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Les USA n'y arrivent pas

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/09/2006 à 11:35 GMT+2

Après avoir été humiliés lors du Mondial-2002 (6e) et aux JO-2004 d'Athènes (3e), les Etats-Unis ont connu une nouvelle désillusion au Japon. Surpris (101-95) par la Grèce en demi-finales vendredi, le Team USA est retombé sur terre. Une défaite douloureus

Ça devient une habitude ! Pour la troisième fois de suite après la défaite contre la Grèce, les Etats-Unis devront regarder la finale d'une grande compétition européenne des tribunes. Eux, les rois du ballon orange ! Intouchables il y a encore quelques années sur la planète basket, les stars NBA forment aujourd'hui une formation quelconque. Les victoires tranquilles de la Dream Team sont passées aux oubliettes. Et pourtant après les échecs du Mondial-2002 à domicile (6e) et aux JO-2004 d'Athènes (3e), ce Mondial devait être celui de la rédemption.
Pour reconquérir le monde, le Team USA avait entamé une grande lessive. Un nouveau coach a été appelé à la rescousse. Respecté aux Etats-Unis pour ses victoires en NCAA, Mike Krzyzewski n'a rien laissé au hasard. Il a mis de côté les stars à l'égo surdimensionnées, obligé les joueurs à s'engager sur trois années et réalisé une préparation sérieuse : visionnage des adversaires, travail sur la défense, souci permanent de s'adapter aux règles FIBA... Et pourtant au final, c'est le même fiasco. " C'est un choc pour nous. On était venus avec la mentalité de gagner le titre", avoue Carmelo Anthony.
"C'est difficile pour eux"
Lors des précédentes déroutes, les mêmes excuses revenaient. Les journalistes parlaient de sentiment de supériorité, d'arrogance ou d'internationalisation de la NBA. Cette fois-ci, les experts n'auront pas grand chose à se mettre sous la dent pour se rassurer. Malgré certains forfaits (Bryant, Stoudemire...) et certains manques (shooteurs à trois points, puissance à l'intérieur), les USA avaient une équipe soudée avec de sérieux atouts. La nouvelle génération emmenée par LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony était même arrivée au Pays du Soleil Levant sur la pointe des pieds en toute modestie. Derrière Lebron James, le Team USA a tenté de montrer un visage d'équipe. Mais les USA n'arrivent pas à sortir de la "starification" de leur joueur.
En gros quand tout va, les Etats-Unis développent un jeu collectif séduisant. Mais lors des périodes difficiles, chacun essayent de faire la différence tout seul. Une stratégie qui peut marcher en NBA mais pas au niveau international. Et encore moins contre les Grecs. "C'est difficile pour eux, affirme, compréhensif, le meneur de jeu grec Theodoros Papaloukas. Ils sont habitués à être des stars dans leurs équipes et ce n'est pas évident de glisser dans un rôle précis en un mois. Chez nous chacun sait exactement ce qu'il doit faire, c'est ça qui fait la différence."
L'Euroligue meilleure que la NBA ?
La défaite contre la Grèce est d'ailleurs symbolique du déclin de la sélection américaine mais aussi de la NBA. Depuis quelques années, les valeurs athlétiques ont pris le dessus sur la stratégie de jeu aux Etats-Unis. Les jeunes talents US sont souvent des monstres physiques mais ne maitrisent pas toujours leurs fondamentaux. En demi-finale, la Grèce a mis les choses au clair. Malgré les 63% de réussite au tir des Américains, les champions d'Europe ont gagné grâce à leur science du jeu. Une qualité apprise en Euroligue. Car les Grecs sont des inconnus en NBA.
Si Vassilis Spanoulis, transféré à Houston, part découvrir l'Amérique à l'automne, la sélection hellène s'appuie en effet d'abord sur des joueurs dont les clubs disputent la principale compétition européenne. "On a montré qu'en basket, il n'est pas seulement question de dribbler et de shooter", résume l'entraîneur grec Panagiotis Yannakis, comme pour mieux insister sur les choses qui fâchent. Une chose est sûre : les jeunes joueurs américains ont pu se rendre compte des progrès qu'ils devront accomplir pour régner à nouveau sur la planète basket. "On a compris quelle était notre place dans le monde du basket d'aujourd'hui , souligne l'ailier Shane Battier. On a un plan sur trois ans. On va aller au Venezuela (en 2007) pour se qualifier pour les JO et ensuite à Pékin où on va essayer de ramener quelque chose." En espérant qu'ils acceptent de relever encore le défi.
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