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L'ascension d'Orléans

ParAFP

Publié 19/06/2009 à 12:21 GMT+2

Débarqué en Pro A il y a seulement trois saisons, Orléans n'en finit plus de grandir avant de disputer sa première finale de Pro A, samedi contre l'ASVEL à Bercy. L'EO, qui va découvrir l'Euroligue la saison prochaine, ne veut toutefois pas brûler les étapes.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Passé en dix ans de la Nationale 2 à la finale de ProA, Orléans a vécu une ascension fulgurante qui lui fera découvrir la grande Euroligue avec quelques saisons d'avance sur son tableau de marche. "C'est une vrai satisfaction de voir le club à ce niveau, alors que l'objectif était d'être dans les huit premiers. Le club n'a que quinze ans", rappelle le président Christophe Dupont avant la finale contre l'Asvel samedi. "On ne mesure pas à quel point c'est exceptionnel", ajoute le député-maire Serge Grouard. La trajectoire de l'Entente donne effectivement le vertige: en N2 il y a dix ans, en N1 en 2002, en ProB il y a trois saisons encore.
"Tout va très vite à Orléans", résume l'entraîneur Philippe Hervé qui a épousé le projet à long terme d'un club qu'il a fait monter en ProA et conduit ces deux dernières années à la onzième et la treizième place du championnat. Que s'est-il passé pour que son équipe fasse un bond aussi spectaculaire jusque dans le Top 2, aussi bien de la saison régulière que des playoffs? Une ambition d'abord, celle d'ancrer à terme le club parmi les bastions du basket français. Le projet d'une grande salle de 10.000 places va dans ce sens.
Un budget en hausse ensuite, même si Hervé insiste pour en relativiser la portée: "Notre vrai budget est de 3,5 millions d'euros. On l'annonce un million plus haut, je ne sais pas pourquoi. Notre masse salariale correspond à la 7e ou 8e du championnat. Sur la demi-finale on a parlé d'une masse salariale de 1,5 millions pour nous et 1,7 pour le Mans. Croyez-moi qu'il y a beaucoup plus de différence! On peut parler presque du simple au double entre nous et des équipes comme Nancy, l'Asvel ou Le Mans."
"On ne chamboulera pas tout"
Plutôt que d'argent, Hervé préfère parler d'hommes, ceux qu'il a choisi (Sciarra, Dobbins, Banks, Greene, Moerman) et qui lui donnent aujourd'hui entière satisfaction. "Le recrutement n'est pas une science exacte. On lance un peu la pièce en l'air. Mais on a très vite vu qu'on avait un groupe bien équilibré avec un très bon état d'esprit", souligné Hervé. "Dès les matches de pré saison on a perçu une force et une conviction extraordinaires dans cette équipe. Lorsque Sciarra a signé, je lui ai dit qu'on se trouvait à un virage important du club", complète le président Dupont.
Mais l'objectif n'était toujours que de "terminer dans les huit premiers" et de prétendre à l'Europe qu'en 2011. Or voilà Orléans en finale et qualifié pour la prochaine Euroligue. "Il fallait donner à cette équipe un objectif un peu élevé, un peu fou, souligne Hervé. On a parlé tout de suite du Top 2 de la saison régulière et d'accrocher ou de deux titres. Mais il faut bien dissocier l'objectif de l'équipe et celui de l'équipe."
Car attention à ne pas brûler les étapes! "Il faut que la direction du club reste bien les pieds sur terre et qu'elle mesure le travail qu'il reste à accomplir, souligne le coach. Il ne faut pas garder trop la tête dans les étoiles car ce sera difficile de reproduire une saison du même tonneau. L'Europe va nous coûter sur le championnat." Partie prenante du projet, Hervé, élu entraîneur de l'année, ne croit pas à l'emballement: "On ne chamboulera pas tout. Car seul le projet du club à moyen et long terme est important. Ce n'est parce que demain on sera en Euroligue, qu'il faudra se voir tout de suite plus beau qu'on ne l'est."
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