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La leçon grecque

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/08/2006 à 21:15 GMT+2

Face à la Grèce, la France a pu constater les progrès qu'elle devrait accomplir pour jouer une place sur le podium, lors des grands rendez-vous. En quart de finale, les Tricolores ont manqué de maturité. Mais cette défaite reste une belle expérience pour

La Grèce est au sommet du basket mondial. De son côté, la France est encore loin derrière. Il reste entre les champions d'Europe et les Bleus une classe d'écart. Cette différence qui permet aux grandes équipes de toujours répondre présent dans les grands rendez-vous. Et avec ce 13e succès de suite contre les Français, les Hellènes ont montré que leur génération dorée n'avait pas usurpé leur titre continental. Loin de là ! Aujourd'hui, ils ont même encore franchi un pallier puisqu'ils sont déjà assurés d'égaler le meilleur résultat de la Grèce dans un Mondial (une quatrième place à domicile en 1998).
De son côté, la France va pouvoir dresser un premier bilan. Pour Claude Bergeaud, le contrat était rempli avec la qualification pour les quarts de finale. On reste pourtant sur notre faim. Pour beaucoup, l'Edf devait être capable de réaliser une surprise avec ses cinq joueurs NBA. Il n'en fut rien ! Contre la Grèce, les Tricolores ont surtout montré un triste visage. L'un des pires qu'ils ont offert lors de ce tournoi. "On n'a pas fait notre meilleur match, nous n'avons pas montré notre meilleur niveau" , avoue Aymeric Jeanneau.
L'absence de TP se fait ressentir
Les raisons de cette déroute sont nombreuses. Et tout semblait même écrit. Comme toujours depuis le début du tournoi, la seule satisfaction des Français est venue de la défense. Mais les coéquipiers de Papadopoulos sont passés outre. Dans un match cadenassé, ils ont su imposer leur jeu sans faille et très tactique pour l'emporter. En maitrisant le tempo du match, ils ont toujours pu contrôler les Bleus, qui n'ont jamais réussi à imposer leur jeu rapide. Une belle leçon à retenir pour les protégés de Bergeaud.
En fait, les seules surprises de ce match sont venues de l'attaque française. Et on ne peut pas dire qu'elles soient bonnes. Jusqu'à présent, les Bleus étaient dominateurs à l'intérieur et maladroits à trois points. Mercredi, la donne s'est inversée. Malgré un 7 sur 18 aux primés, les joueurs français ont été complètement dominés sous les cercles. Face à Papadopoulos et le mastodonte Schortsianitis, Fred Weis et consorts ont souffert.
Incapables de prendre leur position, les intérieurs français ont en plus raté un nombre impressionnant de tirs face au cercle (1 sur 13 pour la triplette Weis-Petro-Flo Pietrus dans le premier acte). L'une des clefs du match était pourtant là ! Car devant cette maladresse des géants bleus, les Grecs ont pu continuer leur pressing sur les extérieurs français. Mais les Petro, Turiaf... manquent d'expérience au haut niveau (Euroligue...). " Ils nous ont massacrés à l'intérieur alors que nous étions habitués à autre chose puisque, en revanche, nous mettons nos tirs à trois points. C'est l'un des points déterminants de ce match" , constate le sélectionneur français.
Victime de "sur-pression"
La leçon grecque ne s'est pas limitée aux intérieurs. Grâce à leur défense haute, les Hellènes ont complètement étouffé les Tricolores. Et plus que jamais dans ce tournoi, l'absence de Tony Parker, blessé, s'est fait resentir. "TP est un des meilleurs meneurs du monde, alors cela a évidemment été difficile pour la France", avoue Dimitris Diamantidis. Il est vrai que sans leur meneur, les Bleus ont manqué d'agressivité. A l'image de Boris Diaw, qui a tenté son premier shoot au bout de huit minutes, personne n'a pris ses responsabilités. Un vrai régal pour la solide défense grecque. "Les Grecs ont montré une agressivité bien plus grande que nous. Cela se caractérise par des lancers-francs bien plus nombreux (31 contre 14)", explique Bergeaud, qui devra régler ce problème. Car Parker ne sera pas toujours là...
Mercredi, les jeunes pousses tricolores ont également pu se rendre compte de l'importance de l'expérience. Dans le futur, ils devront apprendre à se contrôler pour ne pas aborder les matches tendus. Histoire de ne pas manquer leur début de rencontre comme mercredi. "Nous avons été bouffés par la pression. La nôtre, celle qu'on s'est mis" , constate Bergeaud. Mais finalement, le plus important est peut-être ailleurs ! Le sélectionneur français voyait ce Mondial comme une préparation pour le prochain Euro et les JO 2008. Dans cette logique, ce quart de finale devrait permettre progresser. " On n'a pas de regrets, ça reste une bonne expérience, c'est tout bénef pour nous. Cela pourra servir dans deux ans", avoue d'ailleurs Mike Pietrus. Si rien n'est très inquiétant, le sélectionneur des Bleus devra toutefois trouver un shooteur du style de Diamantidis. Un joueur capable d'assommer une équipe avec des tirs écoeurants. Un profil qui manque cruellement...
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