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LeBron James n'est jamais battu d'avance... sauf avant d'affronter ces Warriors

Antoine Pimmel

Mis à jour 30/05/2018 à 17:17 GMT+2

NBA – Le quatrième (et dernier ?) acte de l’opposition entre les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers va débuter dans la nuit de jeudi à vendredi. Mais les finales n’ont pas commencé que le vainqueur semble pourtant déjà connu. Malgré l'éternelle abnégation de LeBron James.

Stephen Curry #30 and LeBron James #23 during Golden State Warriors v Cleveland Cavaliers game

Crédit: Getty Images

J’ai eu plusieurs occasions d’écrire sur LeBron James au cours des derniers mois. Notamment pour mettre en avant sa carrière qui est, à mes yeux mais aussi à ceux de plus en plus de passionnés, incroyable. Une partie des lecteurs m’ont classé parmi les plus grands partisans du King dans la foulée. Pas de soucis. C’est le jeu. C’est en revanche sacrément ironique. Vous ne le savez pas, mais James est l’un des rares joueurs que j’ai vraiment voulu voir perdre. Je ne supporte pas le basket comme je supporte le foot, où je suis paradoxalement plus engagé. J’ai tout de même une équipe favorite (Portland, pas besoin de parler de New Orleans – merci d’avance). Il y a des joueurs que j’aime bien. D’autres que j’aime beaucoup, pour de nombreuses raisons diverses et variées. Concernant les autres, je reste neutre. Mais j’ai longtemps eu du mal – et c'est toujours le cas – avec le génie d’Akron.
De ce fait, j’ai souvent milité pour… les défaites des Cavaliers. Puis celles du Heat. Et à nouveau celles des Cavaliers. C’est d’ailleurs assez cocasse : quand James a rejoint Miami en 2010, des fans de la formation floridienne ont poussé un peu partout. C’était l’inverse dans mon cas, j’ai arrêté de soutenir une franchise que j’aimais bien. Du Heat partout, à toutes les sauces. Pas mon truc. J’ai regardé des tas et des tas de matches de LeBron. Parce qu’il allait loin chaque année, d’une part, mais aussi parce que je voulais le voir échouer.

Ne jamais miser contre le King

Ce que j’en retiens ? C’est une expérience très éprouvante que de miser contre lui. Il est arrivé en NBA en 2003, quand j’avais 14 ans. J’ai suivi sa carrière jusqu’à aujourd’hui. Et j’ai donc grandi en le voyant gagner. Gagner. Gagner. Le regarder jouer en espérant qu’il s’incline, c’est rester sur ses gardes en permanence pendant un match. Accepter cette crainte qu’il puisse renverser n’importe quelle situation. Il n’y a pas un seul autre joueur qui m’a fait ressentir ça : cette peur de se dire que, même mené de quinze points, il était capable de prendre la partie à son compte et de repartir avec la victoire. Parce qu’il est si facile balle en main... Peu esthétique à mon goût – je préfère la technique, la vista (et encore ses passes sont lumineuses) – mais terriblement puissant et efficace. Au point d’en devenir frustrant.
J’ai soutenu les Celtics en 2012, quand le Heat a su remonter un 2-3 pour s’imposer lors du match 7. Rageant. Puis le Thunder lors des finales, en espérant que LBJ ne décroche pas sa première bague. J’ai supporté les Spurs en 2013, levé à chaque duel en retenant mon souffle dans les fins de partie serrées tant j’étais conscient que s’il y avait bien un joueur pour l’emporter à n’importe quel moment, c’était lui. J’ai aussi espéré que les Warriors gagnent en 2016. En vain. James est sorti vainqueur tellement de fois... Il faut savoir respecter le talent du bonhomme.
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2010-11 NBA Oklahoma City Thunder-Miami Heat Kevin Durant vs LeBron James

Crédit: Getty Images

Une finale cousue de fil blanc ?

La meilleure preuve ? Il faut une équipe avec quatre All-Stars – une formation qui sera considérée comme la plus forte de tous les temps d’ici plusieurs années, quand les contextes auront été oubliés et les rancœurs apaisées – pour le battre. Kevin Durant, Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green. Trois des meilleurs shooteurs de l’Histoire. Deux MVP. L’un des attaquants les plus prolifiques et les plus complets de tous les temps. Un défenseur à la polyvalence révolutionnaire. Voilà ce qu’il faut associer pour être vraiment sûr de faire tomber LeBron sur une série de playoffs au meilleur des septs matches. Et encore, ce dernier est tellement fort que certains arrivent à imaginer un scénario où les Cavaliers sont encore une fois sacrés.
Là, par contre, je ne suis pas. Impossible selon moi, même si les Warriors ont pris la très mauvaise manie de jouer sur courant alternatif. Ils sont fatigués par les trois finales successives précédentes. Mais ils sont tellement au-dessus... James n’a plus les cannes pour défendre sur un Kevin Durant. KD fait plus que tenir le choc. Il prend presque le dessus dans leur duel direct. L’équipe de Golden State est mieux armée à tous les postes. Ça ressemble plus à un remake des finales 2015 qu'à celles de 2016. Sauf que cette fois, les Warriors ont Durant à la place d’Harrison Barnes. Bref, ça sent le carnage.
Je crois en la capacité de James à donner un faux suspense à la série en gagnant deux matches (ou un avec deux autres perdus sur le fil). Mais il n’y a pas photo. Les Cavaliers ont trop de lacunes. Trop de mauvais défenseurs qui ne pourront pas suivre le rythme infernal de leurs adversaires. Moins de talents, aussi. Kevin Love est le seul autre All-Star de l’effectif et il a constamment été exposé à chaque affrontement entre les deux équipes. Le reste est très limité vu l’enjeu et le niveau de l’opposition. LeBron et ses troupes vont se battre, pas de doute là-dessus. Mais cette fois-ci, je n’ai clairement aucune crainte sur l’issue des finales.
Pronostic : Golden State bat Cleveland 4-2 avec Stephen Curry en MVP des finales.
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