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Mitchell, Tatum : quel avenir pour les stars inattendues de la draft 2017 ?

Antoine Pimmel

Mis à jour 30/03/2018 à 17:52 GMT+2

NBA - Sur les douze rookies de 2017, dix affichent plus de 10 points par match au compteur. Un niveau élevé pour une promotion pleine de talent. Mais que deviendront ces joueurs dans quelques années lorsqu'ils auront accumulé matches et expérience en NBA ? Tentative de réponse.

Donovan Mitchell (Utah Jazz)

Crédit: Getty Images

Dix. Ils sont dix joueurs (et donc douze rookies en incluant Ben Simmons et Bogdan Bogdanovic) draftés en 2017 à afficher plus de dix points par match au compteur cette saison. Le chiffre, balancé comme ça, ne vous dit peut-être rien. Mais sachez que ça en dit pourtant long sur le niveau de la promotion. A titre de comparaison, seuls trois membres de la classe 2016 dépassaient ce plateau l’an dernier. Huit la saison d’avant. Et cinq pour la cuvée 2014. C’est simple, il faut remonter à la draft 2008 pour trouver des rookies aussi prolifiques et aussi nombreux.
Sur un point plus individuel, Donovan Mitchell pointe même à 20 points par match. Il va sans doute devenir le premier débutant à franchir cette barre symbolique depuis Blake Griffin en 2011. Et encore, l’intérieur avait profité d’une saison blanche (il a été drafté en 2009). Sinon, il faut remonter à l’exercice précédent et à Tyreke Evans.
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Donovan Mitchell (Utah Jazz)

Crédit: Getty Images

Si cette première saison est pleine de promesses pour cette draft, il faut attendre encore quelques années avant de vraiment juger son niveau. Les rookies peuvent briller dès le départ mais rares sont ceux qui s’imposent parmi les meilleurs joueurs de la ligue en moins de cinq ou six ans. Ils ont besoin de prendre de l’âge et d’engranger de l’expérience avant de vraiment dominer leur sujet. Rares sont les joueurs à devenir All-Star avant l’expiration de leur premier contrat NBA par exemple. La classe 2008, mentionnée plus haut, est le parfait exemple. Ils étaient douze rookies à plus de dix points. Mais seuls trois d’entre eux sont encore des superstars aujourd’hui (Kevin Love et Russell Westbrook avec un bémol pour Derrick Rose, plus jeune MVP de l’Histoire avant de sombrer suite à ses blessures à répétition). Les rookies actuels pourront négocier un nouveau deal d’ici quatre ans. C’est justement dans le futur que nous allons essayer de nous projeter en imaginant les joueurs qu’ils seront devenus à ce moment-là. En excluant Ben Simmons et Bogdan Bogdanovic, rookies certes mais tous les deux draftés avant 2017.

Le champion NBA : Jayson Tatum

Jayson Tatum n’est pas favori pour le trophée de Rookie Of The Year cette saison mais il est le joueur le plus talentueux de la draft 2017. Il est plus complet et plus mature que ses camarades de promotion. Alors, certes, il marque moins que Mitchell mais pas parce qu’il est moins doué. Ils n’ont simplement pas les mêmes opportunités. Le Jazz avait besoin d’un joueur capable de porter la balle et de scorer. Les Celtics ont déjà Kyrie Irving. Pour l’instant, Tatum respecte son rôle. Mais d’ici quatre ans, il sera une star NBA. Et peut-être même l’un des deux premières options offensives d’une équipe de Boston en très bonne position pour aller chercher une bague quand Irving et Hayward seront au sommet de leurs carrières, avec Brown (et donc Tatum) au début de leur ascension. Avec pourquoi pas 20 à 22 points par match pour le troisième choix 2017, le tout au sein d’une formation qui tape les 60 victoires par saison.
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Jayson Tatum (Boston Celtics)

Crédit: Getty Images

La superstar : Donovan Mitchell

Personne, pas même le Jazz, aurait misé sur une première saison aussi époustouflante de Donovan Mitchell. Ce n’est probablement que le début pour l’ancien joueur de Louisville. Avec le temps, il devrait pleinement hériter des clés de l’attaque de Salt Lake City – il est pour l’instant bien épaulé par le vétéran Ricky Rubio – et s’imposer comme un scoreur de premier plan. Avec éventuellement un rendement similaire à celui de James Harden lors de sa toute première années aux Rockets (sa quatrième en NBA justement : 25,9 points et 5,8 passes décisives). Autour des 26 points par rencontre pour une équipe d’Utah ambitieuse, sans doute placée mais sans forcément avoir le soutien pour l’emmener jusqu’au bout.

La machine à triple-double : Lonzo Ball

Pour sa première saison en NBA, Lonzo Ball est devenu le plus jeune joueur de l’Histoire à compiler un triple-double à 20 ans seulement. Encore plus précoce que LeBron James. Souvent comparé à Jason Kidd pour sa polyvalence et sa vision du jeu, il est probable que le meneur des Los Angeles Lakers continuent de suivre les traces de son glorieux aîné dans quatre ans – toutes proportions gardées bien sûr. Avec le temps, il apprendra à mieux comprendre les situations de jeu et donc à avoir encore plus d’impact. Mais aussi à se montrer plus adroit ! Il a déjà fait des progrès dans ce domaine entre la première et la deuxième moitié de son année rookie. Ball ne sera pas une superstar car pas assez scoreur et probablement pas un All-Star d’ici la fin de son contrat rookie. Mais avec plusieurs triples-doubles au compteur et une capacité certaine à faire gagner son équipe.
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Lonzo Ball (octobre 2017)

Crédit: Getty Images

La valeur sûre : OG Anunoby

Voilà un joueur qui fait peu parler de lui et qui est pourtant déjà utile à la meilleure équipe de la Conférence Est ! OG Anunoby est un rookie titulaire aux Toronto Raptors. Mieux que ça, il est même important grâce à sa défense et son adresse extérieure. Exactement le profil recherché par toutes les franchises NBA. Il découvre seulement la ligue. Il sera une valeur sûre – et convoitée ! – à la sortie de son contrat rookie. Les organisations vont essayer de se l’arracher sans qu’il soit perçu comme une star. Il a typiquement le potentiel de coéquipier idéal qui finit par toucher un beau salaire bien sucré. Anunoby sera certainement plus un Trevor Ariza qu’un Kawhi Leonard. Mais ça reste très solide.

Le scoreur qui ne fait pas gagner : Dennis Smith Jr

Le terme est peut-être un peu rude pour l’ancienne star de North Carolina State. Mais avec son profil de meneur qui attaque beaucoup le cercle sans forcément distribuer, Dennis Smith Jr risque d’être l’un de ces arrières bloqués pendant des années dans le corps d’un meneur. Jusqu’à ce qu’il apprenne réellement à porter son équipe. Avec Rick Carlisle et les Dallas Mavericks, il est à la bonne école. Et peut-être même que la franchise texane ne sera pas mauvaise dans quatre ans… qui sait. En attendant, Smith peut claquer quelques cartons et dépasser les 20 points par match sans pour autant être un All-Star à la fin de son contrat rookie.
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