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Malgré tout le vacarme, Lonzo Ball trouve le moyen de briller

Antoine Pimmel

Publié 10/01/2018 à 07:30 GMT+1

NBA – Alors que les propos de son père ont une nouvelle fois semé le trouble, le très calme Lonzo Ball a pris sur lui pour continuer à aider son équipe à gagner sur le parquet. Une force mentale qui impose le respect.

Lonzo Ball (LA Lakers) contre Sacramento

Crédit: Getty Images

Imaginez vous donc dans la peau d’un jeune homme de 19 ans, à peine sorti de l’adolescence mais déjà millionnaire. Plutôt sympa comme tableau, non ? Maintenant imaginez la pression d’un basketteur pro en NBA. Les sollicitations, les attentes. Imaginez le mythe autour des Los Angeles Lakers, franchise légendaire, qui plus est de votre ville natale. Imaginez un père très présent, presque trop présent car accro aux caméras, à la presse et à l’attention médiatique. Au point de mettre toute votre vie en avant. Sans juger ses intentions, bonnes, mauvaises, dans le fond, qui sait. Imaginez qu’il balance inlassablement sur votre coach au point que le sujet soit la principale actualité traitée par les plus grands médias basket du pays. Vous voilà dans une situation bien embarrassante à l’heure où votre carrière professionnelle vient à peine de débuter. Maintenant que vous avez imaginé tout ça, soyez certains que la vie de Lonzo Ball est probablement mille fois plus stressante.
Et pourtant, le gamin continue de délivrer sur le terrain. Il vient, ne place pas un mot plus haut que l’autre, et fait ce qu’il fait de mieux. Certainement pas shooter : encore un vilain 2/10 pour 5 points inscrits cette nuit. Mais avec un mener de ce calibre, il faut regarder au-delà des points marqués et des paniers rentrés. Car avec ce gestionnaire de génie, il y a tout le reste. Les 11 rebonds. Les 11 passes. Les 5 interceptions. Ce +33 de différentiel qui en dit long pour un match gagné de 13 pions par les Lakers contre les Kings cette nuit. Tous ces petits ingrédients qui font les succès. Tous ces ingrédients qui ont manqué quand Lonzo, gêné par son épaule, a laissé orphelins une franchise qui a enchaîné six revers de suite en son absence. Le voilà revenu et Los Angeles vient de gagner son deuxième match de suite.
Certainement pas un hasard. Il y a quelques jours, son père, LaVar Ball, clamait haut et fort que Luke Walton avait perdu le contrôle du vestiaire. Une déclaration qui a choqué le milieu NBA. Pourtant, le voilà qui assure sur le parquet. Ça aussi, ce n’est pas un hasard. Mais bien un signe que le garçon a un mental d’acier.

Le joueur : C.J. McCollum, boss en intérim

Quand Damian Lillard, les Trail Blazers dansent. Privés de leur meilleur élément, ils restent pourtant sur quatre victoires au cours des cinq derniers matches. Une série à laquelle C.J. McCollum n’est pas étranger. Comme l’an dernier, la deuxième star de Portland a parfaitement su hausser son niveau de jeu en l’absence de l’habituel patron. Il pointe à plus de 24 points, 4 rebonds et 6 passes (mais aussi 47% aux tirs et 45% à trois-points) sur la série en cours. Mais il a lui-même une théorie pour expliquer les récents succès de son équipe pourtant diminuée.
Il n’y a pas autant de pression [quand Lillard n’est pas là]. Nos adversaires se disent qu’ils sont censés gagner. Ils sont plus relâchés.
Et commettent donc ainsi plus d’erreurs pendant que les Trail Blazers s’appliquent au maximum pour compenser le vide laissé par l’absence du talentueux meneur All-Star. Les adversaires de Portland aborderaient-ils les matches à la légère ? Le Thunder est la dernière formation à tomber dans le panneau cette nuit. Russell Westbrook (22 pts, 9 rbds, 12 pds) et ses partenaires ont été surpris devant leur public. Avec notamment 27 pts et 7 pds pour McCollum, décidément très à l’aise dans le rôle du chef de file.

Le match : Thriller tendu à Toronto

Ambiance bouillante dans l’Ontario. Heat et Raptors nous ont offert un match serré et engagé. Physique. Parfois même brutal, quand Serge Ibaka et James Johnson ont échangé des coups de poing furtifs avant d’être éjectés par les arbitres. Une tension palpable qui a mené à quelques altercations. Lui aussi nerveux, DeMar DeRozan (25 pts cette nuit) s’est pris le bec avec Goran Dragic à peine le match terminé, au point d’essayer de lui mettre sa main au visage. Il faut dire que la star de Toronto avait des raisons d’être frustrée. Quelques secondes auparavant, Wayne Ellington venait de donner la victoire aux Floridiens sur une toute dernière attaque du cercle. DeRozan a envoyé un missile depuis son camp qui a finalement échoué sur le cercle.
Et voilà comment les Raptors ont perdu leur deuxième match à domicile depuis le début de la saison. Deuxièmes à l’Est, ils n’ont pas l’habitude de s’incliner devant leur public. Porté par Goran Dragic (24 pts, 12 rbds), Wayne Ellington (15 pts) et Hassan Whiteside (13 pts, 15 rbds), le Heat a donc réalisé le hold-up parfait.

Tous les scores

Raptors – Heat : 89-90
Thunder – Trail Blazers : 106-117
Mavericks – Magic : 114-99
Lakers – Kings : 99-86
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