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MVP, ROY, MIP... La course aux trophées va se décanter

Antoine Pimmel

Mis à jour 21/02/2018 à 09:21 GMT+1

NBA - Avec le break du All-Star week-end, c'est le moment idéal pour notre deuxième pointage dans la course aux différentes récompenses individuelles décernées chaque année par la NBA.

Ben Simmons, James Harden et Victor Oladipo (montage Marko Popovic)

Crédit: Eurosport

MVP : James Harden (Houston Rockets)

Là où il y avait encore un duel il y a un mois, il n’y a désormais plus qu’un seul homme en tête de course. James Harden peut respirer. Un peu. Il a pris quelques longueurs d’avance sur la concurrence. Après avoir terminé deux fois deuxième en trois ans, il est donc LE grand favori pour mettre la main sur le trophée. Et sa candidature est encore plus solide qu’en 2015 ou 2017. C’est dire. Ses Rockets affichent le meilleur bilan NBA, devant les Warriors. Il est le meilleur marqueur du championnat (31,3 points par match), le premier à l’évaluation, le troisième à la passe (neuf caviars) et le quatrième au différentiel +/-. Plus simplement : il est le meilleur joueur de la meilleure équipe.
Un statut qui ouvre fréquemment les portes du MVP. Sa réussite force le respect. Harden a accueilli Chris Paul dans son royaume. Les deux stars ne se sont pas marchées dessus, elles se sont rendues plus fortes. Plus efficaces. Cela devrait aussi peser en faveur de l’arrière de Houston. LeBron James, toujours dauphin de cette course au trophée, a perdu du terrain en janvier. Ses Cavaliers ont enchainé les défaites et le King a bouclé un mois bien en-dessous de ses incroyables standards : 23 points et 22% à trois-points. Il trainait la patte. Tirait la tronche. Mais James a été revitalisé par les transferts opérés par Cleveland le soir de la deadline, la fin de la période des transferts. Il est susceptible de se sublimer dans la dernière ligne droite de la saison régulière, pour ensuite monter en puissance en playoffs, et enfin empocher son cinquième MVP au nez et (surtout) à la barbe de James Harden.
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James Harden lors de Houston - Phoenix en NBA le 16 novembre 2017

Crédit: Getty Images

ROY : Ben Simmons (Philadelphia Sixers)

C’était difficile de ne pas céder à la tendance du moment mais nous avons résisté jusqu’au bout. Donovan Mitchell, fraîchement vainqueur du Slam Dunk Contest, a mené son équipe à onze victoires consécutives (série en cours) avant le break. Du jamais vu pour un rookie. Un jeune homme déjà patron de sa franchise. Une première option offensive qui flirte avec les 20 points par match (19,6), un plateau plus atteint par un débutant depuis Blake Griffin en 2011. La dynamique est clairement en sa faveur. Et à ce rythme, le trophée lui reviendra très vite entre les mains. Parce que le nouveau leader du Jazz est monté en puissance mois après mois : de 9 points par match en octobre à 22 en janvier.
Mais Mitchell rend-t-il ses coéquipiers meilleurs pour autant ? Il profite d’une excellente structure à Utah. Il a des coéquipiers vétérans, un système bien établi et l’un des meilleurs entraîneurs NBA (Quinn Snyder) pour le faire briller. Ben Simmons a plus de talents (comme Joel Embiid) à ses cotés mais moins de repères. Et son équipe est pour l’instant virtuellement qualifiée pour les playoffs, à l’inverse du Jazz. Les exploits de Mitchell ont fait oublier à quel point son concurrent australien réalise une saison solide et même historique. Il est deuxième aux points parmi les rookies (16,4) mais aussi premier aux rebonds (7,8), aux passes (7,3) et aux interceptions (1,9). C’est déjà un bon défenseur, fait rare pour une star à cet âge. Il aussi six triple-doubles à son compteur. Une première pour un rookie depuis Magic Johnson. Pour l’instant, le ROY, c’est donc toujours lui.
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Ben Simmons (Philadelphie 76ers)

Crédit: Getty Images

Sixième homme : Lou Williams (Los Angeles Clippers)

Pour résumer le plus simplement possible : Lou Williams est tellement fort en sortie de banc qu’il était considéré comme un potentiel All-Star. Cela devrait suffire à mettre fin au suspense, non ? A 31 ans, le vétéran réalise la meilleure saison de sa carrière avec 23 points et 5 passes par match. S’il n’a pas été récompensé avec une invitation au match des étoiles, autant qu’il soit élu meilleur sixième homme de l’année. Alors, oui, il a été titularisé à quatorze reprises (en 55 matches) ce qui fausse quelque peu ses statistiques.
Mais les meilleurs remplaçants jouent de toute façon plus de 32 minutes par rencontre ! C’est toute la complexité (hypocrisie ?) de ce trophée. Deuxième l’an passé, Williams devrait quand même être nommé. Attention tout de même à la candidature de Jordan Clarkson, susceptible de prendre du poids en cas de fin de saison spectaculaire des Cavaliers transfigurés.
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Lou Williams

Crédit: Getty Images

DPOY : Kevin Durant (Golden State Warriors)

Le trophée le plus difficile à décerner en raison de l’absence de vrai favori. Plutôt plusieurs outsiders avec chacun leurs forces et leurs faiblesses. Une course ouverte qui s’explique par les déboires des mastodontes habituels. Kawhi Leonard est blessé et il est mine de rien bien parti pour faire une saison quasi-blanche. Rudy Gobert a manqué plusieurs matches même s’il peut encore espérer être sacré en cas de qualification du Jazz en playoffs (et donc de fin de saison réussie). Le Français a métamorphosé son équipe depuis son retour de blessure. Utah a, de loin, la meilleure défense NBA sur les onze derniers matches (tous gagnés).
Reste Draymond Green, le lauréat de la saison précédente. Mais cette saison, son propre coéquipier lui fait de l’ombre. Kevin Durant est devenu l’un des joueurs les plus efficaces de la ligue en défense. Au point où Green milite justement pour que KD soit élu. Sa polyvalence est son principal atout. Il est l’un des rares joueurs (vraiment) capables de défendre sur tous les postes et donc tous les gabarits. Ses longs bras en font un excellent protecteur du cercle (cinquième aux contres avec 1,9 par match). Sa mobilité lui permet de rester face à n’importe quel attaquant. Mais il faudrait une belle fin de saison des Warriors, avec nettement plus de constance dans les efforts défensifs, pour que Durant devienne le cinquième joueur de l’Histoire à avoir été élu MVP et DPOY au cours de sa carrière.
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Kevin Durant lors de Golden State - New York Knicks en NBA le 3 janvier 2018

Crédit: Getty Images

MIP : Victor Oladipo (Indiana Pacers)

A l’inverse, le trophée le plus simple à attribuer. Victor Oladipo est devenu une star, un All-Star, cette saison et il a tué le suspense dès les premières semaines de la saison. Donnez-lui juste sa récompense.

COY : Brad Stevens (Boston Celtics)

Il y a une vraie lutte à trois ou quatre entre Brad Stevens, Mike D’Antoni, Dwane Casey et éventuellement Quinn Snyder (si Utah accroche les playoffs). Comme lors de notre dernier pointage, nous préférons miser sur Stevens. Le coach des Celtics a su faire de sa jeune armada un candidat au titre alors que l’effectif a été largement remanié pendant l’été. Boston accusait le coup avant le break mais la saison de Stevens et ses ouailles restent fantastiques vu le contexte.
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Brad Stevens (Boston Celtics)

Crédit: Getty Images

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