFP

On ne va pas faire semblant de l’avoir vu venir. Non, les Lakers ne devaient pas battre les Warriors dimanche dernier. Non, cela ne veut pas dire qu’ils sont tirés d’affaire. Pas plus que leur succès de mardi soir sur le Magic.
Mais cette victoire improbable sur le champion en titre est aussi un rappel : parmi les cancres de la NBA, ce sont bien les hommes de Los Angeles qui ont les meilleures perspectives d’avenir.

Enfin tourner la page

Tout le début de saison de la franchise a été monopolisé par les adieux de Kobe Bryant. Logique, le joueur est une légende. Le problème, c’est que le Black Mamba a oublié qu’il n’a plus ses jambes (et ses tendons) de 20 ans, et qu’il a continué à arroser copieusement, tout ça sous le regard approbateur d’un Byron Scott dépassé.
Depuis, Bryant a levé un peu le pied. Il est toujours celui qui prend le plus de tirs dans l’effectif (16,4/match), mais lui et Scott ont enfin compris que les jeunes talents du groupe ont besoin de voir le ballon.
Cela tombe bien, car du talent, il y en a. Après des débuts très compliqués, D’Angelo Russell tourne à 23,6 points de moyenne sur les 5 rencontres disputées en mars, avec une pointe à 39 unités contre Brooklyn. Jordan Clarkson marque presque autant de points (15,9) que Bryant, mais en prenant quasiment trois tirs de moins par rencontre. Julius Randle, lui, tourne à un double-double de moyenne (11,7 pts, 10,1 rbds).
Ces trois hommes ont respectivement 20, 21 et 23 ans. Le plein de potentiel pour tourner la page.

Un été plein de promesses

Il n’y a pas que Bryant qui va s’effacer l’été prochain. Son énorme salaire (25M$) va aussi disparaitre des comptes de la franchise.
Selon le plafond salarial qui sera fixé, les Lakers pourraient avoir quasiment 60 millions de dollars à dépenser au mois de juillet ! Avec une autre possibilité pour renforcer l’équipe : la Draft.
Avec des talents comme Ben Simmons attendus, les Pourpre et or pourraient encore recevoir un très bon renfort d’avenir.
Seul bémol : les Lakers ne doivent pas recevoir un choix de Draft en dessous du Top 3. Sinon, le choix devra être transmis aux 76ers à cause d’un échange effectué dans le passé. Paradoxalement, ils doivent donc espérer ne pas trop gagner pendant le mois à venir.
Si la loterie est heureuse, alors la reconstruction pourra passer à la fois par la Draft et la free agency. Un luxe que peu d’équipes peuvent s’offrir, d’autant que Los Angeles reste une destination hyper-attirante pour les joueurs libres.

Trouver une véritable identité

Les Lakers ont gagné leurs cinq derniers titres avec Phil Jackson sur le banc. Pour les trois précédents, c’était Pat Riley. Depuis le départ du Zen Master, Mike Brown, Mike D’Antoni et Byron Scott se sont succédé, sans jamais réussir à donner l’impression de maîtriser leur sujet.
Pour retrouver les sommets, il faut avoir une identité, que ce soit dans le jeu ou dans la direction générale. Byron Scott ne peut pas faire ça.
Tom Thibodeau est le premier nom qui vient à l’esprit. L’ancien de Chicago a l’expérience et il apporterait sa science de la défense, en plus de son indiscutable crédibilité. Il serait le candidat idéal. Mais il y a d’autres solutions. Luke Walton, ancien de la maison Lakers, a notamment montré de belles choses avec les Warriors en début de saison, et son arrivée insufflerait également un nouvel élan, mais d’une autre manière.
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Golden State - Luke Walton, Stephen Curry

Crédit: Imago

Le meilleur du pire

Les Lakers ont des jeunes joueurs de talent, de l’argent à dépenser dans les années à venir, une ville attirante, et peut-être un bon choix dans la prochaine Draft.
Combien d’équipes peuvent en dire autant parmi celles qui ne vont pas voir les playoffs en avril ? Brooklyn a bazardé ses choix de Draft et blindé sa masse salariale. Les Sixers ont perdu tout sens commun il y a trois ans, même s’il y a récemment eu du mieux. Et les Knicks sont mal gérés depuis des années.
Il y a encore beaucoup de travail à effectuer, et beaucoup de patience à avoir, mais les outils sont là. Oui, il y peut-être enfin de l’espoir pour les Lakers.
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Julius Randle avec les Lakers - 2015

Crédit: AFP

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