Un LeBron James fantastique délivre les Cavaliers

La carrière de LeBron James n’est pas terminée mais elle est déjà enveloppée sous cellophane. Intouchable. Légendaire. Majestueuse. Les superlatifs manquent. Comment résister à l’envie d’acclamer un tel champion quand il délivre des prestations aussi royales que celle de cette nuit ? Le King a 33 ans et il dispute sa quinzième saison NBA - ce qui a été répété, répété et encore répété tout au long de l’année - mais il est peut-être plus fort que jamais. De plus en plus fort. Joyau d’une équipe sans saveur, il se sublime pour combler à lui seul toutes les lacunes d’un effectif rafistolé à la va-vite sur un coup de tête en février dernier.

Oubliez la couronne (son quatrième sacre semble compromis), James était impérial pour le match 5 contre les Indiana Pacers. Il fallait s’y attendre. Cette rencontre est considérée comme la plus importante sur une série se jouant au meilleur des sept manches. Et qui dit grand moment dit grand LeBron. Même en étant conscient de ça, comment ne pas être époustouflé par sa performance ? Il a marqué 44 des 98 points de son équipe. Seul Kyle Korver (19 points, 5 paniers à trois-points) l’a réellement épaulé. Ses autres coéquipiers étaient complètement à côté de la plaque.

Il a brutalisé la défense des Pacers en agressant ses adversaires directs possession après possession. Du James classique, presque vintage. Tout en puissance. Fort vers le panier. Puis il s’est élevé encore d’un ton dans la dernière minute de la partie. Le meilleur joueur du monde a pris son envol pour contrer un ultime layup de Victor Oladipo - une action qui fait déjà polémique car la balle semblait en phase descendante quand il l’a renvoyée sur la planche. Dans la foulée, à 95 partout, il a achevé Indiana avec un tir lointain à la sirène. Royal. Phénoménal. Prodigieux. Avec cette victoire, les Cavaliers sont désormais à un match de passer le premier tour. Autrement dit, à une performance d’exception de plus de l’un des basketteurs les plus doués de l’Histoire d’éliminer les Pacers.

Un petit tour et puis s’en vont. Les Timberwolves ont patienté quatorze ans depuis leur dernière campagne de play-offs. Ils n’ont donc évidemment pas tenu le rythme avec un groupe où deux des trois meilleurs joueurs sont des jeunes inexpérimentés. Ils sont tombés pour la quatrième fois en cinq matches cette nuit. Ils sont donc éliminés. La logique a simplement été respectée. Les Rockets ont terminé avec le meilleur bilan de la saison régulière. Houston n’a pas impressionné sur cette série mais ce n’était pas nécessaire pour sortir Minnesota.

Clint Capela, MVP de ce premier tour pour les Texans, a posté 24 points et 15 rebonds sur ce match 5. James Harden a, lui, aussi inscrit 24 points mais il était encore une fois maladroit (8/21). Peu importe. Les Rockets vont pouvoir se reposer un peu en attendant de croiser le fer avec le vainqueur de la série entre Utah et Oklahoma City.

Oklahoma City s’est offert un sursis. Et même le droit de rêver. Russell Westbrook et ses coéquipiers sont condamnés à gagner à chaque fois qu’ils foulent le parquet, sous peine d’être éliminés en cas d’échec. Le MVP sortant s’est donc donné à fond - peut-être encore plus que d’habitude. Il a redoublé d’efforts. Il a croqué la balle aussi. 39 tirs tentés. Mais ses 45 points, 15 rebonds et 7 passes ont permis au Thunder de réaliser l’exploit.

Car il était difficile de donner chère de la peau d’OKC (et donc de Westbrook) à vingt minutes de la fin. Le Jazz menait de 25 pions (71-46) dans le troisième quart-temps. Russ a alors répliqué avec 20 pions pour ramener son équipe à égalité. Il a enchaîné les paniers primés, cinq au total, pour faire repasser les siens devant au tableau d’affichage. La star était aussi bien épaulée par Paul George, auteur de 34 points. Le Jazz a calé dans les moments les plus importants du match. Donovan Mitchell a inscrit 23 points mais le rookie pointait à 9/22 aux tirs. 4/14 pour Ricky Rubio. Rudy Gobert a été limité par des problèmes de fautes. Utah aura une nouvelle chance d’éliminer Oklahoma City dans le match 6, cette fois-ci disputé à Salt Lake City.

Les Raptors n’ont jamais perdu trois matches de suite cette saison. Une capacité à réagir après des revers qu’ils ont encore démontré cette nuit contre les Wizards. John Wall et ses coéquipiers avaient remporté les deux dernières rencontres disputées à Washington. DeMar DeRozan et les siens se devaient donc de gagner devant leur public du Air Canada Centre. Ils l’ont fait. L’arrière All-Star a inscrit 32 points. Mais il n’est pas le seul à avoir fait la différence. Delon Wright a notamment posté 11 de ses 18 points dans le dernier quart-temps. Les Raptors l’ont donc emporté sur le fil et ils ne sont plus qu’à un match de se qualifier pour le second tour.