Mourning tire sa révérence

C'est un grand monsieur qui se retire. Presque une légende. Alonzo Mourning a décidé de mettre un terme à sa carrière et de ne pas faire un énième retour après une blessure au genou le 19 décembre 2007 contre Atlanta. Pendant un an, il avait laissé planer le doute. Finalement, on ne le reverra pas sur les parquets NBA en tenue. "Je pense sincèrement que c'est mieux de m'arrêter , a livré Zo qui avait essayé de prolonger sa carrière pour ne pas finir sur cette triste note. Quand vous faites quelque chose que vous adorez et qui vous passionne, c'est dur de dire stop. Mais à 38 ans, je suis usé physiquement et j'ai donné tout ce que je pouvais à ce jeu. Cela a été un sacré voyage, je crois que des millions de gens auraient aimé être à ma place."

Sur ce dernier point, personne ne le contredira. Certains verront même avec un certain soulagement sa retraite. Depuis son arrivée dans la grande Ligue nord-américaine en 1992, le pivot avait en effet martyrisé les attaquants adverses. Malgré ses 2m08, il s'était imposé comme l'un des meilleurs défenseurs grâce à ses longs bras et un timing hors du commun. Sorti de l'université de Georgetown - "fabrique" de pivot reconnue -, Zo, qui aura 39 ans le mois prochain, a surtout réalisé une très belle carrière.

Choisi en deuxième position de la draft 1992 par les Charlotte Hornets derrière Shaquille O'Neal, Alonzo Mourning a joué pour les Hornets durant trois saisons et aussi aux New Jersey Nets. Mais c'est surtout à Miami qu'il a écrit son histoire. Il a en effet aidé le Heat à atteindre les playoffs six fois de suite. Et point d'orgue de sa carrière, il a été le remplaçant de Shaquille O'Neal pour permettre à la franchise floridienne de décrocher un titre de champion en 2006. Un vrai soulagement pour lui après des années d'échec dans la quête du Graal.

Ses statistiques laissent désormais rêveur. En 15 saisons, Mourning a tourné à 17.1 points, 8.5 rebonds et surtout 2.8 contres de moyenne. Il n'a d'ailleurs jamais été oublié par les titres individuels avec sept présences au All Star Game, et surtout deux titres de meilleur défenseur de la Ligue. Une bague au doigt, il peut s'en aller. Mais laissera un grand vide dans le coeur des fans floridiens. "Zo, nous t'aimons, a lancé Pat Riley, le président du Heat. Son arrivée a été la meilleure chose qui soit arrivée à la franchise. Il sera toujours respecté ici. Il incarne la culture que l'on souhaite pour cette équipe."