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NBA - Atlanta Hawks : Young, Gallinari, Collins et les autres : les Hawks sont à suivre cette saison

Antoine Pimmel

Mis à jour 07/12/2020 à 18:21 GMT+1

NBA – Relégués dans les bas-fonds de la Conférence Est depuis trois ans, les Hawks ont opéré un recrutement exceptionnel cet automne. L’effectif est blindé et la franchise peut désormais ambitionner de retrouver les playoffs cette saison. Les soirées promettent d'être animées à Atlanta.

Trae Young

Crédit: Getty Images

La colombe est enterrée. Après avoir agité le drapeau blanc au cours trois dernières saisons à moins de 30 victoires, les Hawks sont à nouveau prêts à sortir les griffes. Forte d’un recrutement massif et intelligent, sans doute le plus intéressant à l’Est, la franchise d’Atlanta peut prétendre au grand huit de sa Conférence en 2021. Le très convoité Danilo Gallinari, Rajon Rondo, Tony Snell. Kris Dunn, Solomon Hill et enfin Bogdan Bogdanovic, la cerise sur le gâteau pour boucler une intersaison brillante. Tous ont débarqué en Géorgie cet automne.
Aucune autre organisation ne peut se targuer d’avoir renforcé aussi sensiblement son effectif lors de la toute petite coupure entre la bulle NBA et le début du nouvel exercice. Les Hawks semblent en mesure de changer de dimension, trois ans après avoir entamé leur reconstruction. C’est rare. Une franchise met parfois beaucoup plus de temps avant de retrouver l’élite. Les Suns courent après les playoffs depuis 2010 (eux aussi devraient enfin passer le cap). Encore pire pour les Kings, absents de l’événement depuis 2006.

L'envol des faucons

Les équipes qui repartent de zéro ne peuvent traditionnellement pas se permettre d’attirer les principaux joueurs disponibles sur le marché. Elles sont boudées. Alors pourquoi les Hawks ? Parce qu’ils ont justement accéléré le processus en amont. Ce recrutement, c’est essentiellement le fruit du travail de Travis Schlenk, le manager général. Pas seulement celui opéré pour choisir les bonnes recrues et les convaincre de se joindre à l’aventure. Mais d’abord le boulot majeur, de fond, réalisé lors des dernières drafts.
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Trae Young, che giocata contro Denver

Crédit: Getty Images

Il a réussi là où la plupart échouent : à savoir former un noyau dur prometteur, intéressant et complémentaire en seulement quatre promotions. L’ailier-fort John Collins, véritable prise de la cuvée 2017 (19e choix) qui pèse aujourd’hui plus de 21 points et 10 rebonds par match. Puis bien sûr Trae Young, 5e choix en 2018, tout comme Kevin Huerter (19e choix là encore) la même année. De’Andre Hunter (4e choix) et Cameron Reddish (10e) en 2019. Et enfin Onyeka Okongwu (6e choix) en novembre dernier. Six joueurs. Un meneur, un arrière, deux ailiers, deux intérieurs. Un cinq majeur complet avec un sixième homme.
En plus, les profils sont différents et se mixent plutôt bien. Young, le meneur flamboyant, capable de bombarder de loin et de faire briller ses camarades. Huerter, l’autre sniper, histoire de faire revivre le duo Stephen Curry – Klay Thompson (toutes proportions gardées) du côté d’Atlanta. Hunter en ailier défenseur-shooteur. Reddish dans un autre registre, plus créateur. Collins en machine à double-double. Et Okongwu pour former le partenaire idéal de Young sur pick-and-roll tout en protégeant le cercle. Excellent boulot.

Le meilleur recrutement de la Conférence Est

Quand une équipe dispose d’une base aussi solide, elle n’a plus besoin de s’auto-saborder. Plus besoin de piocher haut à la draft et de s’enliser dans la culture de la défaite. Il est temps de passer à la vitesse supérieure. Et avec ce noyau aussi prometteur, les joueurs plus confirmés sont intrigués à l’idée de venir. De participer à la montée en puissance d’une formation susceptible de s’imposer comme une place forte à l’Est dans un futur proche. Quand faire les bons choix paye.
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Bogdan Bogdanovic (Sacramento Kings)

Crédit: Getty Images

Encore faut-il ne pas balancer l’argent n’importe comment. On en a vu, des franchises rater cette transition importante (les Pelicans avec Anthony Davis…). Mais là encore, les Hawks de Schlenk ont bien pensé leurs coups. Rondo apparaît comme un précieux mentor pour Young et tous les autres jeunes du groupe, tout en étant l’un des meilleurs meneurs remplaçants de toute la NBA. Reddish, Gallinari (qui devrait débuter sixième homme), Okongwu et compagnie vont se régaler en évoluant à ses côtés en sortie de banc. L’Italien, justement, est un ailier qui rapporte 18 à 20 points chaque saison. Une option offensive très intéressante. Bogdan Bogdanovic est aussi un complément très intéressant pour cette équipe. Capable d’assumer un rôle de deuxième créateur mais aussi d’étirer les lignes sans le ballon ou de marquer des points.
Les Hawks paraissent déjà en mesure de planter 120 pions tous les soirs. Et c’est justement pour renforcer la défense que les dirigeants ont ajouté Dunn et Hill au roster. L’ensemble est cohérent. Solide. Les postes doublés. Avec autant de talents – même si ça manque évidemment de stars pour vraiment basculer dans une autre catégorie – ne pas se qualifier pour les playoffs serait évidemment décevant. Et attention, ça va être une nouveauté qui accompagne logiquement le changement de statut des faucons. Un facteur non négligeable. Une pression en plus, celle du résultat.

Les Hawks vont-ils trop vite ?

Atlanta ne va pas soudainement concurrencer Milwaukee, Boston ou Miami. Mais sur le papier, cet effectif n’a rien à envier à celui d’Orlando ou Washington, voire Indiana. La huitième place semble être le minimum syndical. Ce serait déjà une belle récompense. Est-ce que c’est trop tôt ? Les Hawks vont-ils se brûler les ailes en essayant de passer trop rapidement à l’étape suivante ? Après tout, leur meilleur joueur va à peine entamer sa troisième saison chez les pros.
Mais c’est déjà un All-Star. C’est un sacré défi pour Trae Young, qui a l’air assez sûr de lui. Parce que malgré le groupe en place, malgré le talent de ses camarades, il reste l’élément central du projet. Jusqu’où peuvent s’envoler les Hawks ? Ceci dépendra grandement de lui. De sa manière de franchir les paliers et à s’affirmer non plus seulement comme une star mais comme une superstar. Pas forcément dès cette saison mais dans les années à venir.
Parce que ce sont les meilleurs joueurs du monde qui font et qui défont les candidats au titre. Pour gagner, il faut un top 5. LeBron James. Kevin Durant. Kawhi Leonard, etc. Cette règle est quasiment constamment vérifiée en NBA. Et même avec tous les meilleurs choix du monde, les Hawks, Trae Young et leurs succès communs seront toujours comparés avec ceux de Luka Doncic. Le prodige qu’ils ont sacrifié le soir de la draft 2018 pour récupérer Young et un futur pick (Reddish). Peut-être le nouveau visage de la ligue… Mais ça ne doit pas faire oublier pour autant la position dans laquelle la franchise se trouve aujourd'hui. Parce que ce sera certainement l'une des principales équipes à suivre cette saison.
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