Et Parker prit feu

San Antonio n'avait plus connu un début de championnat aussi difficile depuis 35 ans. Avec trois défaites en autant de sortie, les Spurs abordaient leur déplacement à Minnesota avec une pression certaine. Tony Parker, déjà auteur d'une bonne entame de saison malgré les résultats décevants de son équipe, a donc encore rehaussé son niveau de jeu pour libérer sa formation en lui offrant son premier succès. Le meneur de jeu tricolore a même atteint un sommet personnel en inscrivant 55 points, son record personnel en NBA, et San Antonio s'est imposé au terme d'une course-poursuite magnifique (125-129), après deux prolongations. Le dernier record de T.P. datait de janvier 2006, avec 38 unités. Un score étourdissant, auquel il convient d'ajouter sept rebonds et 10 passes décisives.

Plus que les chiffres, c'est surtout la façon dont Parker a pesé sur le match qui retiendra l'attention. Le Français a d'abord permis à son équipe de rester en course pour la victoire en inscrivant un jump-shot au buzzer de la première prolongation. Le pauvre Al Jefferson, pourtant auteur d'un grand match avec 30 points et 14 rebonds pour les Wolves, ne pouvait que constater les dégats. Mais le pire restait à venir pour son équipe, puisque T.P. scellait définitivement la victoire de la franchise texane avec 9 des 13 points des Spurs lors de la deuxième prolongation. San Antonio a enfin lancé sa saison et Parker, meilleur marqueur de la Ligue avec une moyenne de 33,3 points par match depuis le début du championnat, confirme match après match son influence capitale sur l'équipe de Greg Popovych.

Après s'être offert le scalp de Boston, le champion en titre, Indiana espérait bien accrocher un autre ténor de la NBA, Phoenix, à son tableau de chasse. Mais c'était sans compter sur un Amare Stoudemire en état de grâce dans la salle des Pacers. La star des Suns est passée à une unité de son record personnel en inscrivant 49 points, dont un parfait 15/15 aux lancers francs, pour conduire son équipe à la victoire (103-113). Stoudemire a par ailleurs rendu une feuille de stats bien fournie avec également 11 rebonds, six passes décisives, cinq interceptions et deux contres pour permettre à Phoenix de continuer son bon début de saison avec quatre victoires pour une défaite.

Mine de rien, LeBron James continue d'affoler les compteurs. Cette nuit, "l'Elu" a encore brillé en inscrivant 41 points lors de la victoire de Cleveland sur Chicago (107-93), enregistrant au passage son 25e match à plus de 40 points en carrière. Mais on retiendra surtout la 700e interception de l'ailier des Cavs, qui devient le plus jeune joueur de l'histoire à compiler au moins 700 interceptions, 10.000 points, 2500 rebonds, 2500 passes et 300 contres. Le tout après seulement 395 matches en carrière, et à seulement 23 ans. A titre de comparaison, Michael Jordan avait dû attendre son 417e match en carrière pour présenter un bilan similaire.

Tony Parker (voir ci-dessus) n'a pas été le seul Français à se signaler cette nuit. Dans un match marqué par les 49 points d'Amare Stoudemire, Boris Diaw a livré une prestation remarquable en inscrivant 14 points, assortis de cinq passes et cinq rebonds, en 30 minutes de jeu. Nicolas Batum était pour sa part titulaire dans le cinq de Portland battu à Utah (103-96). L'ailier français a joué 17 minutes pour cinq points et six rebonds. Temps de jeu à peu près similaire pour le pivot d'Oklahoma City, Johan Petro (18 minutes), auteur de huit points lors de la défaite face à Boston (83-96). Yakhouba Diawara a apporté son contribution à la victoire de Miami sur Philadelphie (106-83) avec 11 points en 26 minutes, tandis que Joakim Noah a dû se contenter de neuf minutes sur le parquet pour quatre points et un rebond lors de la défaite de Chicago à Cleveland (107-93). Enfin, Ronny Turiaf était titulaire avec les Glolden State Warriors, vainqueurs de Denver (111-101). Le Français a joué un peu moins de 20 minutes pour sept points, quatre rebonds, deux passes, une interception et deux contres.