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Irving parti, Boston revit

Antoine Pimmel

Mis à jour 13/11/2019 à 16:49 GMT+1

NBA - Un peu oubliés après une saison décevante l'an dernier, les Celtics renaissent depuis le départ de Kyrie Irving. Et Boston caracole pour l'instant en tête de la ligue grâce à une série de huit succès de rang. La bande à Kemba va bien. Très bien.

Kemba Walker

Crédit: Getty Images

Un seul être vous manque et… tout va mieux ! Après presque un mois complet de compétition, les Celtics collection 2019-2020 sont la preuve qu’une équipe peut être meilleure par soustraction. La franchise du Massachusetts a perdu Kyrie Irving, sa meilleure individualité, qui a déguerpi à Brooklyn l’été dernier. Et pourtant, après seulement 9 matches et 8 victoires consécutives, la formation de Boston semble déjà plus forte, plus sereine et mieux organisée que lors de la saison précédente.
L’ancien champion NBA n’est pas le seul à avoir quitté le navire pendant l’intersaison. Al Horford, un autre All-Star, a choisi de signer avec Philadelphie. Mais ses déclarations avant le coup d’envoi du nouvel exercice témoignent de l’impact négatif que pouvait avoir Irving sur ses partenaires. "Je sais pas si ça aurait marché si Kyrie était resté. Il aurait fallu des changements majeurs car il est clair que notre groupe n’arrivait pas à coexister", confiait l’intérieur dominicain. Il ajoutait ensuite que sa réflexion aurait été "complètement différente" s’il avait su que Kemba Walker viendrait prendre la place d’Irving. Autrement dit, Horford ne voulait vraiment plus jouer avec le meneur, certes très talentueux mais au caractère un brin lunatique.

Pas d'Irving, plus de problèmes

C’est dans ce contexte plus apaisé que les Celtics sont repartis en conquête. Avec tout de même quelques renforts pour palier les départs. Et donc l’arrivée de Walker pour assurer le relais à la mène. Catastrophique (12 points à 4 sur 18 aux tirs) – à l’image de son équipe – lors de la défaite sévère contre les Sixers (93-107) en ouverture de la saison, le joueur All-Star a trouvé son rythme depuis. Il est finalement tout aussi productif à la tête de Boston qu’il l’était aux commandes de l’attaque à Charlotte : 25 points par match et presque 5 passes. Ses performances sont importantes parce qu’il a la charge de combler, en grande partie, le vide laissé par l’absence d’Irving. Le tout sans poser les mêmes problèmes d’ego.
Surtout qu’autour, cette atmosphère positive profite à tous. Jayson Tatum en est la meilleure illustration. Il a désormais plus de cartouches à sa disposition : il prend cinq tirs de plus (par match) que la saison dernière et ses statistiques sont donc en hausse, de 15 à 19 points. En fait, ça se sent qu’il trouve mieux sa place dans ce système. Sa progression actuelle, c’est celle qui était attendue l’an dernier après une saison rookie très prometteuse. Il a l’air prêt à passer le cap. L’autre ailier qui a repris sa marche en avant, c’est évidemment Gordon Hayward. Il flirtait même à nouveau avec son meilleur niveau avant de se fracturer la main. Il va désormais manquer les six prochaines semaines. Et quid de Jaylen Brown qui tourne à 19,8 points de moyenne ? Et on ne parle pas du guerrier Marcus Smart ou encore du rookie intéressant Grant Williams.
Mais l'indisponibilité d'Hayward n'est pas si longue en comparaison avec l’année entière de rééducation effectuée après sa terrible blessure à la cheville en 2017. il est revenu l’an dernier mais évidemment sans avoir le même impact qu’auparavant. Lourd, moins explosif et en total perte de confiance, il traînait sa peine sur les parquets. Un visage totalement différent de celui affiché depuis quelques semaines. L’ancien All-Star est à nouveau conquérant balle en main. Il n’hésite pas à provoquer et à tenter sa chance. C’est comme si Boston venait de signer un joueur à 20 points, 8 rebonds et 5 passes – ses statistiques avant sa nouvelle blessure.
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Gordon Hayward

Crédit: Getty Images

Boston, numéro un en NBA après un mois

Sur le papier, ce groupe a peut-être moins de talent pur que celui de la saison dernière. Mais il est mis dans de meilleures conditions de travail. Il y a plus d’entente collective, plus de synergie, plus d’effort, une répartition des munitions offensives plus équilibrées et donc moins de frustration. Ça nous donne l’attaque la plus efficace du championnat avec 112 points marqués sur 100 possessions. Pour seulement 102 encaissés, la septième défense. Selon NBA.COM, les Celtics ont le meilleur différentiel du championnat avec presque +10 points d’écarts. C’est l’équipe la plus performante de la ligue actuellement ! Le meilleur bilan, en tout cas.
Paradoxalement, en regardant de plus près l’effectif et ses réelles possibilités en playoffs, on se dit qu’il manque une superstar capable de faire la différence seule… un peu comme Kyrie Irving, l’attitude en moins, pour vraiment viser très, très grand. Mais gare aux Celtics. Ils sont de retour.
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