Beaubois est attendu

Les choses sérieuses commencent. Lundi, Rodrigue Beaubois va entrer dans le vif du sujet avec le début du camp d'entraînement de Dallas. Après avoir travaillé dur durant le mois d'août aux côtés d'Erick Dampier notamment, le Guadeloupéen va devoir encore passer un cap pour trouver sa place dans l'effectif bien garni des Mavs. Des Mauges à la NBA, Beaubois a clairement changé d'univers. Dans les prochaines semaines, il tentera de démontrer qu'il a les épaules pour être sur le parquet avec Dirk Nowitzki, Jason Kidd, Josh Howard, Jason Terry ou encore les recrues Shawn Marion, Tim Thomas et Drew Gooden. Le challenge s'annonce délicat. Mais pas insurmontable.

Depuis le 25 juin dernier, Rodrigue Beaubois donne l'impression que rien n'est impossible. Sélectionné au 25e rang de la dernière draft, l'ancien Choletais vit un conte de fée depuis l'annonce de son nom par David Stern. Il découvre le monde fabuleux de la NBA. Et n'a pas manqué ses premiers pas. Avec 17 points, 3.4 rebonds et 3.8 passes de moyenne sur ses cinq matches de Summer League en juillet, le natif de Point-à-Pitre a fait l'étalage de son talent. Sa vitesse, ses qualités de percussion et sa vision du jeu ont mis l'eau à la bouche à plus d'un fan de Dallas.

Rick Carlisle, l'entraîneur des Mavs, est déjà tombé sous le charme : "J'ai aimé Beaubois en Summer League et j'ai aimé la façon dont il a travaillé et s'est développé depuis. Avec lui, nous possédons un autre athlète rapide qui peut faire bouger les choses. Il a un potentiel incroyable. S'il peut nous aider, je lui ferai confiance", lâche Carlisle, qui compare son nouveau joueur à Rajon Rondo, dans le Dallas Morning News. Même son de cloche chez Donnie Nelson. "Il ne fait aucun doute que ce garçon peut entrer dans la raquette à l'envi. Il va sûrement voler pas mal de minutes de jeu", prévient le General Manager de la franchise texane.

Voilà de quoi mettre Rodrigue Beaubois en confiance. Se croire déjà arrivé serait toutefois une grave erreur pour le troisième tricolore à jouer à Dallas après Tariq Abdul Wahad et Antoine Rigaudeau. Avec Jason Kidd, qui est indéboulonnable malgré ses 36 ans, et JJ Barea, la concurrence sera féroce cette saison pour gagner du temps de jeu. Et surtout, la Summer League n'est pas la NBA... Rick Carlisle l'a d'ailleurs déjà mis en garde : "Le camp d'entraînement et les matches d'exhibition permettent de voir de quoi il retourne avec vos joueurs plus jeunes. Je regarde le gamin travailler tous les jours, et j'aime ce que je vois. Mais la saison régulière est un peu différente de la Summer league...." A un mois du début de la NBA, Roddy, comme le surnomment déjà les médias US, a un nouveau défi à relever. Ce n'est sûrement pas le dernier...