Les Etats-Unis se baladent

Etats-Unis - Australie 113-73
C. Anthony (USA) = 20 Points, 4 RebondsJ. Johnson (USA) = 18 Pts, 2 RbdsD. Wade (USA) = 15 Pts, 1 RbdA. Bogut (Aus) = 20 Pts, 6 RbdsB. Newley (Aus) = 15 Pts, 2 RbdsS. Mackinnon (Aus) = 8 Pts, 7 Rbds

Les Etats-Unis ont marqué les esprits. Pour leur huitième de finale, les jeunes stars US ont franchi la barre des 100 points pour la cinquième fois en six matches dans ce Mondial. La dernière victime des coéquipiers de Lebron James est l'Australie. Derrière leur star Andrew Bogut (20 pts, 6 rbds), les Boomers n'ont résisté que neuf minutes (25-23). Après, ils ont littéralement pris l'eau sous les vagues adverses avec un 21-1 fatal en huit minutes. "Ce deuxième quart-temps nous a vraiment fait mal, a expliqué Bogut. C'est sans aucun doute l'équipe la plus talentueuse du tournoi, et de loin."

A l'image de Lebron James (5 pts, 5 pds), les Etats-Unis ont ensuite fait parler leur collectif derrière Carmelo Anthony (20 pts) et Joe Johnson (18 pts). Après le 32-6 de la deuxième période, l'entraineur américain, Kryzewski, a pu faire tourner son effectif et permettre à tous ses joueurs de marquer au moins deux points. Signe de la force de l'effectif de la Team USA. "La différence entre cette équipe et celle d'Athènes c'est que cette année, elle joue avec un esprit beaucoup plus collectif et que chacun y accepte son rôle. Elle a vraiment une très grande chance de remporter l'or" , a analysé le sélectionneur australien Brian Goorjian.

Une chose est sûre : les jeunes Américains sont déterminés à effacer les deux dernières déroutes. Et ils semblent armés pour le faire surtout que la modestie est désormais de rigueur dans la sélection US. "On ne va pas tomber dans un excès de confiance, car nous avons en mémoire ce qui s'est passé à Athènes et on ne veut pas revivre ça. On n'a encore rien fait ici", explique la star des Cavaliers, leader altruiste qui montre l'exemple.

Pour arriver à son rêve - le titre mondial -, la sélection US devra toutefois éliminer des formations plus solides et plus disciplinées que la pauvre Australie. Car la Grèce - par exemple - risque de lui poser plus de problèmes à l'image de l'Italie lors des matches de poules. Le prochain obstacle sur la route du succès est d'abord l'Allemagne de Dirk Nowitzki, joueur qu'ils connaissant évidemment à merveille puisqu'il est depuis des années un des meilleurs d'entre eux en NBA.

L'Allemagne s'est qualifiée d'un souffle. Le Nigeria a bien failli devenir la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale d'un Championnat du monde (l'Egypte a été 5e en 1950 mais il n'y avait que dix équipes au départ). Ime Udoka a en effet eu la balle de match à huit secondes de la fin mais a raté le panier de la victoire de justesse, permettant à l'Allemagne de rester en course pour une nouvelle médaille, après le bronze en 2002.

Si Dirk Nowitzki a été le meilleur marqueur des Allemands avec 23 points, il a cependant été éclipsé par son coéquipier Ademola Okulaja, décisif en fin de match contre son pays d'origine. "Ca fait un peu bizarre de les renvoyer à la maison. Ma mère ? Elle comprendra. Si je suis heureux, ça va pour elle. C'était émouvant des hymnes à la fin. Je suis content d'avoir fait un bon match dans ce contexte", a commenté Okulaja, né il y a 31 ans à Lagos.

Avec cette victoire, l'Allemagne met le cap sur les Etats-Unis. "Ca va évidemment être dur mais qui sait si on est dans un bon jour?" , a souligné Okulaja. Si Nowitzki a été moins brillant que d'habitude, c'est en grande partie à cause de l'intérieur nigérian Ekene Ibekwe, énorme avec 22 points, 10 rebonds et une défense incroyable sur la superstar allemande. Lui et toute son équipe peuvent, malgré cette défaite, quitter le Mondial avec des étoiles dans les yeux.

La Grèce n'aura pas douté longtemps. L'espace d'un quart temps tout au plus. Car après, le rouleau compresseur grec s'est mis en marche et la Chine n'a pas fait le poids. Pourtant, tout avait bien commencé pour les coéquipiers de Yao Ming. Avec leur jeu rapide, les Chinois ont pris la direction des opérations dès le coup d'envoi de la partie. Grâce à un bon Yi (9 pts à 4 sur 5) et une défense de fer du pivot des Houston Rockets, ils ont malmené les Grecs durant le premier quart temps (11-18).

L'orage passé, la Grèce a vite retrouvé ses esprits. Maitrisant parfaitement Yao Ming en défense, Vasileios Spanoulis (15 pts) et Theodoros Papaloukas (19 pts) ont mis le feu de l'autre côté du terrain. Avec une adresse à trois points impressionnante (8 sur 16 soit 50%), les champions d'Europe ont remis les pendules à l'heure dans le deuxième quart temps (30-18) avant d'assommer les Chinois après la pause (26-6 au troisième quart temps).

A l'heure d'aborder la dernière période, la messe était dite pour les Chinois, qui n'ont pu que constater les dégâts. Tout en contrôle (seulement 3 balles perdues contre... 24 aux Chinois), les Hellènes ont ensuite géré tranquillement leur avance en faisant tourner leur effectif. Ils attendent désormais de pieds fermes les Français, pour la revanche de la demi-finale de l'Euro 2005. "Spanoulis et Papaloukas ont été décisifs, a estimé l'entraîneur chinois Jonas Kazlauskas. Ils ont été plus agressifs que nous, on a perdu trop de ballons et commencé à perdre confiance."