DeAndre Ayton premier choix, Luka Doncic à Dallas : Le point complet sur la Draft 2018 !

C’était attendu depuis quelques semaines. Limite officialisé plusieurs heures avant le lancement de la draft. La franchise de l’Arizona va donc se reconstruire autour de DeAndre Ayton, un pivot de 2,16 mètres puissant qui court comme un lapin. L’avenir dira s’il s'affirme effectivement comme le meilleur joueur de sa promotion. Et surtout s’il a l’étoffe des grands champions ou non. Mais il a les atouts pour être très performant dès ses débuts en NBA.

Ils ont osé. Oser boycotter Luka Doncic pour finalement sélectionner Marvin Bagley. Les Kings ne croyaient pas en Doncic et ils ont préféré miser sur un intérieur de 18 ans dont la (mauvaise) défense reste un vrai point d’interrogation. Mais Bagley a tout de même le potentiel d’un crack.

Transfert : les Atlanta Hawks échangent leur troisième choix (Luka Doncic) contre le cinquième choix des Dallas Mavericks (Trae Young) et un futur premier choix de draft (protégé top cinq en 2019).

Le GM des Hawks, Travis Schlenk, a voulu imiter Danny Ainge, le célèbre président des Celtics réputés pour ses affaires en or. Exemple : l’an dernier, Ainge disposait du premier choix de la draft mais il avait jeté son dévolu sur Jayson Tatum, plutôt annoncé en troisième position. Il a donc cédé son pick, le plus convoité chaque année, pour récupérer celui des Sixers (le troisième, donc) tout en obtenant un atout de plus. Un autre choix de draft dont disposait Philly (celui des Kings, en réalité, protégé uniquement sur la première position en 2019).

Les dirigeants d’Atlanta ont voulu faire pareil. Ils étaient intéressés par Trae Young, attendu à la sixième place. Mais eux piochaient en troisième. Ils ont donc refourgué leur pick pour celui des Mavericks, cinquième, en réclamant là aussi un premier tour supplémentaire. Mais ils ont oublié que le but même de la manœuvre, pour Boston, était d’abord de sélectionner le crack de cette cuvée, à savoir Tatum ! En 2018, le prodige, c’est Luka Doncic. Et c’est justement lui qu’ils ont envoyé du côté de Dallas !

Les Mavericks vont pouvoir assurer le relais entre Dirk Nowitzki, le meilleur joueur européen de tous les temps, et Doncic, peut-être celui qui dépassera l’Allemand un jour. Un coup de maître opéré sans blinder davantage leur masse salariale. Surtout qu’avec Dennis Smith Jr, Doncic, Harrison Barnes, Nowitzki et quelques millions pour recruter, les Texans seront peut-être performants dès la saison prochaine. Et donc ne céderont pas un pick trop haut placé.

Les Hawks misent donc énormément sur Trae Young, un joueur certes fantastique mais dont les limites physiques risquent de compliquer son évolution. Plusieurs franchises regrettent d’avoir laissé passer Stephen Curry, à qui Young est comparé, en 2009. Mais il se pourrait bien qu’Atlanta (et Sacramento) se mordent les doigts dans quelques années après avoir sauté Doncic.

Les Cavaliers ont-ils drafté le joueur favori de LeBron James ou, à l’inverse, ont-ils pioché le prospect censé incarner l’avenir de la franchise sans lui ? Sexton est un joueur super dynamique qui lui, au moins, se donnera à fond en défense. Mais il n’a pas du tout le profil pour évoluer à côté du King. Il a besoin de la balle pour exister et son tir extérieur est encore en très grand chantier. Les supporteurs de Cleveland étaient d’ailleurs déçus cette nuit.

Transfert : les Sixers cèdent leur dixième choix (Mikal Bridges) aux Suns pour le seizième choix (Zhaire Smith) et un premier tour de draft non protégé du Heat en 2021.

Le deal peut avoir du sens, surtout si Miami s’enfonce dans les profondeurs de la Conférence Est d’ici trois ans. C’est cependant étonnant que la franchise de Philadelphie ait fait l’impasse sur un héros local, Mikal Bridges, deux fois champion NCAA avec la faculté locale (Villanova). Les deux équipes peuvent sortir gagnantes de cet échange.

Transfert : les Hornets échangent leur onzième choix (Shai Gilgeous-Alexander) contre le douzième pick des Clippers (Miles Bridges) et deux seconds tours de draft.

Charlotte a fait l’impasse sur Gilgeous-Alexander, jeune meneur prometteur. Probablement un signe que la franchise va conserver son All-Star Kemba Walker.

Michael Porter Jr, l’autre belle affaire de la draft ?

Il y a un an, Porter Jr était considéré comme le principal prospect de cette cuvée. Le favori pour être choisi en première position lors de cette draft 2018. Il est finalement descendu jusqu’au quatorzième rang. Les franchises n’avaient pourtant pas vraiment de doutes sur son jeu. Plutôt sur son état de santé. Il n’a joué que trois matches avec l’université de Missouri suite à une blessure sévère au dos. Il a aussi connu un pépin physique à la hanche une semaine avant la draft. Son dossier médical l’a donc fait chuter. Encore et encore.

Mais le garçon a du talent et les attributs pour briller en NBA. Il va pouvoir débuter sa carrière au sein d’une franchise ambitieuse. Avec moins de pression. Moins de regards braqués sur lui. S’il tient le coup physiquement – et c’est un grand si – les Nuggets auront réalisé là un très joli coup.

Après avoir cherché leur Stephen Curry (du pauvre), Trae Young, les Hawks ont pioché Kevin Huerter, une copie non conforme de Klay Thompson. Ça va balancer de loin à Atlanta.

Le seul Français inscrit à la draft cette année n’a pas été pris au premier tour. Une petite déception étant donné qu’il était annoncé entre la quinzième et la vingtième position. Mais il a été le premier joueur choisi au second tour. Par les Phoenix Suns. Son contrat n’est donc pas garanti pour la saison prochaine. Il va devoir se faire une place au sein de l’effectif cet été. Mais il a une belle carte à jouer. Les Suns n’ont pas pris d’autres meneurs prometteurs et ils sont plutôt dégarnis sur le poste. Il peut s’imposer dans le projet.