Boston, Toronto et New Orleans font le break !

Sans Kyrie Irving (ni Gordon Hayward), les playoffs s’annonçaient particulièrement compliqués pour les Celtics. Parce que le basket a beau être un sport collectif, ce sont souvent les meilleures individualités qui font la différence à ce moment-là de l’année. Le défi est donc de taille pour les jeunes joueurs de Brad Stevens : au moins l’un d’entre eux doit s’élever au niveau d’une star NBA pour que la franchise du Massachusetts passe un ou plusieurs tours. En bon vétéran, Al Horford a assumé ce rôle, plus offensif, lors du Match 1 remporté par Boston dimanche dernier. Jaylen Brown a pris le relais cette nuit.

Déjà auteur de 20 points lors de la première rencontre, l’ailier de 21 ans a porté son total à 30 hier soir. Sa performance a mené son équipe à une deuxième victoire consécutive (120-106). Brown s’est comporté en patron en se montrant agressif d’entrée. Il a affiché un niveau de confiance digne de l’un des meilleurs joueurs de la ligue, lui qui ne dispute finalement que sa deuxième saison en NBA. Les Celtics ont ainsi rapidement pris l’avantage (+11 après un quart temps) et ils ont su gérer le reste de la rencontre malgré Giannis Antetokounmpo (30 points, 9 rebonds, 8 passes). Les Bucks ont quelques excellentes individualités mais ils ne jouent pas en équipe. Pas d’identité de jeu, pas de collectif… et déjà deux défaites contre une formation pourtant privée de ses deux meilleurs attaquants. Milwaukee doit se reprendre sous peine de rapidement prendre la porte.

Maladroit lors du premier match, DeMar DeRozan (et même Kyle Lowry) sentait sans doute les commentaires arriver. C’est la même histoire chaque année : l’arrière All-Star brille en saison régulière mais il n’est plus aussi efficace en playoffs. Sauf qu’il a réagi dès le Match 2 pour éviter que la discussion prenne trop rapidement de l’ampleur. DeRozan a démantelé la défense des Wizards, en patron, cette nuit. 37 points, son record en playoffs égalé. 14/23 aux tirs. 4 passes. Un différentiel de +23. Et même trois paniers primés ! ‘C’est un joueur très difficile à défendre quand il met des trois-points’, confiait John Wall après la nouvelle défaite de son équipe (119-130).

Pris à la gorge d’entrée, les Wizards n’ont même pas vraiment eu d’occasion de jouer la gagne cette nuit. Ils étaient menés de 17 points après un quart temps et de 18 à la pause. Bradley Beal est complètement passé à côté (9 points à 3/11). John Wall a compensé comme il pouvait (29 points et 9 passes). Mais en vain. Ils devront relever la barre lors des deux prochains matches disputés à Washington, devant leur public.

Pendant quelques minutes, le public de Portland y a cru. La foule a hurlé, sauté, rêvé. Menés de sept points à l’entame du quatrième quart temps, Damian Lillard et ses coéquipiers sont revenus par deux fois à hauteur des Pelicans. D’abord à 93 partout puis 97 égal quelques instants plus tard. Mais un homme s’est élevé pour calmer le public. Et pour une fois, ce n’était pas Anthony Davis. Absolument impérial, Jrue Holiday a planté un énorme panier à trois-points pour donner cinq points d’avance (105-100) aux Pelicans à une minute de la fin du match. Rajon Rondo en a ajouté un autre pour tuer le suspense quelques secondes plus tard.

Holiday est vraiment l’homme fort depuis le début de la série. Il s’était illustré en défense (tout en marquant 21 points) lors du Match 1. Il s’est distingué en attaque cette nuit, tout en continuant son travail de sape sur Lillard et C.J. McCollum. Il a donc terminé avec 33 points et 9 passes décisives. Les Pelicans sont désormais en très bonne position pour avancer au tour suivant. Ils ont gagné les deux matches à l’extérieur et s’apprêtent à recevoir Portland par deux fois.