Bucks et Rockets continuent leur balade, les Celtics sauvés par Irving

Le début de ces playoffs est décidément le théâtre de plusieurs remontées fantastiques dans les dernières minutes. Après les Clippers il y a trois jours, auteurs d’un record NBA en rattrapant un déficit de 31 points, ou les Nuggets avant-hier, ce sont les Celtics qui ont complètement inversé la tendance en fin de partie. Ils étaient menés de 11 points à l’entame du dernier quart temps. Ils ont fini sur un 31-12 en douze minutes pour l’emporter 99 à 91. Boston mène désormais deux manches à zéro.

Le meneur All-Star a manqué l’intégralité des playoffs l’an dernier. Ça n’a pas empêché la franchise du Massachusetts d’aller jusqu’en finale de Conférence et de pousser les Cavaliers à un Match 7 (défaite 3-4 contre Cleveland). D’un côté, on aurait pu penser que Boston se débrouillait finalement aussi bien sans Irving. Mais de l’autre, il était évident que ses qualités de finisseur ont manqué, notamment dans les fins de rencontres serrées. Qualités que l’on a retrouvées cette nuit. ‘Uncle Drew’ a montré pourquoi il était essentiel dans ce type de match.

Il a donc planté 37 points avec aussi 6 rebonds et 7 passes décisives. Dont 9 points dans le quatrième quart temps, moment au cours duquel Boston a pris le dessus sur Indiana. Jayson Tatum l’a parfaitement épaulé. Lui aussi a été précieux dans le ‘money time’ avec 10 de ses 26 points inscrits en fin de match. Il a notamment conclu un 10-0 passé par les Celtics aux Pacers dans les cinq dernières minutes. Le jeune homme a achevé ses adversaires avec un gros dunk à deux mains, avec la faute, pour mettre les Celtics à l’abri à moins de dix secondes de la sirène finale (de 94-91 à 97-91).

Les Celtics n’ont pas dominé leur sujet sur ces deux premiers matches. Ils se sont fait peur à chaque fois. Mais ils ont quand même trouvé un moyen de l’emporter et c’est ce qui compte.

On l’avait annoncé avant le début des playoffs : cette série risque d’être très courte. Les Bucks ont l’air décidé à rapidement tourné la page. Déjà largement dominateurs lors du Match 1, ils ont récidivé en battant sèchement les Pistons (120-99).

Les joueurs de Mike Budenholzer ont démarré la partie en force (38-27 après douze minutes) mais ils se sont laissés surprendre juste avant la mi-temps. Résultat, ils comptaient un point de retard à la pause (58-59). Il fallait corriger le tir. Et pour ça, il y a un patron dans le Wisconsin. Giannis Antetokounmpo. Le Grec a marqué 13 de ses 26 points directement au retour des vestiaires, dans le troisième quart temps. Et c’est donc à ce moment-là que son équipe a fait la différence. Les Bucks ont passé un 35-17 sur la période pour reprendre le contrôle du match. Ils n’ont plus été rejoints. Ils ont ensuite tranquillement géré la fin de rencontre.

Les lieutenants d’Antetokounmpo ont aussi été excellents. Eric Bledsoe a terminé avec 27 points et 6 passes décisives tandis que Khris Middleton a marqué 24 points avec 8 passes.

La démonstration des Rockets se poursuit. Déjà faciles lors du Match 1, ils ont montré encore une fois qu’ils étaient bien au-dessus de leurs adversaires. Une attaque beaucoup plus efficaces et même une meilleure défense. Avec une performance digne d’un MVP de leur superstar James Harden. Ça donne une large victoire, 118-98.

Les joueurs d’Utah ont beau essayé de le gêner du mieux possible, le barbu se balade. Un peu à l’image de son équipe. Il a compilé 32 points, 13 rebonds et 10 passes cette nuit. Un triple-double, tout en douceur. Dans son sillage, les Texans ont prouvé leur supériorité dans quasiment tous les aspects du jeu. Il ne faut pas oublier que les Rockets ont terminé avec le meilleur bilan de la ligue sur les vingt-cinq derniers matches de la saison régulière. C’est une équipe en pleine forme, et ça se sent.

La défense agressive (et physique) des joueurs de Mike D’Antoni perturbe les systèmes du Jazz. Hors, sans grand scoreur, à part Donovan Mitchell, l’équipe de Salt Lake City se repose énormément sur ses schémas offensifs bien appliqués pour trouver des paniers faciles. Là, ce n’est pas le cas. Ils avaient déjà du mal en attaque contre les Rockets cette saison. Ils peuvent faire mieux en défense, c’est sûr, mais parviendront-ils à coller plus de 100 points aux Rockets ? Ou même plus de 110, le chiffre qu’il faudrait sans doute atteindre pour les battre ?

Ça dépend finalement de Mitchell, seul joueur vraiment capable de faire la différence balle en main. Si le sophomore flambe, il est possible que le Jazz l’emporte. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. Il a inscrit seulement 11 points cette nuit, à 5 sur 19 aux tirs. 11 points également pour Rudy Gobert, qui a aussi capté 12 rebonds. Le Français a néanmoins terminé avec le plus mauvais différentiel du match : -20.