"Trop chaud pour New York", retrouvé à Memphis, Joakim Noah est redevenu un joueur NBA

ParAFP

Publié 26/12/2018 à 11:11 GMT+1

NBA - Désigné "pire contrat de l'histoire" des Knicks, Joakim Noah a retrouvé les parquets à Memphis, où il semble mieux à même de s'épanouir quà New York.

Joakim Noah (Memphis Grizzlies)

Crédit: Getty Images

Même si une douleur au talon droit l'a privé des trois derniers matches de sa nouvelle équipe, Joakim Noah ne boude pas son plaisir d'avoir retrouvé sa place en NBA grâce à Memphis après deux saisons chaotiques à New York. Il le répète à chacune de ses interviews depuis son retour sur les parquets NBA début décembre après avoir passé huit mois sans jouer : "Je suis super content de pouvoir jouer, d'être dans un vestiaire en NBA. C'est spécial, surtout avec tout ce que j'ai vécu", confie le pivot franco-américain qui a craint pour sa carrière après son passage catastrophique sous le maillot des Knicks.
A 33 ans, Noah savoure ce retour, un temps inespéré, avec l'enthousiasme d'un "rookie" et sait ce qu'il doit à Memphis. Aucune autre des vingt-neuf franchises de la NBA n'a voulu faire confiance à un joueur sélectionné à deux reprises pour le prestigieux All Star Game (2013, 2014) et élu meilleur défenseur de NBA en 2014.

"Trop chaud" pour New York

Son passage dans la ville de sa naissance a été un échec. Le New York Post a même décrit son contrat comme "le pire de l'histoire" d'une franchise pourtant habituée aux erreurs de casting. Arrivé libre de Chicago en juillet 2016, Noah s'était engagé pour quatre saisons et 72 millions de dollars (63 millions d'euros). Mais entre blessures, accrochage avec son entraîneur et suspension à cause d'une substance interdite, il n'a jamais évolué au niveau de ses plus belles années aux Bulls et n'a disputé que 53 matches en deux saisons.
"J'étais trop chaud", a aussi reconnu le pivot de 2,11 m dans une émission de radio sur internet, le Chris Vernon Show. Il raconte ainsi avoir invité soixante personnes chez lui après son premier match avec les Knicks. Sa réputation de fêtard aurait poussé le staff de la franchise new-yorkaise à demander aux jeunes joueurs de l'effectif, notamment son compatriote Frank Ntilikina, de ne pas le fréquenter.
Mi-octobre, incapable de le transférer, New York s'est résolu à le libérer, étalant jusqu'en 2022 le paiement des 38 millions de dollars restants sur son contrat. Après plusieurs semaines de doutes, l'ancien international français a reçu une proposition de la franchise du Tennessee. Chandler Parsons, l'ailier des Grizzlies, ancien coéquipier de Noah à l'université de Floride en 2007, aurait suggéré son nom aux dirigeants.
Le feu qui brûle en lui pousse tout le modne
"Il apporte une énergie, de la passion. Le feu qui brûle en lui pousse tout le monde. Il a une influence positive dans le vestiaire et un gros QI basket", se réjouit J.B Bickerstaff, son nouvel entraîneur. Ses statistiques n'ont pour l'instant rien de fracassantes avec 4,9 points et 3,4 rebonds pour 14,7 minutes par match. Mais le pari Noah n'est pas risqué pour les Grizzlies qui devront batailler pour décrocher une place en play-offs dans la très relevée conférence Ouest : ils n'ont déboursé qu'environ 1,7 million de dollars, le minimum pour un joueur de son expérience, pour épauler la star Marc Gasol et le prometteur rookie Jaren Jackson Jr.
Les supporters de Memphis étaient sceptiques à son arrivée, selon David Cobb qui suit l'équipe pour le quotidien Commercial Appeal. "Mais dès son premier match, il a été tellement intense ! Memphis est une ville plutôt ouvrière et dure. Joakim Noah colle à cette mentalité", note le journaliste. L'ex-Knicks reviendra au Madison Square Garden le 3 février. Même remplaçant, il y sera le plus attendu des Grizzlies.
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