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Parker, un champion d'exception qui n'a jamais oublié le gamin de l'INSEP

Glenn Ceillier

Mis à jour 10/06/2019 à 22:06 GMT+2

Tony Parker s'est imposé comme un personnage hors norme dans le paysage sportif français. Mais si son palmarès impressionnant y a contribué, il ne faut pas oublier son amour du maillot bleu et sa capacité à se muer en leader d'exception. Son rapport avec l'équipe de France restera ainsi comme l'un des beaux moments de sa carrière. Notamment car cela a permis de voir son côté humain.

Tony Parker - Euro 2013 - Finale France-Lituanie

Crédit: AFP

Il y a champion. Et champion d'exception. Grâce à Tony Parker, le basket français a appris à faire la différence. Avec un bonheur non dissimulé. En près de 20 ans, TP aura fait passer un cap inespéré à la France du basket : démontrer que l’impossible n’était pas français. Avant lui, personne ne pensait voir un Frenchy aussi dominant en NBA. Avant lui, la France avait un palmarès vierge sur la scène internationale. Il a tout révolutionné par sa soif de victoire et sa culture de la gagne. "Je n'ai jamais joué au basket pour l'argent et je n'ai jamais joué juste pour le plaisir. Je veux gagner", a-t-il expliqué à ESPN au moment d'annoncer sa retraite ce lundi. Mais ce qui restera aussi de Tony Parker, c’est son amour inconditionnel du sport et du maillot bleu.
Bien sûr, Tony Parker a écrit son histoire par ses succès. Quadruple champion NBA, MVP des Finales NBA 2007, champion d'Europe avec les Bleus en 2013 : on parle bien d'une personnalité hors norme dans l'univers du sport français. Mais sa relation avec l'équipe de France lui aura apporté ce côté humain, qui donne envie de s'y attacher. Tout au long de sa carrière, il y a ainsi toujours eu l'équipe de France pour rappeler qu'il restait ce gamin de l'INSEP avec des rêves plein la tête.
Dans un monde où l'argent donne souvent l'impression de dicter sa loi, Parker n'a jamais oublié ce que la France lui avait apporté. Formé au centre fédéral avec ses amis Boris Diaw et Ronny Turiaf, il s'est régulièrement acharné à venir passer ses étés sous le maillot tricolore malgré les contraintes d'un calendrier NBA éprouvant et de nombreuses déceptions. Désireux de vivre à nouveau son bonheur de Zadar, l'acte fondateur où il a connu l'une de ses premières émotions de champion avec un titre européen en juniors en 2000, et avide de marquer l'histoire de son sport bien sûr.
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Tony Parker après la victoire de la France contre la Turquie à l'Eurobasket 2015

Crédit: Eurosport

Des moments où il a donné quelques frissons

Plusieurs scènes ont illustré cet attachement si particulier. Il suffisait d'observer sa joie communicative après sa victoire sur la Russie en demi-finale de l'Euro 2011 pour comprendre ce que ça représentait à ses yeux. Enfin, il avait réussi à guider les Bleus aux Jeux, cette fête du sport qui l'attirait tant. C'est l'une des fois où on l'a vu fendre l'armure devant les micros. Il réalisait un rêve. Et ça se voyait. Tout comme son plaisir de débloquer deux ans plus tard son palmarès international avec ses fidèles coéquipiers en Bleu, Flo Pietrus, Mike Gelabale et Boris Diaw. A ces moments-là, on a retrouvé l'adolescent talentueux de l'INSEP qui avait affolé la Nationale 1 du haut de ses 17 ans.
Ce gamin si particulier n'a pas oublié au fil des années de se muer en leader pour parvenir à ses fins. Par ses performances dingues. Et ses prises de paroles mémorables qui ont donné des frissons à plus d'un suiveur des Bleus. Leader fantastique sur les lattes avec ses qualités de finisseur hors-pair, le meneur des Spurs ne s'est en effet pas contenté de son impact sur le parquet pour faire le bonheur de la France du basket. Il a su dépasser sa personnalité et montrer encore une fois ce que l’équipe de France représentait pour lui.
Son coup de gueule à la mi-temps face à l'Espagne en demi-finale de l'Euro 2013 restera comme l’un des grands moments du sport français. Son discours filmé par les caméras de Canal + après le dernier match des Bleus à l'Euro 2015 va dans le même sens. Malgré la déception d'un Euro à domicile terminé "seulement" à la troisième place, Parker avait pris la parole pour rappeler l'importance des Jeux Olympiques, où il n'aura finalement pas réussi à décrocher une médaille. L'un de ses rares objectifs qui ne sera pas devenu réalité. La France du basket ne lui en tiendra pas rigueur. Il y a 20 ans, elle n’aurait jamais imaginé posséder un tel leader. Un tel champion d’exception apte à atteindre ses rêves.
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