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Houston - Golden State, une "finale avant la finale"

Antoine Pimmel

Mis à jour 14/05/2018 à 11:30 GMT+2

NBA - Une fois n’est pas coutume, le plus haut niveau de basket de l’année ne sera pas pratiqué en juin mais en mai. En effet, les deux meilleures équipes du monde, Houston et Golden State, s’affrontent dès les finales de Conférence Ouest qui débutent lundi soir. Présentation de ce choc des titans.

Eric Gordon (Houston Rockets) face à Golden State Warriors

Crédit: Getty Images

Rockets et Warriors ont passé la saison à se regarder de loin, se suivre au classement tout en se jaugeant du coin de l’œil et en se préparant pour l’inévitable : des retrouvailles aux sommets de la Conférence Ouest avec une place en finales NBA mise en jeu. Les acteurs des deux camps ont beau essayer de minimiser le duel en jurant de ne penser qu’à l’objectif final - le titre il est évident que les deux équipes étaient pressées d’en découdre. Elles s’attendaient à cette opposition, inévitable au vu de leur domination, à ce stade de la compétition. C’est d’ailleurs toute la planète basket qui réclamait cette “finale avant la finale”. Car ce sont là les deux armadas les plus puissantes de la ligue qui vont croiser le fer à partir de lundi.
Les deux meilleures formations de la planète. Pendant la saison régulière mais aussi en Playoffs. Encore plus en Playoffs. Les deux formations qui disposent du meilleur “net rating” (différentiel entre points marqués et encaissés sur 100 possessions) depuis le début des phases éliminatoires : +9,5 pour Golden State et +9 pour Houston. Et de très loin. Le troisième, Indiana, pointe à seulement à +4,4. Philadelphie et Cleveland suivent avec +1,8 et +1,6. Warriors et Rockets dominent leurs adversaires comme aucune autre franchise n’en a les capacités.
Logique, ce sont les deux défenses les plus efficaces des Playoffs. Mais aussi deux des quatre attaques les plus prolifiques. Parce que ce sont les équipes qui réunissent le plus de talents. Quatre All-Stars, dont deux MVP, du côté d’Oakland (Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant, Draymond Green) et deux dans le camp d’en face (James Harden, Chris Paul), dont le probable MVP. Sans oublier un Clint Capela particulièrement excellent depuis le début des Playoffs.

Houston la seule équipe capable de faire tomber Golden State ?

Les Rockets ont peut-être moins de superstars mais ils ont l’équipe la plus fournie de la ligue. Avec donc une profondeur de banc terrifiante et du talent en doubles doses à tous les postes. C’est d’ailleurs aussi (surtout) pour ça que cette série est autant attendue. Houston est peut-être (sûrement) la seule équipe qui a vraiment les armes pour gêner les champions en titre et éventuellement leur barrer la route vers une troisième bague en quatre ans. Avec Luc Mbah a Moute, Trevor Ariza et P.J. Tucker, les Texans peuvent compter sur une belle brochette de défenseurs mobiles mais puissants capables de changer de vis-à-vis sur les écrans. C’est l’assurance de constamment garder un “corps” entre l’un des pistoleros de Golden State et le panier.
Curry, Thompson ou Durant marqueront toujours leurs points parce que ce sont là trois des meilleurs attaquants du monde. Mais les stoppeurs des Rockets peuvent leur rendre la vie plus difficile en restant bien sur leurs appuis, face à eux. Chacun d’entre eux peut ralentir aussi bien un meneur rapide qu’un ailier plus grand. Et pour freiner autant que possible les Californiens, la polyvalence n’est pas seulement une force. Elle est obligatoire. D’ailleurs, elle ne s’arrête pas qu’à un seul côté du parquet.
Les Tucker, Mbah a Moute et Ariza sont tous les trois susceptibles d’entourer Paul et Harden pour former un cinq très rapide similaire au groupe "de la mort" des Warriors (Curry, Thompson, Green, Durant et Andre Iguodala). Cette unité de joueurs mobiles et complets créé des ravages en NBA depuis l’arrivée de Steve Kerr sur le banc. Mais Mike D’Antoni dispose lui de plusieurs combinaisons possibles - avec Eric aussi Gordon - pour rivaliser sur ce terrain. Capela peut lui aussi poser des problèmes à ses adversaires car il a démontré sa capacité à tenir des adversaires plus petits en défense tout en exploitant son avantage de taille en attaque.
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James Harden (Houston Rockets)

Crédit: Getty Images

Une domination qui pourrait pousser à une réforme des Playoffs

Les Rockets ont donc de vrais arguments. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’ils ont battu les Warriors par deux fois (en trois rencontres) cette saison. Mais ils ne sont pas favoris pour autant. Curry et ses troupes sont plus expérimentés à ce niveau. Ils sauront gérer la pression lors des quelques pressions cruciales qui peuvent faire la différence à chaque match. Le collectif d’Oakland a aussi plus de vécu. Des petits détails qui devraient faire basculer la série.
Mais cette opposition s’annonce tout de même vraiment alléchante. Les deux équipes sont tellement fortes que la NBA a relancé cette saison le débat autour d’une réforme des Playoffs. Pour carrément abolir les Conférences et mettre en place un système où les deux meilleurs clubs ne s’affronteraient pas avant les finales. Et ce même si elles sont toutes les deux situées à l’Ouest. Le projet a évidemment des opposants (notamment les Cavaliers, installés dans un fauteuil aussi longtemps que LeBron James restera à l’Est). Mais si la question se pose, c’est d’abord parce que cette année, et peut-être plus que jamais au cours de la dernière décennie, le vainqueur de cette finale de Conférence a de grandes chances d’être couronnés dans la foulée. Une finale avant la finale.
Pronostic : victoire de Golden State 4-2
Stephen Curry lors du match 2 des demies de playoffs face aux Pelicans.
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