LeBron James est bouillant mais les Cavaliers ne sont pas encore au point

Une équipe de champions ne se construit pas en quelques jours. Les Cavaliers, triples-finalistes à l’effectif profondément remanié début février, s’en rendent bien compte. Neuf des treize joueurs alignés contre San Antonio hier soir n’était pas de la partie en juin dernier, quand les Warriors raflaient le titre en écrasant LeBron James et les siens. Quatre d’entre eux ont débarqué le soir de la deadline, il y a moins d’un mois. Et ils ont à peine eu le temps d’apprendre et d’intégrer les principes de jeu du coach Tyronn Lue. Cette équipe ce Cleveland est donc en rodage et ça se sent.

Elle a perdu pour la deuxième fois en trois rencontres depuis la coupure liée au All-Star weekend. Une défaite assez sévère contre les Spurs (110-94). Mais le score final ne reflète pas tout à fait la vraie physionomie du match. Il y a des moments où LeBron James et ses coéquipiers ont vraiment bien joué. Ils menaient même de trois points à la pause, suite à un panier primé du King pour conclure les 24 premières minutes (53-50). Quelques instants auparavant, James, toujours lui, avait accéléré le rythme pour donner huit points d’avance aux siens. Mais un gros coup de chaud de Danny Green (9 points de suite) avait maintenu les éperons au contact.

C’est dans le dernier quart temps que les joueurs de Gregg Popovich ont fait la différence. Ils ont bien défendu pendant toute la partie et ça a fini par payer. Et ce malgré les bonnes intentions et la débauche d’énergie intéressante des Cavaliers. Ces derniers n’ont simplement pas réussi à rentrer leurs tirs à l’image de George Hill (1/7), J.R. Smith (1/8) ou Cedi Osman (1/6), tous les trois titulaires. Dommage car LeBron, encore une fois au bord du triple-double (33 points, 13 rebonds, 9 passes), était bien dans son match.

La superstar a regretté le peu de lancers accordés par les arbitres. Il n’est allé que quatre fois sur la ligne réparatrice et les Cavaliers ont tiré 18 lancers de moins que les Spurs (32 contre 14). Ça n’explique pas tout. Cleveland a encore du boulot pour se mettre au niveau – collectivement parlant – et espérer ainsi atteindre une nouvelle fois les finales. Pour tout le reste, c’est LeBron qui gère.

Tous ceux qui ont zappé sur PSG-OM ou Cavaliers-Spurs après la première mi-temps déséquilibrée entre New Orleans et Milwaukee l’ont peut-être regretté. Ou, en tout cas, ils ont sans doute été surpris par le score final. Les Pelicans étaient menés de 17 points à la pause. Ils l’ont finalement emporté en prolongation (123-121). Une superbe remontée orchestrée par Jrue Holiday. Le meneur, très agressif au retour des vestiaires, est passé assez près de son record en carrière (à deux longueur : 36 pions inscrits, sa meilleure marqueur étant à 38). Anthony Davis a ajouté 27 points et 13 rebonds. En face Khris Middleton a marqué 25 points et Giannis Antetokounmpo a été limité à 20 points et 6/18 aux tirs.

La deuxième période était un pur régal. Jouée à deux-cents à l’heure, elle a donc vu les Pelicans revenir au score et même reprendre l’avantage au cours du troisième quart temps. Les deux équipes n’ont alors cessé de se répondre à coup de paniers. Dès que New Orleans menait, Milwaukee repassait devant. Et ainsi de suite. Il a fallu une prolongation pour les départager. Et sur l’ensemble de la partie, Jrue Holiday a donc fait la différence.

Les déboires des Cavaliers font le bonheur de James Harden. Car si LeBron James excelle en ce moment, il ne pourra pas vraiment contester la suprématie du barbu des Rockets, grandissime favori pour le trophée de MVP. La superstar texane a d’ailleurs encore une fois été brillante cette nuit. Avec 41 points, 8 rebonds et 7 passes, Harden a mené Houston à la victoire contre Denver. Les Rockets affichent toujours le meilleur bilan NBA et leur patron continue de se rapprocher du Graal.

Charlotte est l’équipe en forme à l’Est. Les frelons ont enregistré dimanche soir une quatrième victoire d’affilée en battant les Pistons. Un très large succès (114-98) auquel a participé Nicolas Batum. L’ailier tricolore a inscrit 15 points et surtout distribué 9 passes décisives. Ni Tony Parker (1 passe en 14 minutes), ni Joffrey Lauvergne (5 rebonds en 5 minutes) n’ont marqué lors de la victoire des Spurs à Cleveland. Ian Mahinmi (2 pts et 5 rbds) l’a lui emporté avec les Wizards contre les Sixers de Timothé Luwawu-Cabarrot (2 minutes, 0 point).

Hornets – Pistons : 114-98
Cavaliers – Spurs : 94-110
Wizards – Sixers : 109-94
Bucks – Pelicans : 121-123
Nuggets – Rockets : 114-119